L'histoire d'une machine à tuer, fière de l'être.
Dire que les balles volent bas serait mentir, mais le talent ne va pas beaucoup plus loin. Je m'attendais quand même à un sursaut original comme le premier Rambo, modèle de la série B sympathique qui tient en haleine, et populeuse en diable. Ici, il ne reste pas grand chose à se mettre sous la dent. Enfin si, il y a de la viande, à profusion. Car à défaut de scénario « psychologique » ou à suspence, Sylvester a choisi la carte gore. C'est vrai que les balles de guerre ne font pas les jolis trous que l'on voit chez Ridley Scott, mais de là à couper les hommes en deux, il fallait peut-être trouver un juste milieu. Au niveau image, c'est réussi, c'est à gerber, surtout les éclaboussures carmin en image de synthèse toujours bien nettes dans les images d'action.
Pour le reste, musique insipide mille fois entendue, aucune construction scénaristique, pas de surprise réelle, l'image est vraiment pas très évoluée, que ce soient les cadrages ou la qualité de la pellicule ou des couleurs, tout est boueux.
La petite surprise, c'est la tête de Sylvester, presque pas une ride, mais c'est peut-être le Botox ou les stéroïdes ? Hélas, il s'est à priori totalement isolé d'Hollywood, et nous sort une série Z, plus palpitante qu'un film d'horreur, mais horriblement convenue et apathique. On ne peut pas dire qu'il faut le fuir, il vaut le coup pour la curiosité, mais c'est une franche déception, car contrairement à un Vandamme ou c'est tellement nul qu'on peut en rire, ici, c'est dangereusement proche du QI du singe, tellement le message est insipide.