Contrairement à Zhang Yimou, dont Le Secret Des Poignards Volants était une adaptation à la fois dynamique et onirique de la légende, cette débauche d'effets ultra spéciaux est vaine et ostentatoire, chez Chen Kaige, car celui-ci a omis d’accompagner son travail du visuel d’un effort d'écriture mature et subtil. La déception est totale.
L'esthétique de ce film est unique, les combats sont rythmés et l'histoire est excellente ! C'est un bon film dans la lignée de Hero ou Tigre et Dragon. J'ai aussi beaucoup aimé la musique.
Oui, les critiques n'ont pas tort lorsqu'elles trouvent ce nouveau film de Chen Kaige lamentable, surtout dans une première heure tout à fait exécrable et dépourvue de mystère et de charme. A force de vouloir filmer du beau et du grand, le cinéaste obtient l'effet inverse et provoque souvent le rire. Trop de kitsch, trop de décors grandioses, de scènes mythiques et d'effets spéciaux mal maîtrisés (encore que certaines productions que citent certains spectateurs en exemple sont tout aussi pitoyables). Si on a la patience de rester jusqu'au bout, la dernière demi-heure, toujours boursouflée à l'extrême, réussit tout de même à émouvoir un peu. Tout à coup, le cinéaste semble se souvenir qu'il raconte une histoire tragique et merveilleuse à la fois. Délaissant ses gadgets en 3D, il retrouve le temps de quelques belles scènes un certain sens de la mesure et son habituel sens du mélodrame. On est quand même loin des précédentes réussites de Zhang Yimou dans le genre et on souhaiterait que, dorénavant, Chen Kaige se consacre davantage à son cinéma personnel, tellement plus beau dans sa simplicité. Il n'est ici que le fantôme du grand metteur en scène qu'il fut autrefois.
Une épopée fantastique plaisante, avec de bons combats rappelant ceux de Dynastie Warriors. Certaines scènes sont étranges, mais l'esthétique du film compense les erreurs.
Ce film va un peu trop dans l'excès, ce qui le désacrédite. Trop d'effet déjà vus qui ne renouvellent en rien le cinéma asiatique. La légende est grossièrement traitée, contrairement à la subtilité des films chinois Des images surchargées qui partent d'une bonne intention, mais qui ne séduisent pas tout le temps. Heureusement que d'un autre côté on reste pris par l'histoire, et de temps en temps, la grande production nous subjugue... Mais ce n'est pas du grand Kaige!
Confondant la reconstitution pittoresque de la mythologie populaire chinoise avec la fantaisie numérique boursouflée, Wu Ji : La Légende des cavaliers du vent se construit en indigne reflet des blockbusters américains, et n’hésite pas pour cela à prostituer sa culture et les traditions de celle-ci. Alors on ne pourra pas soustraire à Chen Kaige ses ambitions démesurées et sa volonté d’offrir du grand spectacle qui doit convertir les secondes en déferlement d’effets visuels. Certaines scènes fonctionnent ou marquent la rétine par une image, un plan que le spectateur conservera dans sa mémoire (des canyons recouverts de soldats rouges, une princesse enfermée dans une cage d’oiseau, une attaque en pleine forêt brumeuse). Seulement, la parcimonie des effets tant spéciaux que dramatiques auraient permis au réalisateur de gagner en efficacité et en rigueur. Car il ne suffit pas d’entasser pour élaborer une épopée cinématographique : Wu Ji ressemble à cette vieille caisse traînant à la cave et renversée par inadvertance, ce qui a pour conséquence de joncher le sol de son contenu disparate. Le film a cette manière de lisser ses images, de refuser l’âpreté des combats qui le rapproche d’une cinématique – certes longue – de jeu vidéo pour adolescents. Tout va trop vite, tout court à cent à l’heure au son très hollywoodien de la composition signée Klaus Badelt, notamment à l’œuvre sur la partition de Pirates des Caraïbes. Ce qui renseigne sur le dessein véritable de Wu Ji : donner à la Chine sa superproduction (à trente millions de dollars) capable de rivaliser avec le despotique blockbuster américain. Ce faisant, il dénature sa civilisation et la transforme en fantaisie de synthèse, multipliable à l’infini. Une production assez écœurante.
Wu-ji est un très bon film asiatique qui nous charme beaucoup grâce à cette belle histoire et de ses belles images.
Ce que je retiens le plus dans ce film est l’esthétique des images et du décor. Ce beau mélange de couleurs donne beaucoup de charmes et donne la sensation que le film est un rêve. Certains plans m’on fait penser au secret des poignards volants de Zhang Youmi. L’histoire est très belle et se montre parfois assez émouvante. Elle possède un mélange de romance et d’actions très réussi. Par ailleurs, les scènes d’actions sont bien appliquées. Le film est accompagné d’une bande son agréable et très asiatique, et d’un casting de qualité.
Ce qui gâche un tout petit peu l’esthétique du film, ce sont certaines apparitions d’effets spéciaux qui sont un peu bizarres et donne une impression d’avance rapide (à certaines moments lorsque les chevaux galopent par exemple). Cela donne au film un côté délire, ce qui est dommage car l’histoire est vraiment sérieuse.
Wu-Ji est donc un très bon film asiatique qui est très agréable à voir grâce à ses belles images.
