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🎬 RENGER 📼
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4,0
Publiée le 1 mars 2008
Anthony Mann retranscrit sur grand écran un fait réel remontant à 1861 aux Etats-Unis. Lorsque le Président Abraham Lincoln empreinte secrètement un train de nuit afin de donner un discourt à Baltimore. Malgré les menaces qui pèsent contre lui, il ne sera pas à l’abris du danger à l’intérieur du train. A la manière de Alfred Hitchcock, Mann nous entraîne dans une périlleux voyage, où les suspicions viennent se mêler aux suspens et les nombreuses énigmes qui ponctuent ce Grand Attentat (1951), un fabuleux thriller noir et palpitant.
Le Grand Attentat (1951) - Revoir le G.A et être un poil déçu par cette combinaison élégante de l’esthétique du Film Noir appliqué à l'univers du Western, qui ne parvient pas à dissiper,passé l'effet de surprise de la première fois , cette impression tenace de superficialité à peine rehaussé par un rythme un peu approximatif.
« The Tall Target » (Le grand Attentat) s’inscrit comme une pause dans la série des westerns que réalisa Anthony Mann. Ce projet, inspiré de faits historiques, fut préparé en premier par Joseph Losey, puis Anthony Mann y apporta quelques modifications. En premier il voulait s’inspirer d’Alfred Hitchcock en forçant le suspens, enfermant l’histoire à la fois dans un lieu unique et restreint, et la limitant temporellement à la durée du voyage de New York à Baltimore. Le pari est largement gagné car les 78 minutes du métrage passent sans ennui, mais pas sans tension. Remarquablement filmé (Harry Stradling Jr, non crédité, est à la caméra) et découpé, le jeu des pistes multiples éveille sans cesse l’attention du spectateur et dont le sommet réside dans la partie d’échec que joue le Colonel Jeffers à l’ex inspecteur John Kennedy. Si Adolphe Menjou excelle dans ce type de composition, Dick Powell apporte force et convocation à l’opiniâtreté du policier. D’une manière générale le casting est épatant, avec au passage une opposition très fordienne entre le chef de train et le machiniste. Plus contestable sont les rôles de Paula Raymond (Ginny Beaufort), réduite à une sorte d’utilité décorative, et de Ruby Dee (Rachel la servante esclave) dont Mann a considérablement réduit l’importance voulue par Losey (qui voyait Lena Horne le tenir). Ainsi, malgré une affiche originale mensongère, le film en se réduisant essentiellement à une histoire d’hommes, perd certainement en dimension et paraît quelque peu hésitant dans sa construction. Notamment, le rôle bâclé et sans intérêt laissé à Paula Raymond peine à s’intégrer dans le fil de l’histoire, tenant davantage du remplissage et de l’opération commerciale. C’est certainement le point le plus faible de cet excellent film.