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stebbins
501 abonnés
1 747 critiques
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1,5
Publiée le 27 décembre 2011
Exténuant ! Lars Von Trier cherche encore une fois à repousser les limites du langage cinématographique à travers un concept généralisé : Le Direktor, présenté comme une comédie par le cinéaste, est certainement ce qui se fait de plus rébarbatif en matière de divertissement. Lars Von Trier s'auto-commente en nommant les différentes étapes de la comédie par excellence : tout est paradoxalement et complètement intentionnel dans ce long métrage tourné en Automavision, puisque l'auteur cherche délibérément à perdre le contrôle du cadre tout en affichant un sérieux proprement rédhibitoire. Plombant voire carrément indigeste le montage donne tout simplement envie de se cogner la tête contre les murs : découpage laborieux, raccords disgracieux, valeurs d'angles régies par la position aléatoire de la caméra... tout ceci fait montre d'une volonté de créer du décalage, au seul nom de LA Comédie. Mais à trop vouloir décaler et décadrer son film Lars oublie totalement son spectateur, même s'il fait mine de l'interpeler à plusieurs reprises au fil de son étude. Si la technique est souvent une jolie chose celle de l'Automavision témoigne ici d'une totale inconséquence ; et si Le Direktor n'ennuie jamais vraiment plus que de raison il demeure sacrément pénible à regarder. L'un de ses moins bons films.
L'idée de base du scénario est excellente et elle dénonce, comme rarement, la politique des directions d'entreprise et ce avec beaucoup d'humour. Malheureusement la réalisation, plombée par les concepts du Dogme, est déficiente en terme d'image et de montage. Le film s'étire en longueur alors qu'il y avait matière à faire beaucoup mieux. L'interprétation, elle, est vraiment impeccable. Le « directeur de tout » est campé par un acteur impressionnant, le trop méconnu en France Jens Albinus, que je n'avais pas revu au Cinéma depuis « Dancer in the Dark ». Un film qui mériterait, pour une fois, de subir un remake américain afin de prendre une autre dimension, dimension qui devrait être la sienne au vu de son scénario.
A chaque fois que je découvre une oeuvre de Lars Von trier, je ne peux m'empêcher de répéter que ce type est complétement cinglé. Mais où va-t'il chercher des idées pareilles? Il pousse sans vergogne toujours plus loin dans l'originalité, la mise en scène improbable pour nous retourner le cerveau et nous montrer tout le potentiel du cinéma pour le peu qu'on veuille bien regarder de l'autre côté de l'écran, la tête à l'envers avec des jumelles et sur une autre planète que la Terre. Voici sa 1ère comédie, comédie qui biensûr n'évite pas son humour noir et caustique, son cynisme tout en montrant le cadre de l'entreprise où la confrontation patron/employé atteint un paroxysme totalement jubilatoire. Dans le mot comédie, entendez vraiment le mot jeu et pas forcément le rire, le jeu des acteurs qui casse toutes les barrières des conventions avec des dialogues de dingues, des attitudes et des comportements incroyables. En plus il se risque à ne même pas contrôler sa caméra laissant libre court à la probabilité aléatoire d'un ordinateur. Fallait osé. Et le résultat est là: j'adore! Encore une oeuvre inqualifiable du génie Danois qui j'éspère, n'a pas fini de nous étourdir...
Lars Von Trier réalise en général des films plutôt sombres, mais il a voulu s'essayer à la comédie avec "Le Direktør". Le résultat est aussi atypique qu'il est difficile à juger. Car il y a dans le fond quelques réflexions intéressantes, notamment sur le rapport du comédien à son jeu d'acteur ou sa propension à se laisser piéger par son personnage. Cependant, il est impossible d'y adhérer pleinement, principalement à cause du personnage principal qui, bien que pas méchant (quoi que), nous apparaît dès le début antipathique et agaçant, ou bien du verbiage qui, par moment, perd le spectateur par son manque de rythme. En outre, le fait d'insérer dans le film une référence au mouvement du Dogme (qu'il a créé avec un compatriote) apparaît comme une sorte de prétention, accentuée par le fait qu'on sent bien que Von Trier ne se donne aucun mal pour garder le spectateur non coutumier à ce genre de comédie (cf la voix-off au début et à la fin du film). En définitive, s'il n'est pas rédhibitoire, "Le Direktør" apparaît comme une sorte d'essai de théâtre comique, un peu lesté par la personnalité de son auteur.
