AlloCiné
Mon compte
Note moyenne
4,0
108 notes
En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Les Trois Lumieres ?
5
3 critiques
4
11 critiques
3
5 critiques
2
0 critique
1
0 critique
0
0 critique
Trier par :
Filtrer par :
Toutes les notes
Un couple d'amoureux, la Mort pour compagne...Le premier grand succès de Fritz Lang est un film très expressionniste, sur le thème de la mort, "Der müde Tod". Et c'est le succès, avec une splendeur plastique sans pareil! Avec Thea von Harbou, le cinèaste va crèer le cinèma le plus reprèsentatif de cette pèriode et qui est aussi le cinèma allemand par excellence! De ce film, monte à nous comme sortant du tombeau l'âme allemande que nous croyions morte et que nous avions autrefois tant aimèe! S'il y a quelque chose qui doive porter tèmoignage du peuple allemand, de son âme, de sa force, de ses malheurs, de ses espoirs devant toute l'humanitè, c'est bien "Der müde Tod". Les rèfèrences picturales sont nombreuses ici et quelques scènes sont particulièrement fascinantes: la Mort stoppant une diligence, ce cimetière entourè d'une impressionnante muraille ou cette forêt de cierges allumès! Un essentiel du cinèma muet...
AMCHI
Encore du grand et très beau Lang, visuellement ce film n'a pas perdu de son impact de plus ses effets spéciaux sont toujours enchanteurs ; une belle fable qui mêle amour, mystère, espoir et drame et même parfois une touche d'humour. Lang sait créer à merveille un univers noir et poétique à la fois. Du grand cinéma.
Une jeune femme se fait transporter à trois époques différentes par la Mort, qui lui promet de rendre son fiancée si celle-ci arrive à sauver la vie d’un amant menacé… Avec "Les Trois Lumières" nous sommes en présence d’un grand film muet de Fritz Lang. Si les histoires se déroulant à Bagdad et en Chine sont réjouissantes, j’ai été quelque peu déçu par celle qui se déroule à Venise sous la Renaissance que j’ai trouvé un peu banal. Mais bon ce drame fantastique à tellement d’autres qualités à son actif - notamment en ce qui concerne la mise en scène hors-pair de Fritz Lang, la présence de fabuleux décors et d’effets spéciaux très réussi pour l’époque - que l’on ne peut qu’être fasciner par le résultat final. Et n’oublions pas non plus la magnifique performance de l’émouvante Lil Dagover et celle très flippante de Bernhard Goetzke dans le rôle de la Mort.
Oeuvre marquante du cinéma expressionniste allemand inspirée de contes traditionnels, "Les 3 lumières" est une des oeuvres majeurs de la période muette de Lang. Les images, duent à la même équipe que celle du "Cabinet du Dr Caligari" sont sublimes, que ce soit les décors, les lumières ou les cadrages. Même l'histoire se laisse suivre sans trop de difficultés.
Kurosawa
Rencontrer la Mort et la défier, Lang avait déjà eu cette idée avant Ingmar Bergman ("Le Septième Sceau"), dès 1921 dans un film qui utilise une structure de récits enchâssés, lesquels sont une démonstration de l'hypothèse du récit cadre. Le dispositif employé rend hommage à la capacité de transformation d'un acteur dans la mesure où une femme doit, pour sauver son mari, jouer un rôle dans trois intrigues différentes se déployant dans trois régions du monde (l'Arabie, L'Italie, la Chine), ce qui implique aussi une capacité d'adaptation du personnage, même si les possibilités qu'elle a de vaincre le destin semblent bien minces. Mais cette structure globale qui annonçait un désir de monumentalité, à travers sa formidable ambition thématique et la création de décors aussi réalistes qu'imposants, donne finalement lieu à des scènes très intimes, d'une part parce que la musique est beaucoup plus douce que dans d'autres films de Lang, d'autre part parce que la Mort n'est pas vulgairement opposée en allégorie insensible aux hommes, mais se voit humanisée, lasse de prendre des vies et de provoquer un malheur permanent. Le fait de rapprocher la Mort de cette femme en détresse est une des marques de la finesse de l'écriture, qui prouve dans le final la grande subtilité de son auteur avec la mise en évidence d'un dilemme insoluble et d'une résolution apaisée, loin de la frayeur que laissait présager les premières scènes et ses gros plans particulièrement menaçants. "Les Trois Lumières" est donc un magnifique film, émouvant et saisissant d'inventivité.
