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James Cocody
11 abonnés
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5,0
Publiée le 1 février 2019
Avis personnel. Un drame se joue pratiquement à huis-clos dans une grande propriété rurale dirigée sans partage par le patriarche Gabin/Maroilleur. Pour éviter la prison et le déshonneur à son petit-fils mêlé à une affaire de drogue, il va affronter de dangereux malfrats qui ne reculeront devant rien pour le faire plier. Gabin est ici énorme de présence, même et surtout quand il ne dit rien. Une atmosphère lourde détrempe tout le film et son rythme lent accentue encore l'implacable escalade de cet affrontement. Les seconds rôles sont tous remarquables, même ceux qui apparaissent très peu: impossible de les citer tous. Les personnages sont d'autant plus crédibles que sur le fond, ils représentent des mentalités et des comportements qui existaient vraiment dans nos campagnes, même s'il y a ici l'accentuation des traits due au fait cinématographique. Le scenario est très dépouillé mais nous propose un suspense presque permanent. Quel sera l'acte suivant des truands? Que fera le maître des lieux pour le prévenir ou quelle sera sa réaction? De longs moments de silence sont entrecoupés de brefs dialogues laconiques et par la BO lancinante de Serge Gainsbourg. Film très court mais très dense. J'ai totalement apprécié, même pour cette troisième vision.
Un très bon film avec d'excellents acteurs, avec bien sûr Jean Gabin qui y est formaidable, malgré quelques invraisemblances. Passionnant jusqu'au bout.
« Eh m'sieur Gabin ! M'sieur Gabin ! - Mais arrête de m'appeler Gabin ! Je m'appelle Maroilleur dans ce film ! - Ah désolé mais vu que vous jouez tout le temps le même rôle dans tous vos films, j'ai du mal à faire l'effort... - Bon. Pas grave... Qui y a-t-il Bien Phu mon fidèle serf ? - J'ai trouvé de la poudre sur vos terres m'sieur Gabin ! - Quoi de la poudre ? - Bah de la came. De la horse. De la sniffe v'voyez... - Ah de la poudre quoi... -Voilà. - Bon bah dans ce cas allons la chercher... Poumpoupoupoum... »
Cinq minutes de mises en images stériles plus tard... « Dis-donc les enfants, j'ai retrouvé de la poudre sur mes terres. Du coup je vous préviens : j'l'ai cramée... - Ah non m'sieur Gabin ! C'était la mienne ! Je l'avais planqué pour des copains. PAF ! - D'abord tu m'appelles papy ! Et puis ensuite je fais ce que je veux ! Je suis chez moi sur mes terres ! Je suis le pater ! - Mais les copains ils vont venir et ils vont être vilains ! - J'en ferai mon affaire. Le pater j'ai dis... - On ne ferait mieux d'appeler les gendarmes papounet ? - Maman a raison m'sieur Gabin. PAF ! - J'ai dit que je gèrerai ça en pater ! Alors je vais gérer ça en pater ! Vous allez voir la famille ne s'en portera que mieux ! ...Bon allez, c'est pas tout ça mais à la bouffe... Poumpoupoupoum... »
Dix minutes de réalisation fade et sans intérêt plus tard... « Eh vous là-bas ! C'est vous monsieur Gabin, m'sieur Gabin ? - Non moi je m'appelle Maroilleur. - On vient chercher notre poudre. - Je l'ai cramée. - Ah bah c'est pas gentil ça. Il va falloir nous rembourser. - Non. - Ah bah si. Sinon on va être très méchants. - Genre quoi ? - Eh bah genre la première fois on va venir et on va souffler très fort sur votre grange et elle brûlera. - Même pas peur. - La deuxième fois on soufflera très fort sur votre fille et elle pleurera. PAF ! - Essaye un peu pour voir... - Oh bah si vous le prenez comme ça après on soufflera sur vos vaches et elles mourront ! Au revoir m'sieur Gabin ! - Maroilleur ! Banane !... Poumpoupoupoum... »
Quinze minutes de dialogues affligeants et une grange brûlée plus tard. « Papounet ils ont quand même brûlé la grange. - Ouais mais moi j'en ai dessoudé un. - On va peut-être appeler les gendarmes non ? - Boarf non. Certainement pas. - Euh c'est que moi j'ai pas envie de finir violée dans l'histoire m'sieur Gabin... PAF ! - Toi fais comme ton frère ! Tais-toi ! Les gendarmes ça sait pas protéger la famille ! Moi je sais ! Moi je suis le pater vous allez voir ! Poumpoupoupoum... »
