C'est sur que si l'on prend comme point de comparaison le premier épisode de cette adaptation du roman graphique de F. Miller par son créateur et la paire Rodirguez-Tarantino, ce second opus est clairement moins prenant que son prédécesseur, bien que quasiment la même équipe soit au commande, et pourtant l'absence de certain peut sembler préjudiciable à certains égards comme le fait que Tarantino ne soit pas présent à la réalisation, laissant place à certains plans de bien moindre qualité, malgré cela l'ambiance que l'on avait adoré auparavant ainsi que dans le comics est toujours présente de la même façon, sachant à la fois exceller dans certaine images totalement unique et se renouveler plutôt bien dans son style par les nouveaux personnages ou tout simplement dans l'exploitation plus approfondie de ceux qui sont déjà plus identifiables. Et en effet, sachant que la mise en scène, le montage ainsi que la photographie était un pilier majeur de l'oeuvre cinématographique initiale, il fallait que cet épisode soit à la hauteur par son image et surtout l'ambiance que cela doit créer, à ce niveau là, il n'y a pas de quoi être déçu sachant toujours jouer du noir et blanc en contraste avec des couleurs très vives pour illustrer impeccablement l'univers penser par le créateur et co-réalisateur de ce petit bijou graphique, pourtant quand il s'agit de mettre en scène certains passages de violence dont la présence est indispensable ici, il faut dire que certains effets tendent à vouloir en faire trop et n'étant pas toujours des plus convaincants, comme concernant la mise en image de violence du personnage de Marv, qui veux souvent faire dans l'extrême sans forcement être bien rendue visuellement, néanmoins cela reste tout de même très convenable dans l'ensemble, sachant proposer toujours plus de folie dans les images, et le style unique de ces dernières permet ainsi des effets visuels des plus appréciables, mais cela se traduit également dans l'aura que certains protagonistes obtiennent par ces couleurs et effets très esthétiques, comme pour le personnage de E. Green qui en plus de rivaliser de subtilité par le fait que le rôle qu'elle incarne ici se prénomme Ava et que la couleur qui est la plus hypnotisante dans son illustration, outre les lèvres pulpeuses rouges... c'est le vert de ces yeux, il faut tout de même aussi reconnaître que la mise en scène de son personnage est tout simplement magnifique. Alors côté scénario, ce n'est pas que ce qu'il propose ne prenne pas, mais c'est plutôt le fait qu'il est bien moins étayé et surprenant que les 3 histoires traitées dans le premier film qui avait cet effet coup de poing par l'aspect novateur de ce qu'il exposé, soit un monde des plus lugubre et violent sans jamais tomber dans la série Z que Rodriguez maîtrise d'ailleurs très bien, mais en sachant rester proche de l'oeuvre d'art graphique, pourtant ici si l'on reste fidèle à l'univers et l'ambiance originale, le manque d'originalité dans les 3 nouveaux portraits tirés dans ce second opus est assez palpable dans le développement soit moins rythmé, soit un peu moins bien rendu visuellement ou que ce soit dans ce qui est proposé, malgré cela l'aspect plus intéressant avec ces nouveaux personnages c'est le lien qu'il créer avec le premier film dans développement d'histoire déjà connu comme celles de Nancy, par forcement la plus convaincante d'ailleurs même si pas trop mal rendue, ou à travers le personnage incarné par J. Brolin, qui initialement laisse perplexe dans le fait qu'il reprenne le rôle campé à l'origine par C. Owen alors que la ressemblance n'était pas vraiment au rendez-vous et pourtant au fur et à mesure c'est la scénario qui parvient à convaincre du bien fondé de ce changement d'acteur, par un coup de force assez plaisant, mais cet épisode façonne et développe intelligemment du début à la fin un lien encore plus solide, en revenant sur des détails et jouant parfaitement avec le temps pour mettre au cœur de la mythologie de cette oeuvre la ville en tant que personnage à part entière, et ses habitants assez singulier étant les illustrations de ce qu'elle représente, cela à travers le personnage du sénateur qui revient bien plus dans cet épisode, et devenant un nouveau pilier au monde créé par F. Miller et mis en image avec R. Rodriguez, et c'est ainsi que le scénario prend un part bien plus intéressante, certes beaucoup moins dans le développement des chacune des histoires, alors que l'ensemble de l'oeuvre elle prend plus de sens en tant que tout. Pour finir il faut tout de même noter la présence d'un casting toujours aussi impressionnant, avec ceux qui ont créer le mythe comme M. Rourke dans l'increvable Marv, toujours aussi barbare et fun dans son style malgré un visuel pas toujours aussi prenant, ou même R. Dawson qui incarne la redoutable chef des filles de la vieille ville et J. Alba dans le rôle de la sensuelle et fragile Nancy, que l'on retrouve là où on l'avait laisser à la fin du premier film, ce qui est accrocheur, mais cela l'est beaucoup moins dans son exécution torchée assez vite pour en plus conclure le film, ce qui n'est pas forcement la meilleure des idées. D'un autre côté les nouveaux de l'équipe trouvent parfaitement leur place, de J. Brolin qui incarne parfaitement "l'ancien" Dwight malgré un doute rapidement et habilement balayé, ou J. Gordon Levitt qui malgré un manque de rythme dans son histoire propose un style impeccable et correspondant à sa manière à l'univers général de "Sin City" et offrant tout de même son lot d'image et de répliques bien amenée et bien évidemment E. Green absolument divine dans ce genre de rôle, d'ailleurs le plus regrettable c'est que de nombreux personnages secondaires sont aussi exploités par de très bons acteurs comme C. Llyod barré à souhait, pourtant leur présence est soit trop peu effective à l'écran, soit pour illustrer de manière plus précise l'atmosphère générale de l'oeuvre, et quand on voit le manque d'intérêt de certaines des histoires majeures traitées dans cet opus, il aurait été préférable de donner plus d'importance à ces protagonistes là pour ainsi créer une mythologie encore plus solide que celle que l'on connait, après cela n'a rien d'essentiel mais aurait pu être une bonne manière de combler quelques vides scénaristiques qui surviennent lors d'une ou deux scènes, sans jamais remettre en cause la qualité esthétique de l'ensemble. Ce qui est évident, c'est qu'il était assez attendu que ce second volet de l'univers de "Sin City" soit moins convaincant du fait que la puissance du premier reposait surtout sur une palette d'éléments bourrés d'originalité tant dans le scénario que dans la réalisation, qui était des plus surprenantes, ici outre une qualité visuelle toujours aussi travaillée tout comme le montage et les illustrations plus graphiques qui restent très appréciable malgré quelques facilitées par forcement utiles, et la majorité de ce qui est exposé reste fidèle a ce que l'on aime de cet univers là, et rien que pour cela on en redemande toujours plus, sauf que ce film là, il faut choisir et faire du tri pour garder les moments les plus incroyables, contrairement au premier où tout était à retenir, alors malgré ces fausses notes assez futiles dans le fond, on ne peut que reconnaître que le spectacle est de mise et que l'ambiance bien dark est toujours au rendez-vous!