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    Pepi, Luci, Bom et les autres filles du quartier
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    2,8
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    25 critiques spectateurs

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    maxime ...
    maxime ...

    243 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juillet 2023
    Des son générique, le film emballe sur un direct, un de ses touts droits qui fille à l'image de ses dessins, évocateurs, c'est peu de le dire, vers une une forme de dissidence à l'encontre d'un ordre, d'un état, d'une convenance morale ou celle-ci n'est d'ailleurs que posture ! Une première scène, va de suite étayer la direction de ce jeune cinéaste, à l'avenir si incroyable !

    Pedro Almodovar embrasse ses désirs, ses évocations de ce gout qui suinte vers des tons et teintes flashy, tape à l'œil, dans l'excès selon une tenue dite " approprié ". La musique et les couleurs de son ouverture se cale donc sur cette mesure, qu'il bat dans un style et une cadence à contre courant avec une gravité de situation, lui décide de rire, de partagé ce dernier, pourtant, il y'a une rébellion, forte et heureuse ...

    La prostitution évoquée, la drogue entrevue, le pied de nez se confronte déjà, de force, à un rapport d'autorité, à une possession non désirée par ce même représentant, qui pour ce dernier, consomme ce qu'il déplore dans une contradiction qui sera mis à mal tout au long du film. L'hypocrisie est une chose, la violence une autre, Almodovar, comme je l'ai déjà mentionné plus haut va de cela entamé une autre remarque que la victimisation. Il, ceci est important, réunis une bande destroy, avec à sa tête Pepi, personnage ayans subit les foudres injustes et inqualifiables du pouvoir pour ériger une course en plusieurs actes vers la vengeance mérité de ce dignitaire monstrueux. Une revanche manquée, dans un premier temps, plus farceuse ensuite, enfin plus élaboré à compte goutte. Le tricot, encore une sacrée figure de style, sert de bascule, avec en point d'orgue, ce passage, ou Luci, après confession, prend gout à une autre passion que celle initiale l'ayans conduite dans cet appartement ...

    L'humiliation, l'indignité et autres soumissions sont mis cote à cote d'une libération du patriarcat, d'une émancipation face à l'interdit telle une aventure ou la jeunesse fait fit des convenances, des attentes de tiers, afin de réécrire, au présent, une nouvelle ligne directrice de leurs conduites. Une liberté qui se regarde grandir, qui deviens franchement assez fascinante, sans pourtant partagé son déni de morale absolu ... Le joug étant, à bien des égards, forme d'ennui, la stimule dynamique et furieuse de la débauche d'énergie qui suit fait battre le rythme de ce premier film, un poil punk et anticonformiste y compris dans le rendu, de par l'image, dans le décors en somme, selon la vue folle d'un Pedro Almodovar déjà bien inspiré.

    La différence dans la marge, à même une contre-culture, à des mentions d'éloges de l'instant à vivre, hors du temps, qui sort des 80's et viens plus de quarante ans plus tard faire un écho avec une " défiance " similaire, dans un contexte qui se cadenasse à nouveau. Le festival de la plus grande, de la plus longue, est à titre comparatif une solution ? Peut-être pas, mais pour revenir au film, la blague continue.

    Pedro Almodovar réalise une conduite assez intense dans la manière qu'il a de fabriqué un tel artifice. Il choisit le criard, l'exubérance, le spot comme référence et fustige encore par divagation une linéarité qui s'y accole, mais qu'il chasse par peur de si perdre. Il caracole dans sa découverte à tendre vers une pris de conscience conscientisé des protagonistes de la nature qui est la leurs, dans un jugement, avec valeur, mais sans rien condamné pour autant ... Une fois de plus, à être goguenard, il accroit l'attache de ses derniers, à l'instant, au moment, au lien qui les rattachent. Remarque à moi-même, c'est par ce biais que je me suis vraiment épris de ces personnages, de ses femmes surtout.

    L'inversion de la vengeance, de ce même policier, horrible male alpha, qui s'en rêve plus qu'il ne l'est tiens dans le chassé-croisé qui s'opère une torpeur, et une victoire, sans - trop - de peine, à la force du poignet une autre idée de l'acceptation d'une condition qui dans l'habitude et l'inscription d'un mal résume une chose dont on se détache pour mieux en retenir se rire, sur ce pont, entre ses deux copines, qui parlent enfin d'avenir.

