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Cluny
77 abonnés
593 critiques
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3,5
Publiée le 14 octobre 2012
Deuxième remarque : une partie de la critique a reproché au film d'édulcorer la cruauté d'Idi Amin Dada, voire même de tenter de le rendre sympathique. Ceux qui écrivent ça n'ont pas vu le même film que moi ! Le personnage incarné par Forest Witaker est présenté d'emblée dans sa dualité, enjôleur et violent, et surtout redoutablement instable. La tension créée dans son entourage par ses sautes d'humeur est immédiatement palapable, et les silences prudents, les regards inquiets accueillent chacune de ses envolées.
Même quand il cherche à séduire Nicholas, que ce soit par des cadeaux ou par sa réthorique tortueuse, le rapport entre lui et son "invité" est immédiatement celui d'un prédateur et de sa proie. C'est d'ailleurs une des forces du film que de ne pas montrer les horreurs de la répression qui a tué plus de 300 000 Ougandais (au moins jusqu'au deux tiers du récit), mais de les suggérer par la peur de ceux qui savent que rien ne les protège de l'arbitraire.
Forest Whitaker est formidable, jouant à merveille de cette ambiguïté, et ce n'est que justice que l'académie des Oscars ait reconnu sa performance (palmarés particulièrement bien vu, qui rend aussi grace à Helen Mirren, à Scorsese et ses "Infiltrés" -enfin !-, à l'excellent "La Vie des Autres" et au prometteur "Little Miss Sunshine"). Dommage que la réalisation ne soit pas à la hauteur de cette prestation, et reprenne le bric-à-brac du filmage de l'époque : montage clipesque, abus de ralentis, musique redondante qui insistent encore plus sur les lourdeurs d'un scénario bien trop démonstratif.
Le Dernier Roi d'Ecosse est un film historique de Kevin Macdonald qui s'intéresse aux faits réels survenus en Ouganda durant les années 70, où sévissait le dictateur Idi Amin Dada. Une histoire ici vue par son médecin personnel, Nicholas Garrigan, arrivé d'Ecosse pour "se rendre utile". Disposant d'une photographie exemplaire et d'un jeu d'acteur stupéfiant venant de Forest Whitaker, pour lequel il remporta d'ailleurs l'Oscar du meilleur acteur, le film déprécie de ce fait les autres rôles, à l'instar de James McAvoy. Excellent drame, quelque peu choquant vers la fin, le métrage retrace avec brio l'horreur des faits, et se rend coupable de nous faire apprécier Forest pour sa belle prestation.
Malgré son aspect documentaire inégale, la photographie impressionne. Malgré son histoire presque déjà vu (c'est le Cry freedom de notre génération), la narration s'impose comme efficace et captivante. Malgré la réputation d'acteurs excellents, Whitaker impressionne mais c'est surtout McAvoy qui tire son épingle du jeu. Une musique décalé mais incroyablement en phase avec les images.Bref, un grand film en devenir!
J'ai énormément aimé ce film, tous les éléments sont réunis pour former une cohésion parfaite : du suspense, de l'amour, de l'action et de la violence !!! Les acteurs sont magistraux, Forest Whitaker et James McAvoy transcendent l'écran. 1000 fois à voir.
Le deuxième long-métrage du réalisateur britannique Kevin Macdonald constitue une œuvre complexe tant elle mélange fiction et fait historique. A travers un personnage n’ayant jamais existé (le jeune médecin), le récit retrace le règne du dictateur ougandais Idi Amin Dada au cours des années 1970 et dépeint sa personnalité charismatique. La fascination et la crainte qu’un tel homme dégage sont habilement montrées grâce à une mise en scène en forme de faux documentaire. L’énorme prestation de Forest Whitaker (Oscar du meilleur acteur en 2007) permet de créer un climat anxiogène dont on connait l’horreur des actes mais auxquels on ne veut pas croire. Bref, un mélange de styles permettant de créer un thriller psychologique intense.
Ah ouais! Superbe film! Forest Withaker est épatant et James McAvoy a le don de communiquer son angoisse. Un jeu d'acteurs très subtile, des enchainements impeccables, des dialogues de très bonne qualité. Rien à dire. Vraiment un bon film à ne manquer sous aucun prétexte.
