Tourné en 2006, sous la houlette de Michele Placido (dont je découvre le travail aujourd'hui) ce film de gangster italien se place, haut la main, parmi les meilleures réalisations du genre. Une fois n'est pas coutume, on oublie les États-Unis pour se plonger au cœur de la pègre Transalpine, à l'époque des « années de plomb »... et il faut bien reconnaître qu'on ne perd pas au change. L'histoire de ces gamins, sans foi ni loi, qui prennent peu à peu le contrôle de la mafia Romaine est très bien amenée et rappelle les meilleurs moments du cinéma Hollywoodien. On pense en effet à tous les grands classiques du genre et à tous les grands acteurs qui ont fait la gloire de ce genre si particulier. « Romanzo criminale » soutient pourtant la comparaison, sans faillir... et il faut saluer le travail impeccable de l'ensemble du casting, qui place la barre très haut malgré l'absence totale de stars internationales. Du coup, le réalisme est total et on sort du film un peu « sonné » par ces criminels éminemment dangereux, et pourtant terriblement attachants. Entre grandeur et décadence, meurtres et règlements de compte... le destin (tiré d'une histoire vraie) de ces truands fait froid dans le dos et se révèle incroyablement passionnant. Viva Italia !
J'ai vraiment beaucoup aimé, dans la même veine que "Mes Meilleures Années". L'histoire est très bien ficelée, les personnages sont attachants, les acteurs sont grandioses et la musique envoûtante.
Les acteurs sont sublimes. La mise en scène et le scénario magnifique. Un côté italiens particulièrement plaisant se reconnaît dans le film. Le film m'incite à vouloir démarer la série.
En ces temps de famine cinematographique, on estcontent de trouver un ou deux bons film de temps en temps. C'est le cas de "Romanzo Criminale", film noir et oiginal sur la montée en puissance et la chute d'un groupe clandestin en Italie dans les années 70. Le casting est presque parfait, avec le tenebreux Kim Rossi Suart, (très) prometteur, en tête de liste. Petite déception pour la certes très jolie mais peu covaincante Jasmine Trinca. Pas de temps mort, et aidé par une bonne BO, le film captive. Beaucoup de personnages, ce qui fait qu'on s'emmele parfois un peu les pinceaux.
Année 1970 en Italie. Une bande de vieux copains se lance dans le banditisme en investissant l'argent d'une prise d'otage dans la drogue. Au delà d'un film sur la mafia, ce sont surtout les sentiments qui sont mis en avant : amitié, amour, vengeance, fidélité, scrupules.. Le coté "reconstitution historique" ne pourra que ravir les fans de l'Italie. La distribution est impeccable. Rien à redire, ce film a du style.
Un film de gangsters à la sauce italienne particulièrement classique. Aucune surprise ni dans l'intrigue ni dans la violence ni dans l'analyse psychologique ou philosophique des personnages. Après les acteurs jouent plutôt bien à part Anna Mouglalis qui surjoue comme toujours et la bande originale est excellente. Vraiment pas mémorable.
J'aurais surement mis une étoile si j'avais vu le film sans en avoir jamais entendu parler, mais là c'est zéro par réaction aux critiques dans l'ensemble élogieuse. C'est un film vulgaire dans tous les sens du terme. Commun, la plupart des scènes relèvent du clichè et ont déja été faites de nombreuses fois, en beaucoup mieux, des prises de ligne de coke sur une table en verre (Pulp Fiction...) aux réglements de compte entre ennemis ou entre amis (voir le parrain et l'élimination du frère Fredo pour trouver ou le réal a péché le meurtre du "bouffon" sur la plage). "Le froid" essaye de se donner des airs de Pacino mais ca ne prend pas. Il a beau être beau gosse ca ne fais pas tout, il ne parvient pas à insuffler à son personnage une once de profondeur psychologique. Un reproche que l'on peut appliquer à l'ensemble des personnages. Ca sonne creux, desespérément creux. Tout est prévisible, téléphoné. La BO elle même est un cliché : alignement de titres trop connus, trop utilisés et qui en plus ne colle pas du tout aux situations. Un alignement de réfèrences qui fait écho à la succesion de scènes de violences et de sexes, provoquant rapidement chez le spectateur une apathie, un desinteressement complet, une envie que ca se termine, bien ou mal, mais vite... Le scénario est obscure, parfois à la limite de l'incompréhensible et je soupconne le réalisateur de l'avoir fait exprés pour épater le gogo qui va se dire "je comprends rien, ca doit surement être bien, trop complexe l'intrique politico-mafieuse !". Bref en un mot comme en cent, ce film est bidon, prétentieux, boursouflé, il se la joue sur la forme pour masquer la vacuité du fond, c'est une escroquerie qui se la joue "djeuns écoute ma super B.O et regarde je met plein de sang partout mais avec une super reflexion sur le méchant Etat". Vite , il me faut du Scarface en perfusion !