En 1919, Fritz Lang a connu son premier succès populaire en Allemagne avec Les Araignées. Deux ans plus tard, et juste avant de tourner son fameux Mabuse, il signe ce film (son septième) dont le retentissement va dépasser les frontières nationales. Ces Trois Lumières consacrent aussi la collaboration de Fritz Lang avec la romancière et scénariste Thea von Harbou, qui deviendra son épouse en 1922, après avoir été celle de l'acteur Rudolf Klein-Rogge.
Le film est une belle réussite, à la confluence d'inspirations littéraires, picturales et cinématographiques très marquées. Le personnage incarnant la mort (une "mort lasse" - comme l'indique le titre original -, fatiguée de toujours vaincre la vie et de toujours être détestée), ainsi que le thème central de l'amour plus fort que la mort inscrivent le récit dans la tradition du romantisme allemand et de son héritière, la littérature fantastique du XIXe siècle (Hoffmann, etc.). Il y a également trois histoires dans l'histoire - les trois défis relevés par l'héroïne -, qui sont autant de voyages dans l'espace (en Orient, à Venise, en Chine) et dans le temps (de l'Antiquité à la Renaissance). Des voyages qui font écho à toute une littérature d'aventures "exotiques", dans le style notamment des Contes des mille et une nuits. Sur un plan pictural, pour la partie allemande, les décors et paysages s'inspirent manifestement d'oeuvres de Dürer, Friedrich et Spitzberg. Ce sont autant de sources et d'influences qui nourrissent un style cinématographique expressionniste en plein boom depuis la sortie du Cabinet du docteur Caligari (1920), un film auquel ont d'ailleurs participé les décorateurs des Trois Lumières, ainsi que l'actrice Lil Dagover.
Au final, cette production, qui a bénéficié visiblement de moyens importants, séduit par ses images contrastées et sa poésie lugubre (la pièce aux bougies, magnifique), surprend par ses effets spéciaux (les fantômes, les personnages miniatures) et divertit par son scénario particulièrement riche en actions, au demeurant hétéroclites.
Le film est une belle réussite, à la confluence d'inspirations littéraires, picturales et cinématographiques très marquées. Le personnage incarnant la mort (une "mort lasse" - comme l'indique le titre original -, fatiguée de toujours vaincre la vie et de toujours être détestée), ainsi que le thème central de l'amour plus fort que la mort inscrivent le récit dans la tradition du romantisme allemand et de son héritière, la littérature fantastique du XIXe siècle (Hoffmann, etc.). Il y a également trois histoires dans l'histoire - les trois défis relevés par l'héroïne -, qui sont autant de voyages dans l'espace (en Orient, à Venise, en Chine) et dans le temps (de l'Antiquité à la Renaissance). Des voyages qui font écho à toute une littérature d'aventures "exotiques", dans le style notamment des Contes des mille et une nuits. Sur un plan pictural, pour la partie allemande, les décors et paysages s'inspirent manifestement d'oeuvres de Dürer, Friedrich et Spitzberg. Ce sont autant de sources et d'influences qui nourrissent un style cinématographique expressionniste en plein boom depuis la sortie du Cabinet du docteur Caligari (1920), un film auquel ont d'ailleurs participé les décorateurs des Trois Lumières, ainsi que l'actrice Lil Dagover.
Au final, cette production, qui a bénéficié visiblement de moyens importants, séduit par ses images contrastées et sa poésie lugubre (la pièce aux bougies, magnifique), surprend par ses effets spéciaux (les fantômes, les personnages miniatures) et divertit par son scénario particulièrement riche en actions, au demeurant hétéroclites.
Héraut de l'expressionnisme allemand, ce drame en adopte toutes les désuétudes, du jeu théâtral à l'emphase des dialogues, instaurant une distance émotionnelle avec les personnages, d'autant que le scénario ne renâcle pas devant la répétition à travers ces trois lumières certes sises en des lieux et époques divergents qui permettent de varier les décors et les situations mais au canevas similaire. Ainsi, l'attrait narratif réside dans le récit-cadre où la Mort (saisissant Bernhard Goetzke) lutte contre l'Amour en espérant perdre alors que le cynisme satirique s'exprime dans sa crainte viscérale, même de la part de ceux qui prétendent l'attendre. Pertinent dans son intérêt cinéphile, vieilli pour un pur divertissement.