Vingt minutes affligeantes de platitude plus tard. « Pourquoi tu pleures toi ? J'en ai eu un autre ! - Bah c'est qu'on m'a un peu violé au passage là quand même... PAF ! - Et alors qu'est-ce que ça change ?! Pour le moment on a lâché ou on n'a pas lâché ?! Elle est protégée la famille là ou pas ?! - Bah c'est qu'on n'a plus de grange et soeurette n'a plus de c... PAF ! - C'est moi le pater ! C'est moi qui gère ! Bon allez tout le monde au lit ! Il faut que je refasse des cartouches pour le fusil ! Poumpoupoupoum... »
Une longue demi-heure de plan-plan statique et ennuyeux plus tard... « Bon... Nom et prénom, m'sieur Gabin. - Maroilleur... Eum... Maroilleur Jeangabin i'm semble. - Bon m'sieur Gabin. Les collègues et moi on a constaté que votre grange avait cramé ces derniers temps, que vos vaches avaient été tuées et que votre petite-fille marchait avec deux cannes. Rien d'anormal à signaler ? - Nom m'sieur le gendarme. Tout va bien. - Et on a retrouvé aussi cinq corps sur vos terres. C'est quand même un peu louche tout ça, non ? - Alors les corps d'abord ils étaient pas sur mes terres mais sur la route qui traversait mes terres. Nuance. - Roh mais quelle bagout ! Quelle assurance ! On voit bien qu'on vous coincera pas. - Eh non... Allez ciao. Poumpoupoupoum... »
Au bout d'une heure et vingt minutes, le film est déjà à bout de souffle et conclut autour d'un bon banquet familial. « Alors elle était pas mieux ma solution au final ? - Euh... Et en quoi elle serait mieux m'si... Enfin j'veux dire papa ? - Eh bah au final j'ai su protéger la famille tout seul ! Hein ? C'est pas ces flicaillons à deux balles qui me l'auraient protégée comme moi j'te l'ai protégée la famille hein ?! - Euh papounet... La ferme est partie en cendres, on n'a plus de troupeau et j'ai dû encore empêcher ma gosse violée de se tailler les veines hier. - Roh mais de quoi tu me parles ?! C'qui compte les filles c'est que le petit il soit pas allé en taule et que maintenant il file droit ! Hein ?! C'est pas une belle morale ça ?! Une ode au pater réac et borné ! Ça valait le coup hein ?! »
Ah ça c'est sûr que c'était du sacré cinéma... De la tisane rance comme ça, j'en redemande vraiment ma dose tous les soirs...
D'aucuns diront que l'histoire manque d'épaisseur...... Vrai et normal puisque c'est l'effet recherché.... C'est la force de ce film magistral. Des personnages ruraux ordinaires, dans une ferme ordinaire, qui vont vivre une aventure extraordinaire sans pour autant changer leur quotidien. Les acteurs en font une interprétation remarquable, à commencer par Gabin en patriarche autoritaire et silencieux. Un film atypique mais logiquement plébiscité par le public car il reste un incontournable du septième art français.
Un très bon polar à la réalisation classique mais efficace de Granier- Deferre. Gabin est au top et tient sur ses épaules , le rôle de ce vieux patriarche qui n' a pas peur des voyous . Ce n'est pas la première fois , sur la fin de sa carrière, que Gabin est cantonné dans ce rôle de propriétaire terrien, mais cet opus là est très bon , sobre , bien réalisé, bien joué.
Touchez pas au petit Henri ! Avec ce film Pierre Granier-Deferre propose un western rural où l'on ne jure que par la vengeance. La violence y est omniprésente. On a pas trop de mal à se laisser imprégner de cette violence. Le responsable de tout ça ? Ce monstre de charisme qu'était Jean Gabin. Même si le film est adapté du roman de Michel Lambesc, le rôle d'Auguste Maroilleur semble avoir été écrit spécialement pour Gabin. Le visage fané et la démarche traînante, Gabin promène son regard glacial sur sa famille et sur ses terres. Patriarche ayant toujours tout contrôlé, il n'entend pas s'en laisser imposer par la pègre. Le mutisme imposé à sa famille renforce encore cette impression de toute puissance. Même quand son gendre prend son courage à deux mains pour venir lui parler, il est très vite réexpédié dans sa chambre comme un gosse mal élevé. Malgré un scénario vraiment léger et une mise en scène très conventionnelle, Pierre Granier-Deferre réussit le plus souvent à subjuguer le spectateur en faisant reposer tout son film sur les épaules de Jean Gabin. Les gros plans sont légions et semblent creuser les rides du vieil homme décidé à se battre, même s'il faut pour cela sacrifier du monde. C'est pas du grand cinéma, mais les amateurs de Gabin apprécieront à coup sûr.
