Référence culte du jeu de combat depuis la fin des années 90, on attendait l’adaptation cinématographique de Tekken sans grande conviction, certains qu’il allait être mauvais, la bande-annonce ne venant pas non plus nous rassurer, si ce n’est sur le côté cheap du film. Il faut bien l’avouer, depuis que les jeux-vidéo sont adaptés au cinéma on a très souvent de grosses déceptions, le plus souvent tapant dans le très mauvais (Street Fighter), le moyen (Prince of Persia) et rarement le plutôt bon (Silent Hill).
Mais bon, niveau baston, Mortal Kombat, même s’il était assez con-con, s’en sortait pas trop mal, et adapter un jeu de combat qui ne possède pas d’histoire n’est jamais chose aisée. N’attendez donc rien d’original dans Tekken, l’histoire étant calquée sur celle de Mortal Kombat, le héros, Jin, voulant venger sa mère, tuée par l’organisateur d’un tournoi, le « Iron Fist », qu’il voudra remporter pour atteindre son but. Chose amusante, le méchant, Heihachi Mishima, est interprété par Cary-Hiroyuki Tagawa, alors que celui-ci tenait le rôle équivalent dans Mortal Kombat, incarnant Shang Tsung.
Côté nanar on est servi, dialogues débiles (mais collant au genre), pseudo-twist à deux sous, mise en scène effarante de nullité, la plupart des plans ayant l’air d’avoir été cadrés par un môme de 10 ans, de même qu’un éclairage super foireux, optant pour la surenchère de fumée et spots/néons de couleurs constamment mal choisies (c’est vrai que quand on est un méchant et que l’on est dans son bureau on apprécie d’avoir un spot vert ou violet fluo braqué en pleine gueule). Les arènes de combats font également super nases, le tournoi étant censé être le plus gros événement de l’année et pourtant le public brille par son absence, n’étant jamais filmé de haut pour par que l’on s’en rende compte qu’il n’y a que trois pelés et un tondu. On pourra également critiquer les costumes, et plus particulièrement ceux des nanas, qui sont d’un mauvais goût absolu et ayant l’air d’avoir été volés dans une boutique de costumes d’Halloween.
Bon hormis tous ces défauts Tekken reste un bon nanar, somme toute assez divertissant, enchaînant des combats relativement crédibles, trouvant un juste milieu entre le visuellement impressionnant et le réaliste, donnant un côté Freefight que les connaisseurs apprécieront, et qui respecte l’esprit du jeu-vidéo (oubliez les boules de feu et autres inepties).
Mention spéciale pour le combat entre Eddy et Raven qui est plutôt bien fichu, assurément le meilleur du film, et qui fera plaisir aux amateurs de capoeira.