Quand Lars von Trier s’attaque au genre comique, on peut se douter que l’on ne va pas se taper des barres de rire. Cette satire sociale du monde de l’entreprise, sortie en 2006, possède tout de même plusieurs passages succulents. L’idée de départ est astucieuse avec un directeur couard qui, pour vendre sa société, recrute un comédien au chômage pour diriger à sa place les négociations. La manipulation morale et sentimentale reste la ligne directrice de ce film mis en scène de manière saccadée (application du concept du Dogme95). Le réalisateur danois offre ainsi une réflexion amusée, même si parfois un peu prétentieuse, sur la mise en abîme de l’acteur. Bref, de l’humour noir plutôt bien maitrisé.
L'idée était intéressante. Le début du film donne d'ailleurs lieu à quelques scènes savoureuses. Mais peu à peu l'intérêt diminue jusqu'à un final rose bonbon qu'on n'attendait pas de Lars von Trier.
Un navet absolu qui répond à tous les codes du cinéma de "festival".... et donc encensé par la critique. En réalité : ce n'est jamais drôle, c'est toujours extrêmement mal filmé et sans aucun scénario digne de ce nom !
Une idée originale que ce président fantoche, un acteur, se substitue dans des négociations. Intéressant dans l illustration des rapports humains en entreprise, on reste un peu frustré par cette sorte de huit clos assez plat ... il faut réussir à rentrer dans le film, pas évident sur la durée de garder son attention
Un Lars Von Trier mineur certes dans lequel il ne perd pas pour autant son cynisme, son talent de directeur d'acteurs (à ce titre Jens Albinus est impeccable) et surtout son désir d'expérimenter (le film a été tourné grâce au système Automavision). Le Direktor est en somme un film aussi drôle que méchant s'inscrivant dans un contexte social totalement d'actualité, tout en offrant un final aussi osé que magnifique. Lars Von Trier en mode mineur donc, mais du très bon cinéma quand même.
Mon premier Von Trier, en tout cas dans la version 4.35.21 de mon œil critique. Je ne peux pas jouer la comparaison avec d’autres de ses œuvres, mais j’ai vraiment l’impression de reconnaître les gènes scandinaves. Par contre, il serait peut-être temps que je donne l’impression que je connais mon sujet, au moins un peu.
Vie de bureau, humour absurde : je suis une nouvelle fois ramené au souvenir de Wrong (Quentin Dupieux). Un Islandais joué par un acteur au nom fort beau (Friðrik Þór Friðriksson) dégoise peu mais bien, avec plein de verve et de gros mots que l’interpréte reproduit consciencieusement en danois : les Danois sont des sentimentaux et des bavards. Lui est une sorte de Monsieur de Mesmaeker, la cerise (gelée) sur les gâteux ramenant la voix fluette de la normalité placide. La personnalité des personnages émerge de ce doux décalage qui est l’apanage unifiant la Scandinavie – au moins cinématographiquement.
La voix off, c’est von Trier lui-même qui nous fait l’honneur de s’interrompre en nous informant que c’est une comédie. Avec ce regard, on peut la juger particulièrement réussie dans l’élongation de scènes phares, presque des actes théâtraux, sauf que les plans sont sélectionnés aléatoirement par informatique. Cette démultiplication des plans a quelque chose de magique, mais ce n’est pas forcément une bonne chose : si l’histoire et le montage se font sans la force imaginative humaine, à quoi cela rime-t-il ?