Une œuvre splendide de l’expressionnisme allemand du encore jeune Fritz Lang (1921). C’est splendide, chaque image est un tableau, mais l’admiration est difficile à perdurer jusqu’à la fin ! Les dialogues sont magnifiques… je blague, c’est évidemment encore un film muet, mais les textes insérés entre les séquences sont écrits dans une police germanique superbe… mais illisible ! On peut considérer ce film comme un chef-d’œuvre, mais extrêmement difficile à appréhender. Il faut se laisser porter par les images stupéfiantes et admirer la qualité exceptionnelle de la restauration. Une véritable relique du patrimoine cinématographique.
Un bon Frtiz Lang dont on reconnait la patte tant dans le sujet (la mort) que dans la réalisation et dans sa manière froide et sombre d'aborder son histoire. Sans figurer parmis les meilleurs films du cinéaste, "Les trois lumières" n'en reste pas moins une oeuvre de qualité, agréable à visionner et non dénuée de bonnes idées.
En voilà un tout bon film fantastique. Un superbe ouvrage des décorateurs (mi expressionniste, mi gothique), un conte macabre avec une pincée d'humour. Cette oeuvre est également un film à sketchs (dont le meilleure est celui en
spoiler:
Chine
). Vraiment une belle surprise.
). Vraiment une belle surprise.
Sans être le meilleur de Lang, Les Trois Lumières est assez remarquable par sa construction mais aussi une réflexion sur la Mort. On y voit la représentation d'une femme (symbole de courage) qui va pactiser avec la Mort pour faire revivre son défunt mari. Elle échouera dans les différents pays où elle sera, celui qu'elle aime va mourir faute à la cruauté des hommes. Les reconstitutions des civilisations sont superbes. Elle est aussi la cause de ses morts, elle n'aura plus d'autre choix finalement que de donner sa vie pour en gagner une. Au final on peut regretter un scénario plus approfondie mais cela reste un très bon film de Lang et de l'expressionnisme allemand.
Un classique du cinéma expressionniste. Ce film de Fritz Lang est agréable à suivre grâce une structure en forme de film à sketchs qui permet de mélanger le fantastique et le cinéma d'aventures exotiques. Même si les différentes parties (ou versets comme indiqué dans la version française) sont inégales (la partie vénitienne est la moins intéressante), le film est très intéressant grâce à son esthétique expressionniste (présente essentiellement dans la partie contemporaine) et à des effets spéciaux très réussis (surtout dans l'épisode asiatique). Enfin, cette œuvre peut également être vu comme une retranscription du traumatisme liés à la mort de nombreux jeunes hommes causée par la Première Guerre mondiale.
On s'aperçoit que le scénariste d'aujourd'hui n'ont pas inventé grand chose, ce film fantastique aborde le sujet de la mort de belle manière avec l' acteur qui va bien. Les différentes parties sont assez inégales encore que la 3°histoire soit assez comique.
Film muet, allemand de Fritz Lang, de 1921
Chef d'oeuvre du cinéma allemand des années 20
La film raconte trois histoires dans des lieux très différents (Arabie, Venise, Chine ancienne) et au cours desquelles la mort va l'emporter sur l'amour.
La personnification de la mort (cf. le 7ème sceau de Bergman) donne un aspect austère et fantastique au film, qui parfois ne manque pas d'humour.
Très belle réalisation de Fritz Lang. Les décors sont poétiques et merveilleux, les trucages passent bien, et le langage cinématographique est très riche et très recherché.
La portée philosophique n'est pas absente du film et à la fin du film où la mort demande une vie d'un enfant est assez émouvante.
Très belle oeuvre donc qui traverse aisément les époques et les modes.
Chef d'oeuvre du cinéma allemand des années 20
La film raconte trois histoires dans des lieux très différents (Arabie, Venise, Chine ancienne) et au cours desquelles la mort va l'emporter sur l'amour.
La personnification de la mort (cf. le 7ème sceau de Bergman) donne un aspect austère et fantastique au film, qui parfois ne manque pas d'humour.
Très belle réalisation de Fritz Lang. Les décors sont poétiques et merveilleux, les trucages passent bien, et le langage cinématographique est très riche et très recherché.
La portée philosophique n'est pas absente du film et à la fin du film où la mort demande une vie d'un enfant est assez émouvante.
Très belle oeuvre donc qui traverse aisément les époques et les modes.
Importante dans l'Histoire du cinéma et particulièrement dans celle de l'expressionnisme allemand, Les trois lumières est une oeuvre très innovante et inventive (flash-back, histoire dans l'histoire) en plus d'être une fable allégorique sur la mort (personnification de la mort). Les prouesses techniques de Fritz Lang font leur effet, et le film a le mérite d'être moins longuet que Docteur Mabuse le joueur réalisé l'année suivante.
- Meilleurs films
- Meilleurs films selon la presse