"La Horse" (1969) rediff sur France 3 le 24.08.2015 On s'ennuie rarement devant un film réalisé par Pierre Granier-Deferre, et "la Horse" (héroïne ou came si vous préférez) ne déçoit pas... Ce film m'a un peu fait penser à l'affaire Dominici (rôle joué aussi par Gabin) où l'on évoque le milieu de l'élevage et de l'agriculture comme un monde assez secret où l'on parle peu, et dans lequel la famille forme bloc autour du patriarche contre vents et marées. Christian Barbier joue très bien le rôle d'un beau-fils souvent silencieux refermé et bourru à souhaits. Un milieu rural que Gabin connaît particulièrement bien. Un bon film auquel il manque un peu de substance sinon de tendresse, bref dur et avec un casting qui eut été perfectible. Cerise sur le gâteau, la musique est de Gainsbourg : jugez du peu ! Quant au rapport entre la horse et l'élevage, je vous laisse le découvrir... willycopresto
/!\ SPOILERS Une histoire de drogue, une intrigue policière à la campagne, Gabin qui y incarne le grand-père autoritaire, ferme et insoumis... A en croire les apparences, encore une oeuvre dans la lignée de sa carrière. C'était sans compter sut un traitement qui sort du moule français : presque glauque, mais surtout tellement impressionnant qu'il en frise l'épique. On ne s'en tient plus ici aux menaces timorées d'incendie criminel, de viol, d'abattage de bétail. Toutes ces scènes sont effectivement tournées et il n'y a pas de place pour les éléments modérateurs. Il s'agit là de représenter les forces de l'illégalité se démener contre un vieillard à la tête durcie par l'orgueil. L'histoire en elle-même était déjà rendue largement appréciable par ces perturbateurs, mais savoir tirer un happy end immoral de tout ça était juste magistral.
le film est taillé pour Gabin : film tres noir , gabin dans role de paysan patriarche dur a sa facon qui a peur de rien moi j ai adoré petit bemol le film dur 1h17 dommage mais tres bon film j adore
Ce vieux film est très réussi car il raconte une histoire efficace servie par des acteurs puissants. Il faut souligner bien évidemment que la présence de Jean Gabin est la clé du film: c'est lui qui joue le rôle du patriache qui règle les comptes de la famille, c'est lui qui fait la leçon à celui qui trafique de la drogue et c'est lui tient tête aux truands. Ce combat est d'ailleurs bien mis en scène avec des passages osés, alternativement violents ou malins et au milieu desquelles on notera quelques touches d'humour qui allège le propos. Efficace, bien joué, avec une durée faible(1h20), ce film séduit.
Le patriarche(jean Gabin) fait régner l'ordre dans sa ferme de normandie, une famille ou quand ils sont mélés dans une histoire de trafic de drogue, ils appellent pas les gendarmes! Ils régleront eux memes l'affaire face aux truands... Ce vieux film est très réussi car il raconte une histoire efficace servie par des acteurs puissants. Il faut souligner bien évidemment que la présence de Jean Gabin est la clé du film!
Pierre Granier-Deferre a réalisé une œuvre magistrale, tout simplement avec un Jean Gabin dont la présence écrase le film par son charisme et son immense talent. Il est l'un de mes acteurs français préférés, tant il a incarné des personnages très différents avec un panache rarement égalé. Le scénario est monté habilement et, s'il ne laisse pas la place au suspense, il existe toujours un évènement qui vient relancer l'action. Quant à la fin, elle est sublime dans la complicité retrouvée entre le grand-père et le petit-fils, tant lors de la phase d'accusation que lors de la tablée finale. Le chef de famille règne en maître absolu sur une maisonnée qui ne moufte mot. Dans les seconds rôles, je citerai principalement Christian Barbier (L'homme du Picardie) dans le rôle du gendre à la fois soumis et contestataire, André Weber dans celui de Bien-Phu et Pierre Dux en juge débonnaire. Gabin réalise une performance exceptionnelle équivalente à celle de l'affaire Dominici.
tres belle surprise,le film est noir et gabin est au top comme tjr!! un role tailler pour lui!! les scenes pour l epoque sont impressionnante,amateur de polar noire!! ce film est fait pour vous!!
C'est du Granier-Deferre : propre, carré, sans fioritures. De plus, « La Horse » a la bonne idée de faire court (77 minutes, ce n'est plus maintenant qu'on verrait ça!) et peut compter sur la présence de quelques bons seconds rôles. Mais bon, une fois que vous avez écrit ça, comment défendre réellement le film ? C'est primaire, basique, ultra-simpliste... Alors OK, c'est assumé, mais lorsqu'on a vu entre-temps une série comme « Sur écoute » (bon, j'avoue, c'est un peu l'exemple qui tue), on se dit que traiter le problème de la drogue de cette façon est tout de même assez gonflé, pour ne pas dire gênant. On pourrait presque parler d'un « Justicier dans la ferme », avec Jean Gabin (plus Gabin que jamais) dans le rôle de Charles Bronson, en encore moins subtil (c'est dire !). Après, je ne dis pas : c'est plutôt efficace, mais faire à ce point l'éloge du clan et de l'auto-défense sans le moindre fond ni recul, ce n'est quand même pas bien joli, certains dialogues ultra-réactionnaires pouvant toutefois faire rire au quinzième degré. Passable.
Jean Gabin joue en quelque sorte Gabin, vieux chef de famille tyrannique, qui dirige son petit monde à sa façon. Un film limite réactionnaire, où seul l'ancien semble sage et réfléchit, alors que le plus jeune est montré son un jour guère valorisant. Bref, beaucoup de clichés, et peu de réalisme dans ce film qui aurait pu s'appeler "C'était mieux avant".