L'idée même que Lars Von Trier réalise une comédie est en soi absurde, et "Le Direktor" l'est de A à Z, aussi bien sur le fond (un acteur est engagé pour jouer le rôle d'un patron) que sur la forme (l'Automavision, une sorte de nouveau Dogme). Sous ses airs de film mineur, de petite pause récréative et expérimentale, "Le Direktor" tire à boulets rouges sur le capitalisme (chose courante de nos jours), et sa forme inhabituelle le rend d'autant plus unique et efficace (le personnage de Ravn est un salaud fini sous ses airs de gros nounours, tandis que Kristoffer touche à l'absurdité la plus totale à la fin du film). Le film vaut également le détour pour ses expérimentations et son discours sur le cinéma (littéralement, puisque LVT intervient en voix-off). Un objet cinématographique aussi bien réjouissant sur la forme que cynique sur le fond.
Euh... comment dire ? Euh... Je trouve le film "Le direktor" long, ennuyeux et triste. Dans ce film, un comédien se fait embaucher pour jouer le rôle d'un directeur par le directeur d'une entreprise, qui n'ose jamais avouer qu'il est en réalité directeur. Le "vrai" directeur se fait passer pour un employé principal pour tester les réactions de leurs employés. Certes, l'idée de film est bonne mais... mais l'intrigue du film est trop lourd et manque de vivacité malgré quelques pinces d'humour. Mais ce qui est original dans le film, c'est la façon de tourner ce film. En effet, il y a beaucoup de scènes coupées selon la position de la camèra ou la lumière. Le film ne tient pas compte du temps, par exemple, on voit très souvent l'horloge changer d'heure. Original comme réalisation ! Mais, le film est lourd. Dommage !
Très surprenant venant de Lars Von Trier que ce Direktor. Il nous avait habitués à faire un peu d’absurde qui tombe dans le drame mais ici c'est totalement l’inverse avec une comédie assez froide mais surprenante d’originalité. Tout d'abord car comme d'habitude avec Von Trier, il y a un réel sujet de fond. Ici la vie en entreprise, un sujet omniprésent mais sous-traité au cinéma j'ai impression ? Il traite ici du manque de courage des supérieurs, qui n’assument pas leurs décisions, et c’est fait grâce à un scénario tellement absurde que ça en devient hilarant et nous fait ouvrir les yeux tellement ce n'est pas si loin de la réalité de certaines entreprises. La mise en abîme avec le métier d'acteur est assez drôle, à savoir de devenir responsable, complice de ce que nous dicte le réalisateur, ici campé par le directeur. C’est super intéressant tout en étant drôle, le ton super froid fait que ce n'est peut être pas l’oeuvre qui m’a arraché les plus gros fous rire mais ça reste rigolo et assez subtil. Bref, un petit OVNI dans la carrière de Von Trier et un très bon film !
Il faut au moins 20 minutes pour rentrer dans l'univers de ce film. Et après on ne s'ennuie pas une seule seconde, on ris (un peu), on s'émerveille devant les nouvelles trouvailles de Von Trier (multi-caméras, nouvelles règles encore plus farfelues (que le Dogme) et on admire la magnifique scène de fin.
C'est superbe, on ne s'ennuie pas, on s'amuse même, c'est pour dire la surprise, bien joué Lars ! Par ailleurs ça me fait assez rire ceux qui critiquent le film pour ses clichés, c'est bien sûr volontaire, "pour regarder ce film vous n'aurez pas à réfléchir", et pourtant ... Vous remarquerez également les "mauvais" cadrages et les lumières changeantes brusquement que certains n'aimeront pas car ça ne répond pas aux règles classiques, et bien si vous êtes attachés à ces règles, ne regardez pas du Von Trier. Bon pour finir une bonne satire du monde de l'entreprise, tout le monde y passe et c'est sympa ! A conseiller aux amateurs de burlesque, de comédie originale et qui savent utiliser un minimum leur cerveau sans se prendre la tête.