Ce n'est pas la première fois que la légende d'Elisabeth Bathory est portée au cinéma. Parmi d'autres, Walerian Borowczyk avait déjà consacré à la sanglante comtesse hongroise l'un de ses quatre Contes immoraux en 1974. Julie Delpy, réalisatrice, scénariste et interprète, revient sur cette histoire avec une touche très personnelle en mêlant avec bonheur le mystère historique, la cruauté sadique et la superstition criminelle. Sa mise en scène établit un climat qui fait penser à Edgar Poe autant qu'aux histoires de vampires des Carpates. Mais c'est dans sa conception du rôle titre que Julie Delpy nous intéresse le plus, en donnant à sa comtesse à la recherche sanguinaire d'une jouvence éternelle, une dimension faustienne à la fois émouvante et féroce. Un beau film d'une réalisatrice prometteuse.
Julie Delpy, jamais là où on l'attend, nous livre un film assez ambitieux, à la fois version féminine de Dracula et réflexion sur les affres de l'âge, à mi-chemin entre portrait historique et thriller horifique... Cumulant les casquettes de scénariste, réalisatrice, productrice et actrice... Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle a de la ressource ! Le film intrigue, séduit par moment, mais ne convainc pas totalement. Si elle est parfaite et glaçante dans le rôle de cette femme bafouée par l'amour qui sombre dans une folie meurtière liée à son obsession de rester jeune, c'est sa mise en scène de Delpy qui est en cause : le film patit d'un traitement très académique, alors qu'il aurait fallu un vrai point de vue, une certaine folie, pour faire éclater les carcan d'un scénario un peu trop corseté. Il en demeure un projet assez atypique et de vrais moments de trouble face à ce romantisme cruel... C'est déjà pas mal.
Un très bon film, mais très tragique, dont la fin ouverte laisse planer le doute, à mi-chemin entre vérité historique et légende. Les motifs principaux du film sont sans concession : lutte de pouvoir, recherche de la jeunesse à tout prix, jalousie, mensonge, vanité personnelle et passion sentimentale conduisent à la perte des uns et des autres.
J'ai beaucoup aimé ce film, maîtrisé (un poil trop? ) de bout en bout. J'aime le point de vue féministe de Julie Delpy sur ce personnage, ainsi que sa façon de laisser planer le doute sur la culpabilité de la Comtesse " tout ce que j'ai su ensuite m'a été rapporté"... Le côté "insignifiant" du jeune amant n'est pas dû à une erreur de casting! Le personnage est faible et manipulé, Daniel Brühl en rend à merveille la candeur un peu lâche ... tout ce qui a trait à la cruauté, au rapport au corps , à la pourriture, est très réussi . La Comtesse est souvent émouvante . Beau film.
Pas mal ! Un bon sujet, bien maîtrisé et surtout superbement interprété pat Julie Delpy. Il manque un peu de relief, quelques scènes plus fortes pour en faire un film excellent. Ca se regarde tout de même très bien.
Un film trés esthétique avec des décors et des costumes parfaits. Julie Delpi est époutouflante, actrice et réalisatrice. On plonge avec délice dans sa folie meurtrière et jusqu'au dénouement tragique. Une seule erreur de casting : le jeune amant, insignifiant. A voir en VO, pour l'accent !
chaque image ou plan du film pourraient être un tableau, un film très beau un scénario qui vous emporte. La comtesse vrai sorcière ou légende le mystère demeure et ça fonctionne.
Ce qui est pour moi le plus louable dans ce film, c'est son rythme. Les scènes durent le temps qu'il faut et l'intrigue se déroule de la meilleure façon possible. C'est de ce côté-là je pense une grande leçon de mise en scène.
Ce qui intéresse, c'est aussi le fait qu'une réalisatrice, scénariste et actrice de 40 ans, réalise, écrit et interprète un film sur le vieillissement. Il y a une mise en abîme intrinsèque au film qui est des plus déroutantes.
Le film brille par son intelligence et là où certains auraient probablement fait une sorte de slasher médiéval, Julie Delpy nous offre une oeuvre sensible, profonde, brassant différents thèmes (l'outil diplomatique de l'époque, la place de la religion, la crainte des gens puissants). Ce n'est vraiment pas qu'un film sur la peur de vieillir, il est étonnament plus riche et intéressant.