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Un visiteur
2,5
Publiée le 5 mai 2010
Pour son troisième film (deuxième réellement distribué), Julie Delpy s’essaye à un nouveau style avec le drame historique mêlé de légendaire, mêlé d’horreur, mêlé de romance, … bref un film un peu fourre tout. Le synopsis est un peu aguicheur La Comtesse racontant l’histoire supposée de la comtesse Elizabeth Bathory, histoire étant grandement à la base des histoires de vampires. En y rajoutant un peu de lesbianisme pour attirer les mâles en rut et une belle histoire d’amour pour que leurs femmes les accompagnes, La Comtesse devrait sans trop de problèmes remplir les salles. Et pourtant, malgré cet aspect racoleur, le film ne s’en sort pas trop mal.L’histoire de La Comtesse, c’est l’histoire d’une très riche veuve, qui, pour rester jeune, se fait des ablutions dans du sang de vierge. Après un début extrêmement réussi sur la jeunesse de la comtesse, le film a malheureusement tendance à rebondir durant la demi-heure suivante. On finit par s’ennuyer franchement avant de vraiment rentrer dans le vif du sujet au moment des premières saignées. Heureusement le film reprends à ce moment un peu de vigueur, mais il n’arrivera jamais à raccrocher complètement le spectateur. Certes certaines scènes sont extrêmement réussies, et la violence distillée au compte goutte réussira à lui faire garder une certaine saveur, mais on reste sur une impression de non-fini. Le fait qu’on ignore complètement dans le film les victimes, et que Julie Delpy s’échine à rentrer dans des scènes beaucoup trop explicatives, voire lourdautes empêche le film de réellement décoller. En rajoutant à sa un jeu d’acteur pas franchement convaincant (à part peut-être pour William Hurt), le film ne tient pas vraiment ses promesses. Il reste agréable, mais ne vas pas plus loin, laissant un petit goût amer à la sortie.
La Comtesse nous plonge dans un l'univers bien sombre des femmes qui ne peuvent se voir flétrir chaque jour, car c'est bien des apparences et de l'importance qu'on leur donne qu'il s'agit. Julie Delpy incarne à merveille cette Dracula tourmentée et paranoïaque pour qui ont éprouve tour à tour de la peur et de la pitié.
La comtesse Elizabeth Bathory, très gentillette personne qui aurait été la plus redoutable tueuse en série de tous les temps avec 650 victimes à son actif à cause de son obsession de la vieillesse et dont le récit de ses horreurs ferait passer les pires écrits du Marquis de Sade pour la série des "Martine". Mais il n'est pas improbable que ses exactions ont été exagéré voir même inventé ; cela on ne le saura jamais... Ce qui fait qu'on ne peut pas en vouloir un seul instant à Julie Delpy d'avoir donné une vision nettement plus romantique du tristement célèbre personnage. Je suis loin d'être fan de la comédienne, et ici aussi réalisatrice-scénariste voir même compositrice de musique, mais je suis obligé de reconnaître qu'elle parvient à jouer à la perfection le rôle-titre réussissant l'exploit d'être attirante tout en donnant l'impression de la décrépitude. Le sujet est très loin d'être inintéressant tout comme son traitement mais le film mérite surtout d'être vu pour la performance de l'actrice.
Pour son troisième film en qualité de réalisatrice Julie Delpy change carrément de registre après la romance "Two days in Paris", pour livrer un drame romantico-gothique à mi-chemin entre "Le pacte des loups" de Gans et le "Dracula" de Coppola mais sans l'emphase bien connue des deux réalisateurs. Son film passionnant est une épure et il faut davantage lorgner du côté de Dreyer (c'est la référence citée par Delpy) quant au style de mise en scène. A une époque où le refus de vieillir est devenu l'obsession des populations occidentales en manque de spiritualité, il n'est pas neutre que la belle Julie abordant la quarantaine choisisse de s'intéresser à cette comtesse hongroise qui servira d'inspiration pour toute la littérature vampirique du XIXème siècle. La Comtesse Erzsébet Bathory que l'on peut comparer à Gilles de Rais est tout à la fois coupable et victime. Julie Delpy apporte toute la nuance nécessaire à cette femme sans scrupule qui finit par recourir au sacrifice de jeunes vierges par dépit amoureux car elle se croit abandonnée par le fils de son cousin de vingt ans plus jeune qu'elle. Victime en réalité d'un complot, elle verra sa folie meurtrière exploitée pour la dépouiller de ses biens. Le film d'un classicisme jamais pris en défaut nous captive de bout en bout et le tour de force est réussi de nous amener à ressentir de la compassion pour cette comtesse sanguinaire sans doute plongée dans cette abîme à cause d'un amour inassouvi. Certains films sont touchés par la grâce et ne présentent aucune lacune formant un tout parfaitement cohérent sans être pour autant des chefs d'œuvre. Jeune réalisatrice, Julie Delpy aura réussi cette gageure comme d'autres plus confirmés avant elle, on peut ainsi penser au "Bossu" de De Broca qui semblait faire la synthèse de tout ce que ce metteur en scène aguerri avait appris lors d'une longue carrière. Il sera intéressant de voir si cet état de grâce se reproduira. On le souhaite vivement. Si la réalisatrice est à l'honneur il faut aussi saluer l'actrice qui atteint ici le niveau des plus grandes comme Glenda Jackson, Vanessa Redgrave ou Bette Davis. Vraiment ce projet porté depuis longtemps par la pugnace Julie ne pouvait aboutir en de meilleures mains. Bravo !!