Un film impressionant, constamment sur la brêche, au bord de l'exoplosion, à l'image de Forest Whitaker, absolument impressionant. La réalisation nerveuse, les images poisseuses, les acteurs survoltés mais avant tout l'histoire font de ce Dernier roi d'Ecosse un des grand films anglais de ces dernières années. A voir absolument.
La mise en scène est plate et manque d'intensité pour se transformer en chef-d'œuvre, l'idée du scénario est intéressante basée sur des personnages et événements réels, une sombre histoire d'Ouganda, le dictateur comme n'importe lequel qui ait pu exister. Bonne interprétation de Forest Whitaker, à défaut de ressembler à Amin Idi Dada, que j'ai pu connaître par référence littéraire venant du maître de l'horreur-épouvante Stephen King, l'imite bien dans ces pitreries, ce n'est pas effrayant concernant le personnage. Il était terrifiant de par ses origines pauvres, élevé, nourri, éduqué par l'école anglaise, c'était un pion du vestige colonial. Les activités anti-communistes y sont intimement associées, il n'y a pas photos des plus terribles, malade mental et cannibale d'après la légende horrifique. Après son coup d'état qui chassa ses prédécesseurs gouvernants en difficulté, sa mégalomanie et une paranoïa submerge toujours ces dirigeants de pouvoir absolu. Ce singe ou rat homme blanc au lien étroit avec l'homme fort ougandais, venu se mêler des intrigues exotiques de ce pays africain en tant que son médecin ami privilégié insouciant du danger qui le guette, c'est violent comme relation trahison la réaction dominante paternelle du peuple.
"Le dernier roi d'écosse" raconte la rencontre bouleversante entre deux personnages : Amin Dada, dictateur responsable de la mort de plus de 300 000 Ougandais & Nicholas Garrigan, jeune médecin Ecossais fraichement diplômé parti en quête d'aventure. Les deux étant campés respectivement par Forest Whitaker, magistral & James MC Avoy, jeune acteur décidément très prometteur. De là, le film se divise en deux parties, voire en trois. On commence par apprendre à connaitre le personnage principal Nicholas : on le suit depuis son désir de changement, jusqu'à son intégration en Ouganda puis sa rencontre avec le président. Occasion de nous attacher à ses deux personnages aussi proches que contradictoires, pour une amitié qui naît sous nos yeux : une première partie intéréssante qui nous permet de prendre directement pied dans cet univers, sous une très belle photographie. Mais voilà qu'arrive la seconde partie : le spectateur commence à se poser des questions sur le prétendu Dada. Est-il si bon que l'on voudrait le croire ? N'est-il pas finalement qu'un dictateur sans coeur ? Une seconde partie plus ennuyeuse, qui souffre de quelques longueurs ainsi que de passages qui auraient pu être écourtés ou même évités. Et la dernière... Oh la dernière est la plus intense ! Enfin le président montre son vrai visage, son visage de monstre avec de nombreuses révélations, des rebondissements à revendre et des scènes pour le moins tragiques et dégoutantes, jusqu'à un final surprenant & très angoissant : un suspens bien haletant comme on l'aime, qui fait d'autant plus plaisir suite à la seconde partie un peu plus calme. En soi un bon film, très bien réalisé sur un sujet maitrisé, Mac Donald bénéficiant en plus de la performance de ses deux excellents acteurs principaux. Une confrontation de choc, à ne pas manquer !
L'argument principal de ce dernier roi d’Écosse est de dénoncer avec détermination une partie historique particulièrement éprouvante endurée par un pays soumit à la terreur et aux discours récupérateurs.
Un bien triste univers observable local semblant l'égérie de la quasi totalité d'un continent.
Le bilan est édifiant et surtout révélateur d'un mode de fonctionnement perpétuel offrant une allégorie mensongère permanente à un peuple privé de tout dont la seule survie est d'adorer bien souvent sans savoir pourquoi un militaire vociférateur hyper encadré.