Franchement, jai du mal à comprendre les critiques français. Ils descendent des films magnifiques (ex : Les Invasions Barbares) et trouvent formidable ce film bourré de clichés et deffets « mise en scène moderne ». Mais cest maladroit, sincèrement Déjà, le début du film avec les gosses qui jouent très mal, mais après, les adultes ne sont pas mieux. Tout est vraiment « joué », grossièrement, les situations pas crédibles du tout, gonflantes. Jeunes premiers BCBG grandis dans des beaux cartiers de Rome dans les rôles des méchants criminels, ça sent feux à mourir de rire. Bref, Mr Scorsese est inimitable et ça quon voit le vrai talent.
Que dire de « Romanzo Criminale », si ce n’est qu’il est très mal structuré, très mal raconté, très mal filmé et très mal monté. Interprétation des comédiens est plate et sans saveur : ce film est d’un ennui mortel…
Si le cinéma italien produisait davantage de films de cet acabit, nul doute qu’il résoudrait pas mal des problèmes qu’il connaît actuellement, à commencer par son incapacité à s’imposer sur les sols étrangers. Car "Romanzo Criminale" n’a pas usurpé sa flatteuse réputation et s’avère être une bouleversante tragédie dans la lignée des "Parrain" et autre "Scarface". Le scénario a la grande intelligence de ne jamais sombrer dans la vénération ni même dans la complaisance vis-à-vis de ces gangsters en dépeignant, certes leur ascension, mais surtout leur quotidien peu enviable (les trahisons, les amours impossibles…) et leur inexorable chute. La scène d’intro puis le découpage en 3 segments (un par chef) enfoncent d’ailleurs le clou de la fatalité du destin de ceux qui choisissent la voie de la criminalité. Le film n’est pas pour autant une apologie de la Justice puisqu’il pointe également du doigt le rôle opaque de l’Etat (qui utilise les mafieux à des fins politiques). A ce titre, les parallèles avec l’Histoire de l’Italie (et notamment avec les Brigades Rouges) apportent à l’intrigue une touche de réalisme appréciable. L’autre point fort du film réside dans sa galerie de personnages particulièrement bien écrits transcendée par de formidables acteurs. On retrouve ainsi Pierfrancisco Favino en dur Libanais, Kim Rossi Stuart en romantique Fredo, Claudio Santamaria en veule Dandy, Anna Mouglalis qui évite le piège du stéréotype de la femme fatale, Stefano Accorsi en flic imparfait, Riccardo Scarmacio en tueur solitaire… En bref, un film superbe à la mise en scène travaillée donc, peut être un peu long, mais qui reste ce que le cinéma italien a fait de mieux depuis "La vie est belle".
C'est avant tout une bonne chose que le cinéma italien retourne à sa conscience politique et ausculte les maux de son pays. Romanzo Criminale tente de faire un coup de projo sur la face sombre et sanglante de l'Italie à travers l'ascension et la décadence d'un groupe de jeunes malfrats sans scrupules et sévissant à Rome durant "les années de plomb". On est loin de la beauté de L'été où j'ai grandi ou du réalisme de Buongiorno, notte de Marco Bellochio, sublime film fiévreux et glaçant racontant l'enlèvement et l'assassinat d'Aldo Moro par Les Brigades Rouges, ici à peine évoqué. J'ai trouvé la première heure du film de Placido, catastrophique (ça part vraiment dans tous les sens), redondante et ennuyeuse. Les personnages sont trop nombreux, stéréotypés, le montage saccadé est horripilant. Placido fait dans la surenchère, simplifie les faits historiques, oublie certains des personnages en cours de route et laisse finalement peu de place à la réflexion. La deuxième heure prend alors une toute autre direction. Je l'ai trouvé haletante, rythmée, émouvante, impeccablement interprétée par Kim Rossi Stuart (superbe en ange déchu, visage très "Melvillien"), Stefano Accorsi et Jasmine Trinca. J'ai en revanche détesté Anna Mouglalis, vulgaire et peu crédible. La structure narrative est classique, la première partie est très confuse, superficielle et l'arrière-plan politique reste finalement survolé. Bon point en revanche pour la belle musique de Paolo Buonvino. Placido fait du "sous-Scorsese" et ne parvient jamais à donner une véritable identité à son film. Placido ne parvient donc pas à restituer la complexité politique de l'époque, trop occupé à soigner l'esthétique de son film en "s'inspirant de..." mais se rattrape dès le déclin de la bande où les trahisons commencent à fleurir et livre un polar de facture classique mais efficace. On aurait aimé en apprendre plus sur ces 15 ans d'histoire de l'Italie mais on ressort de la salle en en sachant que peu davantage. Mitigé...
Bon film d'action, qui jouit d'une ambiance sublime. L'Italie et ses acteurs sont beaux, au service d'un scénario poussivement déroulé. De jolis rôles, donc, mais une évolution des personnages qui frise parfois l'inintéressant, tant les longueurs scénaristiques pèsent. Dommage que la peinture ne soit plus belle que cela.