Sobre. Glacial. Avec ce film Julie Delpy entre dans la cour des "grands". Belle reconstitution et malgré le sujet jamais grand guignol ni gore ... Et quelle interprétation ! Un grand moment de cinéma.
L'ambiance sombre et hostile de "La Comtesse" prend rapidement à la gorge, jusqu'à nous laisser peu de répis. Avec des paysages, des décors et des personnages la mort planne tout du long. Très réussi et intense. Julie Delpy confirme son talent de réalisatrice (et d'actrice). Un mot également pour souligner la performance du toujours impeccable William Hurt.
A la fois un drame romantique réussi et un conte noir manqué. July Delpy est une interprète très émouvante d’une femme qu’un amour sans issu pour un trop jeune homme et la hantise du vieillissement fait tomber peu à peu dans une forme de folie. La comtesse Bathory est une figure titulaire du mythe fantastique du vampire, le scénario en fait un personnage de grand aristocrate semblable à un Gilles de Rais. Mais c’est là que le film pèche : la cruauté de l’époque et de l’environnement est maladroitement surlignée, à la limite du ridicule dans certaines séquences sado-masochistes. La liaison saphique avec une sorcière amoureuse est superfétatoire. Le merveilleux noir n’est vraiment convainquant que dans le décors du château ou les instruments de torture. A force d’ellipses l’histoire semble par moment désincarnée, vidée de sa substance. Un beau projet pourtant…
Décrivant la célèbre comtesse Bathory comme une victime de sa condition de femme indépendante, de l'influence néfaste des hommes et de sa peur de vieillir, Julie Delpy dresse un portrait loin de tout folklore fantastique, s'attardant plus sur les tourments de son héroïne que sur ses crimes, pour un résultat formellement abouti et soigné mais dénué d'émotion et surtout d'un certain souffle baroque.
Julie Delpy réalisatrice ne s'encombre pas de détails encombrants et inutiles, ou de scènes pesantes et ennuyeuses. Tout va très vite au début, sans aller trop vite, pour bien nous mettre dans l'histoire, et ensuite on s'attarde sur ce personnage effroyable et fascinant, le tout lié par un scénrio bien écrit, malgré quelques petites défaillances, en de rares moments. Julie Delpy est glaciale à souhait dans ce rôle pas si évident.
J'aime : * Julie Delpy, grande artiste française * le portrait psychologique de Bathory. me rappelle les sentiments que j'ai éprouvés pour la Phèdre de Racine. * l'esthétisme des personnages, des plans * l'intelligence dans le développement scénaristique
J'aime pas : * les longueurs et les lenteurs inutiles * le parti pris d'un jeu d'acteur trop théâtral * le manque de clarté narratif
Un film réussit sur la vie d'Elisabeth Bathory. July Delpy actrice est très inspirée dans son rôle d'aristocrate vieillissante et sombrant peu à peu dans la folie suite à une déception sentimentale. Le reste du casting est lui aussi réussi. Par contre la July Delpy réalisatrice est trop académique pour rendre le film palpitant. Peut être par manque de moyens. Un film à voir néanmoins car doté de qualités certaines.
Un film bien mené sur une histoire bien louche mais rendu réelle au possible. La Comtesse est ce genre de film modeste mais qui possède un bon potentiel. La réalisation de Julie Delpy demeure agréable et soignée. Même si on est loin du film Historique la Comtesse offre une petite plongée dans les années 1560 plutôt réussie.
Julie Delpy a pris des risques mais a peut être un peu trop voulu porter le film sur ses épaules. Interprétation convaincante, une très belle scène de bal, mais un ensemble très inégal en raison d'un scénario mal foutu.
Quelle belle poésie pour une légende qui se veut moins édulcorée. Julie Delpy est impressionnante dans son rôle et nous pose moultes questions auxquelles nous n'aurions jamais pensé être confrontés.
Si La Comtesse de Julie Delpy n’arrive pas à convaincre ni ne lève le voile sur un mystère, il permet aussi de mettre en avant un personnage presque envoûtant, dans une réalisation parfaite, montrant encore que l’Histoire demande à être explorer en profondeur.