Accompagné d'une faune de carnaval affairiste ou débauchée, un paranoïaque conscient des psychologies girouettes d'un entourage incertain monte lentement en puissance en se servant comme argument destructeur de l'irrémédiable trahison toujours prête à surgir.
Au départ Amin Dada est sympathique, un bon gros nounours bourru, bon vivant, moqueur et jovial servant de modèle à un jeune esprit curieux acceptant sans lucidité tous les privilèges sans être conscient de sa récupération.
A travers les convulsions d'un état sous l'emprise d'un tyran se dévoile tout un système thématique entre le dominant, le subordonné, le protégé, le courtisan, le comploteur, le sado maso, la mère porteuse et la prostituée.
Composants paraissant incontournable et fédérateur d'un territoire sous emprise privée d'une pensée naturelle.
Un film remarquable sur un peuple endormi dans des traditions ancestrales favorisant dans un premier temps une politique spectacle presque divertissante laissant sa place à une épuration sanguinaire.
Il en fallait des épaules solides pour porter le destin d'une telle force de la nature que celle d'Idi Amin Dada, président Ougandais et dictateur sanguinaire passionné. Et qui de mieux que l'ours doux Hollywoodien Forest Whitaker pour cela, véritable masse corporelle et acteur de génie ? Il sera même récompensé par un Oscar pour cette performance hors du commun et terrifiante face à son jeune partenaire, James McAvoy, tout novice qu'il est sur ce tournage. Ce dernier est la pierre centrale de l'édifice de Kevin Mc Donald, une oeuvre sensible, envoûtante, baroque et surtout pleine de vie (et de mort), à l'image de ce continent qu'est l'Afrique. Une immersion totale grandement réussie sur le plan esthétique, narratif et temporel tant on se sent dans l'Ouganda des années 70. Peter Morgan signe un scénario d'une qualité exemplaire liant fiction et histoire vraie avec une maestria digne des plus grands polars politiques du cinéma. Un vrai coup de force à l'image du monstrueux et inoubliable Amin Dada sous les traits exorbités de Whitaker. Mc Avoy n'est pas en reste et déboule sur grand écran avec l'innocence de sa jeunesse et la fraîcheur de son sourire ravageur face à cet ogre lunatique. Un contraste saisissant et terrifiant.
Excellent film tiré de faits réels sur fond de dictature africaine. Tous les ingrédients sont là:emotions, amitié, complots, trahison, manipulation, associés à une excellente interprétation , une belle BO et des images merveilleuses. Un film captivant et touchant auquel on pourrait reprocher quelques scénes sanglantes inutiles
Portrait époustouflant du dictateur tyrannique Amin Dada, ce film a dépassé de très loin toutes mes attentes. Magnifiquement bien réalisé et rythmé, avec une prestation éblouissante de Forest Whitaker, il vaut largement le détour.
Le règne de Adi Amin Dada vu par les yeux d'un médecin personnel... Très bon film qui relate de façon très réaliste une partie du règne du dictateur en utilisant de façon intelligente un personnage fictif, le médecin. Il est évident que le fait d'insérer un élément non réel le film ne peut atteindre la dimension d'un vrai film historique, au vu du film c'est tout de même négligeable. Cependant le film est très très bon avec surtout un Forrest Withaker impressionnant de charisme. James McAvoy s'en sort bien malgré un personnage presque imbécile ou du moins très naïf (ce qui gêne aussi, médecin et si impressionable, et très faible lorsqu'il s'agit de femme !). Le film retrace très bien les problèmes tant géopolitiques (relation occident-Afrique) que dictatoriaux (règne et méfiance). Le médecin donne l'occasion d'une bonne tension et d'une mise en place de la terreur plus palpable. Sans compter la problématique du médecin fictif le vrai bémol vient de la fin un peu poussé dans la réussite de l'évasion (pourquoi la pause des tortionnaire ? Comme par hasard pas de surveillance). Nous ne sommes pas loin du chef d'oeuvre...
Un passionnant détour ougandais sur l'avènement du dictateur Idi Amin Dada. On comprend un peu mieux la folie de ce personnage paranoïaque et possessif. Un Forest Whitaker toujours aussi excellentissime de réalisme et criant de vérité. A voir pour ne pas rester dans l'ignorance complète.