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Un visiteur
4,0
Publiée le 7 août 2013
Quelle belle poésie pour une légende qui se veut moins édulcorée. Julie Delpy est impressionnante dans son rôle et nous pose moultes questions auxquelles nous n'aurions jamais pensé être confrontés.
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4,0
Publiée le 14 juillet 2013
Oyè! Oyè! Gentes dames, messires, paysans, gueux et amateur d'histoire saignante à tendance gothique, "La comtesse" est pour vous! Transposer à l'ècran la vie de la comtesse Elizabeth Bathory (qui pense trouver sa cure de jouvence en saignant de jeunes vierges au sang pur) n'ètait pas chose facile! Pourtant, Julie Delpy s'en sort avec les honneurs et signe une adaptation personnelle en explorant l'Histoire et la folie, dans un pèriple qui conduit son hèroïne dans ce qu'il y a de plus horrible! En voyant "La comtesse", on a l'impression d'avoir vècu dans la Hongrie du XVIIème siècle! Peut-être parce que c'est un film très travaillè, très esthètique, très noir, d'une vèritè et d’une profondeur telles! Nimbè d'un romantisme et d'un lyrisme à la Francis Ford Coppola, l'actrice y est vraiment impressionnante, d'une intensitè foutrement radieuse, et nous fait ressentir la complexitè d'un personnage à la fois bon et cruel, aimant et sanglant! Du coup, le spectateur plonge assez vite dans sa folie meurtrière, jusqu'au dènouement, âpre et brut de dècoffrage! En tout cas, c’est à ce jour le meilleur long-mètrage de Julie Delpy / rèalisatrice, dans un film d’èpoque glacial et inattendu, qui mèrite toute notre attention...
Frissonner devant les atrocités que peut commettre une femme pour accéder à la jeunesse éternelle Un mélange entre Dracula et la marâtre dans Blanche Neige La justesse de l’interprétation de Julie Delpy Puissance et décadence dans la Hongrie du 17ème siècle
Les bons films historique original sont plutôt rares, celui ci en est l'exemple parfait. Ce film nous dresse le portrait d'un personnage historique plutôt méconnues, Erzébeth Bathory. Cette Comtesse Hongroise du XVI° siècle à une réputation sanglante. Femme émancipée sombrant dans la folie, le film nous replace le contexte et les enjeux de sa triste vie.
Les reproches comme quoi ce film est sanguinaire, sont injustifiées. Pour un film comptant une comtesse tortionnaire, les scènes très dégueulasses sont rares, voire inexistantes: d'ailleurs la scène la plus crue du film n'est pas un crime de la comtesse, mais le moment oùspoiler: elle se mutile la poitrine pour y dissimuler une mèche de cheveux
Une mise en scène un peu feignante, une bande son légère, mais pour le reste, un film très consistant et un excellent Daniel Bruhl qui enchaînera avec succès dans Inglorious Basterds. Julie Delpy est excellente et rallume le mythe d'Elizabeth Bathory, dans un film qui montre bien les contradictions jamais résolues dans cette affaire
La comtesse Elizabeth Bathory, très gentillette personne qui aurait été la plus redoutable tueuse en série de tous les temps avec 650 victimes à son actif à cause de son obsession de la vieillesse et dont le récit de ses horreurs ferait passer les pires écrits du Marquis de Sade pour la série des "Martine". Mais il n'est pas improbable que ses exactions ont été exagéré voir même inventé ; cela on ne le saura jamais... Ce qui fait qu'on ne peut pas en vouloir un seul instant à Julie Delpy d'avoir donné une vision nettement plus romantique du tristement célèbre personnage. Je suis loin d'être fan de la comédienne, et ici aussi réalisatrice-scénariste voir même compositrice de musique, mais je suis obligé de reconnaître qu'elle parvient à jouer à la perfection le rôle-titre réussissant l'exploit d'être attirante tout en donnant l'impression de la décrépitude. Le sujet est très loin d'être inintéressant tout comme son traitement mais le film mérite surtout d'être vu pour la performance de l'actrice.
Impressionnant. Très bonne réalisation, et fidèle à l'époque. Manque quelques petites choses pour en faire un chef d'oeuvre : manque la scène ou elle se baigne dans le sang de ses victimes, manque également d'un peu plus de tuerie : cette femme était le mal incarné, dans le film, l'accent est mit sur ses différentes relations amoureuses avec les hommes, hors le sujet principale est avant tout, les tueries à répétition. Mais ça reste une belle oeuvre.
