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Fritz L
182 abonnés
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Michele Placido nous replace dans le contexte des années de plomb de lItalie, avec lhistoire dune petite bande maffieuse, qui na pour ambition que de vouloir prendre le pouvoir sur la ville de Rome. Le parallèle est intelligent et brillant. Dans ces heures sombres que vivait lEurope à lépoque où le terrorisme naissant jetait leffroi déstabilisant les dirigeants et les peuples, nos petites frappes vont évoluer usant et abusant de cette peur ambiante. Nous les suivrons pendant quinze ans, dans leur splendeur et leur décadence. Avec en toile de fond en autre, lenlèvement dAldo Moro, les attentats dont celui de Bologne reconstitué de manière impressionnante, la tentative dassassinat de Jean Paul II, la chute du mur de Berlin. Leurs destins ne sont quune conséquence de la société dalors, moribonde et déchue. Comme elle, nos protagonistes senlisent inéluctablement sans scrupule et sans espoir. La force du film, qui souffre quand même de longueurs, réside dans sa nervosité et dans la virtuosité de la mise en scène, mais également dans linterprétation. Kim Rossi Stuart, Stefano Accorsi, Pierfrancesco Favino, entre autre, sont très investis et tous excellents.
Une réalisation d'une efficacité redoutable. L'aspect sentimental est par moment par trop feuilletonesque, mais par contre le fond social et politique est vraiment passionnant. L'histoire avec un grand H devenue une grandiose mais tout bonnement sordide affaire criminelle, ça fait penser aux derniers romans de James Ellroy. Le scénario est construit aux petits oignons et intègre très intelligemment les archives de l'époque.
Un très bon film de gangster italien, très prenant. J'ai particulièrement aimé la bande son tout au long du film. Pas un chef d'oeuvre que certains présentent pour moi mais un bon moment.
Il fut un temps où l'on croyait le cinéma italien quasiment mort. En 2005, Michele Placido nous prouva le contraire avec cette fresque criminelle lorgnant du côté de Scorsese dans laquelle une bande de voyous finit par s'imposer comme une vaste organisation criminelle dans l'Italie des années 70. Basé sur un roman de Giancarlo De Cataldo, "Romanzo Criminale" est un film comme on les aime avec un sujet fort et une mise en scène particulièrement soignée. Cette plongée au cœur d'un gang de criminels dans un pays agité par le terrorisme et les enlèvements se révèle fascinante de bout en bout. Ascension, rêves de gloire, désenchantement, le film s'avère être finalement le portrait de trois gamins qui voulaient devenir des caïds pour éviter le travail à l'usine. Maîtrisant son film de bout en bout, Placido nous offre une fresque dont la virtuosité, à défaut de l'originalité, impressionne, le tout porté par d'excellents acteurs dont on retiendra Kim Rossi Stuart, bourré de charisme.
Romanzo Criminale ou le cinéma italien revenant épatamment sur le devant de la scène. Ayant pour cadre l'Italie déchirée des années 70, le film vaut autant par le charisme de ses interprètes que par son scénario. C'est vrai que l'on peut faire la comparaison avec Scorsese voire avec Coppola, mais pour moi cette dernière se situe davantage sur Sergio Leone et plus précisément sur Il était une fois en Amérique. Une poignée de jeunes partis de rien deviennent les caids de la ville. Par la suite les péripéties se multiplient ; une femme fatale devenant l'enjeu central de la lutte entre police et mafia, un clan qui se brise, une tragique histoire d'amour. Tout cela est superbement conjugué. C'est plutot sur la fin que fait surface l'univers du "Parrain" ou des "Affranchis" de par l'aspect "grandeur et déchéance". Pour finir, meme si c'est un poil long (presque 2h30) ça se regarde jamais avec ennui.
C’est vers un rapprochement des films de gangsters à la sauce scorcesienne et du cinéma politique tel qu’on aimait le voir fleurir dans l’Italie des années 70 que Michele Placido, par le biais du parcours d’un groupe de malfrats ambitieux et des liens ambigus qu’ils entretenaient avec le pouvoir politique en place, dresse une peinture acerbe des années de plomb italiennes. Cette approche pleine d’inspirations cinématographiques, mais aussi l’émergence d’un casting prometteur, semblent être un tremplin solide pour le cinéma de genre transalpin un peu en berne ces dernières années. Si le vaste scénario, inspiré de faits réels et dont le montage nous fait maladroitement osciller entre les différents personnages, est parfois un peu confus et mal rythmé, cette reconstitution du Rome des années 70 et 80 jouit d’une excellente bande originale mais surtout de remarquables prestations d’acteurs qui transcendent les tensions, trahisons et histoires d’amours qui vont naitre au cœur de cette organisation criminelle.
