Ce troisième opus de la saga "Fast & Furious", mais qui se situe d'ailleurs chronologiquement après le six, réalisé cette fois par Justin Lin et sorti en 2006, n'est franchement pas mal du tout ! Et je dirai même que c'est le meilleur de la trilogie, même si ce n'est, enfin à mon sens, pas le meilleur de la saga dans son entièreté pour autant. Pour les fans, c'est clairement un film un peu à part de la saga. effectivement, nous n'y retrouvons pas les deux personnages phares, Dom et Brian, et c'est le seul qui ne se déroule pas aux États-Unis. Effectivement, nous suivons cette fois l'histoire d'un étudiant (enfin, heureusement qu'on nous le dit car il a le physique d'un mec de trente ans) qui est envoyé au Japon chez son père, afin d'éviter la prison aux États-Unis. Une fois là bas (où tout le monde parle anglais d'ailleurs), il va faire la connaissance de Han qui va lui apprendre à drifter. Tout en gardant le contexte des voitures bien-sûr, cet épisode tente alors de faire quelque chose d'un peu différent, de partir dans une autre direction afin de nous proposer autre chose. Et je dois dire que ça fonctionne plutôt bien ! Comme son titre l'indique, le film est centré sur la technique du drift, ce qui pourrait être lassant, mais qui ne l'est pas du tout ! Effectivement, puisque nous avons toujours en arrière-plan des histoires de mafieux etc. qui occupent les scènes où les personnages ne driftent pas, il faut bien le dire. Cet opus offre également une mise en scène très intéressante pour ce genre de production ! Nous avons en effet une mise en scène appuyée avec des plans, qui ont certes quelques peu vieillis, mais qui restent, dans l'ensemble, très bien pensés. Enfin, nous avons également de nouvelles voitures. En effet, fini les grosses cylindrées américaines, ici nous avons des petites japonaises tunées qui offrent d'excellentes scènes de courses-poursuites. Cependant, malgré ses différences, le film garde tout de même la patte "Fast & Furious", notamment avec le contexte des voitures et des courses donc, mais également avec un côté hétéro très appuyé. C'est un aspect qui est même encore plus appuyé que dans les autres films, et ce dès l'introduction, avec la fille qui est littéralement mis en jeu, le vainqueur de la course remportant la petite amie. Mais on a aussi le découpage des corps féminins par la caméra, les courses entre le héros et l'antagoniste pour montrer qui " a la plus grosse", les bromances qui frôlent une homosexualité latente et puis la relation père/fils, notamment très clichée lorsqu'ils discutent autour de la réparation d'une voiture. Alors, ça fait certes partie de l'ADN de la franchise mais c'est ici tellement poussé que ça en tombe quelques fois dans le ridicule. Concernant les acteurs, nous retiendrons surtout Lucas Black et Sung Kang qui jouent bien. "Fast & Furious : Tokyo Drift" fait donc partie, enfin pour ma part, des meilleurs de la franchise et reste, dans l'ensemble, un très bon divertissement !