"Lady vengeance" clôt la trilogie placée sous le signe de la vengeance que Park Chan-wook avait débuté trois ans auparavant avec "Sympathy for Mr. Vengeance", le célèbre "Old Boy" fut le second volet.
Malgré le faite que les trois films aient pour thème la vengeance aucun des trois ne se ressembles, ce qui même si pas étonnant est à souligner.
Lady Vengeance comme le titre le dit lui même nous fait suivre une femme qui après avoir passé treize années en prison est prête à tout pour accomplir sa vengeance, elle fut condamné pour enlèvement et assassinat d'un jeune garçon de cinq ans. Je n'en dirais pas plus à ce niveau car la trame réserve quelques surprises inattendue.
Park arrive comme toujours à nous livrer une mise en scène brillante portée par une réalisation détaillée et très soignée, même certaines transitions sont accrocheuses. Park sait jouer avec la lenteur, il sait sans en faire trop montrer ce qu'il a à dire, peu d'action dans ce film contrairement au précédent "Old Boy", tout se joue sur la rancœur, le regret et la torture mentale dans celui ci, même vers la fin où elle fait appel aux parents des victimes, l'image devient plus sombre et même carrément noire et blanche, il n'y a plus de vie à ce moment là, toute la haine envers le tueur est là, elle est omniprésente et Park n'a pas besoin de montrer la violence ce qui au début m'a un peu attristé, (oui j'aime les scènes de violences et alors ?) De plus Park sait vraiment y faire avec ce genre de scène mais là il n'y en avait pas besoin, on ressent tellement la haine et la colère des parents que les scènes de violences deviennent inutiles.
Enfin bon il n'y a pas que la fin qui compte, l'histoire se met en place doucement et se dévoile peu à peu à travers des flashback, Yeong-ae Lee qui incarne le rôle principal est saisissante, sans pitié et en plus très belle (à mon gout en tout cas), le génial Choi Min-sik qui lui portait le rôle principal de "Old Boy" est une fois de plus grandiose, j'ai vu peu de film coréen encore mais si je devais choisir un acteur de ce pays que j'admire c'est bien lui, le reste du casting s'en sort extrêmement bien, de toute façon les castings coréens sont toujours très bien garni.
Voilà voilà, Park Chan-wook clôt sa trilogie avec un volet plus intime et moins violent que les précédents, mais pourtant toujours aussi bien écrit et mis en scène, du très beau boulot encore une fois.