Les critiques sur la mise en scène et le jeu de Julie Delpy me semblent excessives. Certes, le film est très académique, mais il est plutôt bien fait. En revanche, c'est le parti choisi par Delpy qui me semble douteux, non seulement sur le plan historique et réaliste, mais sur le plan du féminisme dont elle se revendique. Delpy tente de nous faire croire que la comtesse Bathory est devenue une serial killeuse par peur de vieillir et de perdre son jeune amant. Elle tombe ainsi dans un vieux piège. Bathory a longtemps été en effet accusée d'avoir commis ses crimes par "vanité", défaut censé être féminin par excellence, une femme ne pouvant pas commettre de telles atrocités par pur sadisme. Bathory est donc réduite à une créature pour qui son apparence compte avant tout, alors qu'il s'agissait d'une femme cultivée parlant six langues, gérant son domaine avec habileté. Certes, Delpy laisse entendre que Bathory pourrait être une innocente victime des manipulations d'un voisin avide de s'emparer de ses biens, mais elle ne sait pas choisir clairement entre les deux thèses. Incarner un tel monstre mythique n'était certes pas chose facile, mais le résultat ne semble pas à la hauteur des ambitions de la réalisatrice/actrice.
Nul du début à la fin! un drame fantastique et sanguinaire qui aurait pu faire un merveilleux film , un fait historique si mal tourné, mal interprété comme cela, c navrant, un vrai navet :) ^^
C'est sûrement voulu mais la mise en scène - trop froide - met une distance avec le spectateur, ce qui fait que l'on ne rentre jamais complètement dans le film. [SPOILER] Le message féministe de fin fait tâche et n'est pas crédible en soi.
La comtesse relate entre certitudes et doutes l'innocence ou la culpabilité d'un esprit insensible talonné par ses premières rides bataillant désespérément contre l'emprise du temps sur un visage promis à la décomposition.
Un combat perdu d'avance entre la volonté de durer en se servant du pouvoir, de la passion et de leurs vertiges et l'inexorable montée en puissance d'un constat et de sa folie meurtrière mise en lumière par une fausse perception menant une raison éveillée par la révélation vers le vampirisme.
La descente aux enfers d'une machine cérébrale complètement détraquée, incroyante, séduite et abandonnée exterminant sans pitié par centaines un entourage destiné à l'impossible conquête d'une immortalité.
Le délabrement d'une hallucinée otage d'une portion d'histoire guerrière, froide et austère dans une biographie hélas trop lente et dégarnie.
Ce film est une aberration historique, il n'y a pas d'autre mot pour le décrire. Il s'agit certes d'un très beau film de manière esthétique (et encore le Beau est subjectif), le jeu des acteurs est bon mais il ne colle pas du tout au personnage. Tout d'abord il est de notoriété publique que la Comtesse était lesbienne et était considérée comme sociopathe il est donc invraisemblable qu'elle est pu se retrouver dans la peau de cette greluche amourachée d'un jeunot !
Bon nombre de film d'époque tente d'être représentatifs sans réellement y parvenir. Mis à part quelques bonnes trouvailles comme The Duchess qui dépeignait avec subtilité la place de la femme au 17 ème siècle, Barry Lyndon et son ascension des rangs dans l’Élite, Agora et sa dénonciation du fanatisme religieux, et n'oublions pas non plus l'excellent Marie-Antoinette qui parlait avec brio des convenances et des usages. La Comtesse, petit film à part qui n'a pas fait de bruit peut lui aussi se vanter de se vouloir représentatif et de réussir à l'être.
Ce qui fait indéniablement la grande qualité de La Comtesse, c'est qu'il s'appuie sur une histoire devenue légende et donc modifié au fil du temps, de plus il se sert de cette base là pour étoffer récit et mettre en avant son propos.
Dépeindre la femme à une époque ou elle ne signifie pas grand chose n'est pas un mince affaire, dans le film July Delpy met l'accent dans la réalisation à parler de la guerre omniprésente, sans qu'on la voit réellement car le film se centre sur le personnage central d'Erzsébet. Et d'ailleurs Erzsébet, personnage incroyable pour lequel on finira par éprouver une sorte de compassion malgré la cruauté de ses actes. Une femme forte qui fait face à ses problèmes, mais là où Julie Delpy est intelligente c'est qu'elle utilise ce personnage pour parler d'une chose forte et à mon sens essentielle lorsque l'on parle de la femme à cet époque là : L'apparence. En effet l'apparence est primordial, la femme n'étant pas écoutée par l'homme qui la juge trop insignifiante doit sans cesse resté visible, et donc attrayante, attirante, autrement dit jeune et belle.
Le scénario utilise cette solide base pour parler de la femme, mais bien entendu pour dépeindre un portrait parfois un peu trop romancé de la Comtesse de Bathory.
Pour se donner une idée du personnage, Bathory est un peu une sorte de Dracula au féminin, une femme qui voit sa jeunesse s'envoler va se mettre en tête que le sang des jeunes vierges pourra lui rendre sa jeunesse perdue. Cet aspect de la légende est bien vrai, d'ailleurs aujourd'hui la Comtesse de Bathory est encore considérée comme l'une des premières tueuses en série de l'histoire et les meurtres sont d'ailleurs répertoriés. Julie Delpy incarne avec convictions la comtesse et sa cruauté sanguinaire.
La Comtesse est donc l'un de ces films qui d'apparence n'a rien de bien engageant mais qui se révèle au final assez surprenant et original. Ce n'est pas un grand moment de cinéma, mais c'est du moins un film honorable pour le portrait qu'il fait de la femme, et cela sans pour autant toujours en faire des éloges.