"Avec Django, la mort est là" fait partie de la productrice série du héros-titre (il y en a eu autour d'une quinzaine), emblématique personnage du western-spaghetti né dans les années 60 en Italie. Celui-ci date de 1969 et il s'agit en fait d'une fausse suite. Effectivement, le titre original est "Vengence" tandis que le personnage principal est nommé "Rocco" dans la VO. De plus, Corbucci n'est plus au manettes tout comme Franco Nero a disparu des traits du protagoniste. Plagiat ? Peu importe car quelque soit son nom, l'homme s'inscrit dans la plus pure tradition de ce genre de récits. La gachette facile, il aura pour mission d'éliminer un à un ses adversaires l'ayant doublé par le passé. Vous l'aurez compris, ce film n'est en aucun cas une création originale et doit être vu comme une série B voire Z de l'époque avec ce que cela comporte de clichés et de détails ringards. La mise en scène s'organise autour de plans larges lors des courses-poursuites rythmées en musique et préfère à l'inverse les visages et les yeux à répétition par l'intermédiaire de gros coups de zoom avant chaque carnage. Le montage devient alors alterné et de plus en plus rapide jusqu'à l'explosion attendue de violence. Le scénario ne se creuse pas la tête, utilisant un prétexte usé jusqu'à la corde pour développer une intrigue banale parfois agrémentée de retours en arrière racontés par les personnages eux-mêmes. La position des femmes est toujours la même, celles-ci n'étant considérés que comme de purs objets sexuels magnifiées par leurs décolletés remplissant l'écran. Et après ? Ca se bagarre, ça règle ses comptes pour se finir (la bonne idée du film) dans une grotte aux échos douteux. Entre-temps, on aura pu observer une interprétation monolithique mais également un manque d'humour comme de sadisme (on pouvait raisonnablement en attendre). Un produit sans but artistique, reprenant tous les codes du genre sans rien y changer mais pas mal mené ou désagréable pour autant.