"L'anniversaire", c'est une comédie très classique consistant à réunir des personnes qui ont un lourd passé commun pour les faire s'entre-déchirer. Hélas, derrière ce pitch banal sa cache un grand vide scénaristique, à base de caricatures grossières
(la coiffeuse décérébrée, l'actrice finie, le riche en costume, le gaucho à cheveux longs)
, de thématiques survolées
(cancer, euthanasie, homosexualité)
, d'histoires d'amour inintéressantes, de discussions politiques et financières médiocres
(l'opposition extrême entre riche PDG et ancien animateur de radio-pirate)
, d'idées mal exploitées
(comme faire de ce film une télé-réalité)
, de dialogues creux, de clichés marocains
(babouche, djellabah, fruits secs, marchés, mosquées, promenades en chameaux)
et d'une fin bien nulle
(où le cancéreux en fin de vie meurt pas, tout le monde se réconcilie et touche le pactole, plus de soucis financiers ou judiciaires; la carte postale risible comme plan final montrant que le groupe gaucho uni auparavant l'est encore maintenant mais autour de l'argent)
. Il y a bien quelques passages collectifs réussis
(quand ils chantent)
grâce à l'énergie du casting mais c'est à peu près tout. Justement, la distribution est importante sur le papier, moins dans le film, hormis Florence Thomassin et Antoine Duléry, les seuls à émerger de cette bouillie insipide.