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4,0
Publiée le 9 mars 2008
Rècompensè par 7 David di Donatello (l'équivalent transalpin des cèsars!),"Romanzo criminale est l'adaptation spectaculaire d'un best-seller du juge Giancarlo De Cataldo qui raconte les splendeurs et les misères d'un gang d'affranchis dans l'Italie des seventies!Rèalisè par Michele Placido,le film respecte les grands évènements de l'histoire qui comprend d'ailleurs quelques documents d'archives et nous fait revivre le cinèma politique des annèes 70!Magnifiquement interprètèe par la nouvelle garde des jeunes acteurs italiens dont l'excellent Stefano Accorsi et la sensuelle Anna Mouglalis,ce film brutal et sensuel fait preuve d'un souffle romanesque rare qui traduit parfaitement l'ambiance trouble des annèes de plomb!Une franche rèussite...
Romanzo criminale est un bon film mais ce n'est pas (à mon avis) un grand film. Le scénario sans être complexe et parfois confus et il est servi par une réalisation manquant de force et de puissance alors qu'une telle histoire en avait besoin. Mais dans l'ensemble c'est intéressant et l'on passe un bon moment. Les acteurs sont tous excellents dans leur rôle particulièrement Kim Rossi Stuart qui grâce à l'histoire d'amour de Freddo (Le Froid) avec la jolie Roberta apporte un peu l'émotion qui manque à Romanzo criminale. Pour résumé : je dirais que c'est bien mais pas au point de se précipiter au cinéma. Dans le même style Scarface (de Brian de Palma) est dix fois mieux.
Un film exceptionnel. J'ai rarement pris une telle claque. Il y a un petit bout de temps qu'une oeuvre n'avait pas eu un tel impact sur moi. C'est fabuleux du début à la fin. Tout est splendide et porté par des acteurs magistraux, tous à leur place dans des rôles parfaits, et ce, grâce à une distribution éclatante. Je ne connaissais que Stefano Accorsi pour son rôle dans "Juste un Baiser" mais lui comme les autres m'ont complètement bluffé et mis à genoux. Je pourrais passer des heures à raconter ce qui m'a plu dans les différents personnages, savoir quel est celui que je préfère, etc... comme on fait pour les films cultes. Placido mélange avec une habileté déconcertante le polar noir et la drame humain, à fleur de peau, contant malgré tout ce qu'il y a de mauvais dans les protagonistes, leurs amours, la solidarité qu'ils éprouvent et parvient à transmettre des émotions puissantes. De plus, ce n'est jamais comme ce qu'on peut voir d'habitude : au lieu de conter l'ascension et la prise de pouvoir de sa bande, il nous montre la chute et tous les traumatismes qu'elle comporte, aussi bien physiques que psychologiques. Les montées de violence sont magistralement gérées, par instants, brusques et courtes, mais extrêmes, et mélangées à des images d'archives. Oui, mais là encore, il y a un plus : ces images ne sont pas un complément comme d'autres les auraient utilisées, elles s'intègrent complètement à tout ce qu'on peut voir. Je concluerai en disant qu'on a ici affaire à un très grand film, probablement un des meilleurs que j'ai jamais vu, et c'est sans conteste le plus ambitieux et réussi en Italie depuis la fin des grands auteurs de l'âge d'or de ce cinéma.
Film de gansgters agréable à voir, bien raconté avec une vraie intensité, les acteurs et actrices ont de vraies belles gueules mais le film à deux gros défauts selon moi: le manque de personnalité de la réalisation qui copie souvent Scorsese mais surtout je n'apprécie pas l'alibi historique du film qui n'est qu'une vaste escroquerie. L'utilisation facile des archives, de faits historiques est manipulatrice et opportuniste, la fiction doit tendre vers la réalité mais pas "fictionner" la réalité et l'Histoire comme le faut aussi le Munich de Spielberg.
Je m'attendais pas à quelque chose qui soit du niveau de Coppola, de Scorsese ou de Leone mais au vu de la réputation critique de ce film dire que je suis déçu par ce dernier est un gros euphémisme. En fait pendant près de deux heures et demie, Michele Placido nous fait un patchwork de thèmes vus et revus déjà des milliers de fois dans la catégorie "film de gangsters", sans fil narratif efficace, sans puissance, sans la moindre émotion, sans la moindre dimension ; l'ensemble est confus, bâclé, on se trompe souvent entre les personnages qui sont plus des silhouettes, en rien aidé par le fait que la majorité d'entre eux soit incarné par des acteurs certes pas dénués de talent mais très fades, et puis les raccords avec la véritable actualité de l'époque sont maladroits ; bref pour employer un autre gros euphémisme c'est pas une réussite.
Plusieurs décennies de la vie d’une bande de gangsters et en parallèle une évocation des années de plombs, voilà ce que propose en substance Romanzo Criminale. Plutôt bien joué et bien mis en scène il souffre cependant de quelques longueurs à mon goût qui si elles avaient été évitées auraient rendu le récit plus vivant alors que le monde dans lequel il se déroule est plutôt bien écrit.
Ce polar sur les années 1970 en Italie et les aventures d'un groupe de voyou romain ! les acteurs sont habités par les personnages. On suit leur péripétie mortuaire en y rencontrant juge, policier, mafieux et autres gens peu fréquentables. Du cinéma italien comme on aime !