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Plume231
3 865 abonnés
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3,0
Publiée le 23 juin 2012
Beaumarchais a fait dire une phrase superbe à Figaro dans "Le Barbier de Séville" : "Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer". On a envie de l'appliquer à ce film mais il faut reconnaître que le malaise a tendance à beaucoup prendre le pas sur le rire malgré les efforts que l'on peut faire pour avoir l'effet inverse. La mise en scène et la direction d'acteurs, qui sont tous très convaincants, sont assez proches de celles d'un John Cassavetes, et c'est donc avec un gros vernis de réalisme que l'on suit les actes d'un type attachant, assez sympathique mais un brin sociopathe et stupide qui a tendance à grandement prendre des fantasmes pour des réalités. La fin très ambiguë laisse présager le pire dans ce sens. Et par l'intermédiaire de la vie du protagoniste, on distingue très bien la médiocrité de la vie des classes moyennes américaines donc sensation de malaise renforcée. Une oeuvre bien des années 70, période où on avait pas peur de voir les choses, surtout quand elles sont désagréables, en face.
Un pale constat social de la société américaine. Beaucoup moins efficace et corrosif qu'un Lauréat ou un Goobye Columbus. D'ailleurs la grande gagnante est l'armée américaine qui pour avoir été mentionnée par le héros qui a 3 ans d'état de service, à son futur beau père, suffit à décrocher les noces et un grand renoncement au nom de l'amour. Il aurait peut-être du partir avec la prime paternelle de 20 000 dollars pour rester libre. Les enfants à la fin semblent déjà lui faire réaliser son échec... Retour à la case départ. Triste.