Sylvester Stallone s’est à son tour collé à la saga entamée 26 ans plus tôt, en essayant de mettre un point final à l’histoire de ce personnage hors du commun. Un point final ? enfin c’est ce que nous croyions, un autre numéro étant attendu pour… 2015. Se fera ou se fera pas ? les paris sont ouverts. Mais revenons au film qui nous intéresse. Nous retrouvons donc ce héros qui a su se faire oublier au nord de la Thaïlande en menant une vie paisible. Il apparaît plus humain, davantage en proie à des sentiments plus nobles. Aussi il accepte, non sans moultes hésitations, d’accompagner une mission humanitaire en Birmanie, en plein cœur d’une guerre ethnique qui fait rage et dont peu de personnes a l’air d’en prendre cas. Toujours doté ce cet esprit guerrier qui lui a été inculqué pour en faire un soldat d’exception, il a l’œil sans cesse aux aguets, connaissant mieux que quiconque la région. Cet esprit apparemment en dormance n’est donc qu’une illusion, mais cette sauvagerie qui dort en lui renforcée par un instinct de survie de tous les instants ressort dès lors que lui et/ou les siens sont en danger. Nous restons donc dans l’esprit de tous les autres Rambo, mais le héros apparaît plus humain qu’il ne l’avait été jusque-là. Impossible de ne pas faire le lien avec le dernier épisode de la saga Rocky, j’ai nommé "Rocky Balboa", épisode qui marque un vrai retour aux sources. Malgré tout, les scènes de combat sont d’une grande violence, à l’image d’un contexte qui dépasse l’imagination et, du même coup, l’entendement. Tout comme dans "Expendables : unité spéciale", les scènes de combat sont parfois filmées avec des plans très courts, pour rajouter encore du rythme et une certaine confusion dans la bagarre. Mais cette succession rend la scène difficile à visualiser et a même tendance à faire mal aux yeux tant c'est si peu visible. Cependant les séquences filmées caméra à l’épaule sont intéressantes et ajoutent de la crédibilité. Quant au scénario, rien de révolutionnaire, il est au niveau des numéros précédents, bien que le générique de début offre en entrée en matière directe et percutante à travers un reportage télévisé sensé révéler au monde entier ce qui se passe en Birmanie. Le décor est planté et Brian Tyler a réussi à créer une partition en intégrant de façon subtile des consonances locales afin d’immerger davantage le spectateur dans l’ambiance. Aussi, le spectateur se laisse prendre malgré lui par un déroulé plutôt convenu d’avance, pour en arriver à un retour aux sources qui se situent aux… Etats-Unis. Est-ce là une façon de boucler la boucle, ou de laisser la porte ouverte à ce retour aux sources en vue d'une autre séquelle, mais de façon plus approfondie ? L’avenir nous le dira…