Film attendu par tout une génération de geeks et de fans de cinéma, Avatar vient enfin de sortir. Ca faisait depuis 1997 et Titanic que James Cameron n'avait pas fait de films, et Cameron envisageait de faire Avatar depuis un petit moment déjà (le projet lui trottait dans le crâne bien avant qu'il ne fasse Titanic). On en parlait comme d'un film bénéficiant d'effets spéciaux du tonnerre de Zeus. Interprété par Sam Worthington, Giovani Ribisi, Sigourney Weaver et Zoé Saldana, Avatar est un film de SF effectivement bluffant (et encore, le mot est faible) dans ses effet spéciaux. En fait, le plus grand compliment qu'on puisse faire à Cameron, c'est de parvenir à nous faire croire qu'il n'y à pas d'effets spéciaux, que ce que l'on voit durant les 160 minutes (jamais longuettes) du métrage est vrai, authentique. Bref, on y croit, littéralement. Ce qui, malgré l'excellence toujours accentuée des effets spéciaux au cinéma, n'était encore jamais arrivé (en regardant la trilogie du Seigneur Des Anneaux, visuellement bluffante, on n'en était tout de même pas à croire que ce que l'on y voyait était réel et non pas fait par ordinateur - dans Avatar, si, littéralement).
Cameron m'a déçu. De plus, le film va être nettement surestimé, à cause de l'attente qu'il a causé. Si, techniquement parlant, Avatar est une bombe, scénaristiquement parlant, le film a beau être bien écrit, il n'en demeure pas moins loin d'être original. Le film est un salmigondis entre SF, heroic-fantasy (Pandora, planète de verdure) et écologie. En ces temps où on se préoccupe de plus en plus de l'écologie et de notre planète en crise (réchauffement climatique, pollution...) et où les conférences sur le sujet, où les films sur le sujet (de Hulot, Al Gore, Home de Yann Arthus-Bertrand...) pullulent, où même les films catastrophe (Le Jour D'Après) s'y mettent, un scénario aussi écologique et moraliste que celui du film de Cameron déçoit par son manque d'originalité.