Un guerrier terrassant ses ennemis grâce à de grosses couilles dorées. Un héros galopant comme Stephen Chow dans Crazy kung-fu). Des stratégies militaires improbables à base de bufs piétineurs. Non, vous n'êtes pas dans Kung-Pow : Enter the fist, mais bel et bien dans une très sérieuse et dispendieuse épopée chinoise. Si Tigre et dragon a eu la grande qualité d'amener un large public à découvrir le cinéma martial chinois, il a hélas eu pour effet secondaire de traîner dans son sillage une flopée d'oeuvres opportunistes à la qualité très variable fabriquées principalement pour l'export (pour un Hero, combien de Touch et autres Poignards navrants ?). Nous sommes ici en présence de ce qu'on peut nous offrir de pire dans le genre : histoire simplette (bonjour la romance à deux balles), incohérences manifestes (pourquoi diable ce peuple aux capacités physiques extraordinaires se laisse-t-il massacrer sans broncher ?) ou elipses honteuses (comment le héros se fait-il capturer par deux pauvres sbires après avoir maintenu la porte ouverte ?), acteurs de second choix (Nicolas Tse est peut-être une star, mais tient plus du modèle pour Franck Provost que du leader sanguinaire dans le film), réalisation inepte, exotisme de carte postale (overdose d'arbres en fleurs dispersant leurs pétales aux quatre vents), costumes au rabais (non, cette armure n'est pas en plastique), designs affreux (ami jockey, toi aussi, teins la crinière et la queue de ton bourrin en rouge, c'est super classe), combats stupidement virevoltants où les opposants évoluent en dépit de toute logique, poésie de supermarché, et surtout, une volonté d'être spectaculaire quand bien même celà doit se faire au détriment de la qualité : les CGI sont absolument honteux compte-tenu du standing auquel prétend le film, que ce soit dans les décors (des pagodes géantes qu'on croirait en Lego), le troupeau de boeufs digne d'une démo PS1 ou les scènes d'action. Bref, une belle camelotte bonne à mettre direct à la poubelle.
«Wu ji» (Chine, 2004) est la dernière oeuvre de Chen Kaige. Le cinéaste chinois met un point d'honneur à l'esthétique de son film, une esthétique qui sert les balaies que forme les combats. Ainsi «Wu ji» est un film d'art martiaux mais c'est aussi une histoire lyrique qui trouve ses racines dans les profondeurs culturelles de la Chine. S'apparentant à une trame de bunraku, le film en est pourtant formellement à l'opposé. Comme soucieux de s'inscrire dans une mondialisation cinématographique artificielle, les images de «Wu ji», majoritairement faites d'effets spéciaux, s'opposent au traditionalisme artisanal du théâtre chinois. Sur fond de légende, le film trace l'histoire d'un esclave qui, sous l'apparence de son maître, tue le roi pour sauver une femme. C'est donc le maître qui est accusé. Or le tout est régi par un vile général assoiffé de pouvoir. Si l'histoire semble rudimentaire et classique c'est car, comme je l'ai dit, elle tire ses origines des contes ancestraux. La volonté de Chen Kaige dans ce film semble êtres de mêler le fond ancestral avec la forme contemporaine. Si le tout donne quelque chose d'hybride voire d'étrange, la tentative du cinéaste n'est pas sans mérite. Le débordement des effets visuels enfouie le lyrisme inhérent sous un amas de simulacres mais le plaisir n'en est pas moins existant. Dans le même genre, mais d'une façon tout à fait différente, Ang Lee et son «Crouching Tigger, Hidden Dragon» (USA, 2000) arrivait avec plus d'habileté à confondre tradition et modernité. Cependant «Wu ji» demeure essentiellement un film asiatique là où le film d'Ang Lee brasse les cultures. En conclusion, «Wu ji» (Chine, 2004) de Chen Kaige utlise les effets spéciaux pour servir un esthétisme graphique si bien que le film se donne parfois des allures de film d'animation. L'oeuvre vaut pour la grâce de ses chorégraphies tant de combat que d'événements. Attention tout de même à l'indigestion d'effets spéciaux.
Une débauche d'effets spéciaux pas toujours utiles et dont certains sont franchement laids. Les plus beaux plans sont après tout les moins numérisés ! Ce conte mythologique aurait gagné à être un peu plus simple. La réalisation est très soignée (mis à part les quelques scènes où les effets spéciaux pêchent par leur faiblesse) et prouve le grand talent de Chen Kaige. Après "Adieu ma concubine", Kaige se renouvelle en adoptant une réalisation autrement plus rapide, brutale et nerveuse. C'est ce qui sauve le film : aucun temps mort ! On sort du film décoiffé mais pas sûr qu'on en garde un souvenir impérissable ! A l'inverse d'"Adieu ma concubine"...
Aïe! A la vue de la bande annonce, très alléchante, je pensais que le film allait être au moins aussi bon que Hero. Que nenni! Aucune envergure, l'histoire est complètement incompréhensible, le rythme haché, et les effets speciaux indigne d'un film de ce genre: la palme reviendra à cette course avec des taureaux entre dragon ball z et asterix et obelix! Et pourtant le film commençait bien, la première séquence montrant une photographie et des acteurs touchés par la grâce. Au final, on se retrouve face à un metrage dont la réalisation est complètement boursouflé. l'antithèse du Wu Xia Pian!
Un wu xia pian quelque peu décevant bien qu'au niveau des décors, des costumes et de l'esthétisme en général le film soit magnifique, Wu ji pèche par son scénario parfois trop alambiqué, par ses effets visuels trop nombreux et pas toujours réussis et par ses acteurs, assez pauvres dans leurs jeux. On n'est loin d'un nouvel Hero ou Tigre et Dragon.