    Avant d'aller vers ce final, incroyablement beau de surcroit, car oui j'insiste, Olvido Gara et Carmen Maura sont d'office dans ma mémoire, j'irai une nouvelle fois sur le terrain du " Pouvoir ". Du terme, comme du verbe. Pepi, moteur de la bande transforme et façonne, à sa guise des destins, le sien, comme celui d'autres, dans une liberté folle et majestueuse. Elle qui confronte, assume, échange, tisse la toile de ce lien qui réunis ce quartier qui communie par sa grâce momentanée. Le pont, mais aussi la cuisine, de cet instant nocturne qu'elle partage avec Bom à faire la popotte croise plus qu'une illusion d'un rêve, elle est une croisade ou les accords sont définis selon leurs envies, leurs gouts, bons ou pas, dans une conviction qui prête à sourire, sans impôts !

    L'extravagance fait ici germée des moyens de lutte, de croisement entre désabusées joyeux, qui traite par la comédie des impulsions à la pulsion, de vie, d'existence, dans une ardeur fervente, proche de l'extase, aussi cracra soit-elle ... Sérieux, la douche dorée me reste quand même un peu rebutante, la galette du concert également !

    Pedro Almodovar, avec ampleur et ambition écrit un manifeste qui sous nos yeux fait tombé l'échelle et tente de gravir les étages à mains nues, quitte à tout perdre, le geste est forcément sublime !
    Acidus
    Acidus

    723 abonnés 3 710 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 mai 2017
    Premier long métrage de Pedro Almodovar, "Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier" a permi au cinéaste de faire ses dents. L'amateurisme marque fortement ce film même s'il contient déjà, à l'état embryonnaire, le style personel du réalisateur. On retrouve d'ailleurs, dans le casting, deux de ses futures muses: Carmen Maura et Cecilia Roth. La faiblesse du budget transparait à l'écran mais si les limites financières sont bien là, la ton est libre. Son premier film est subversif, osé, provoquant. Almodovar profite de cette liberté offerte par la transition démocratique en Espagne qui suit la mort de Franco et des années de censure. L'intrigue montre bien cette fractue entre une jeunesse espagnole décomplexée et un conservatisme toujours présent, incarné par le policier. Si "Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier" répondait à une envie personnelle d'Almodovar, le scénario est bien trop mince et les acteurs ne sont pas brillants. En dehors de la provoc' et de la vulgarité, le film n'offre pas grand chose d'autres.
    elbandito
    elbandito

    344 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mai 2011
    La vie de Madrilènes plus ou moins excentriques selon la Movida et le Grand Almodovar derrière la caméra.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 18 août 2019
    Premier film d’Almodovar, qui a déjà un univers bien défini (queer, iconoclaste, sado-maso, coloré), mais est encore très loin de maîtriser son art: scénario, réalisation, montage, tout ça sent l’amateurisme, en plus d’avoir mal vieilli. L’atmosphère libérée de la Movida donne un certain charme, mais Almodovar a la main lourde dans la provoc (une scène lesbienne uro assez osée) sans pour autant réussir à enrayer notre ennui.
    GéDéon
    GéDéon

    86 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 juillet 2023
    En 1980, Pedro Almodóvar signe son premier long-métrage. Malgré l’impression générale de fourre-tout, il existe quelques passages détonants, annonciateurs du talent du réalisateur. Aux origines de la Movida, mouvement culturel de la jeunesse espagnole s’affranchissant de la dictature franquiste après la mort du général Franco, le film retrace les péripéties de plusieurs femmes désireuses de s’émanciper. A travers la libération des mœurs, on retrouve les thèmes de prédilection du cinéaste (sexe, homosexualité, etc.). L’ensemble reste tout de même très décousu et inégal. Bref, une œuvre à considérer uniquement si l’on souhaite connaître la totalité de la cinématographie de Pedro Almodóvar.
    Mélany T
    Mélany T

    31 abonnés 563 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juin 2023
    Une ode à la sororité avant gardiste, originale et intelligente à la mise en scène soignée. Certains éléments du scénario dérangent aujourd'hui mais l'ensemble reste passionnant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 11 août 2012
    Le premier long-métrage de Pedro Almodovar contient déjà les thématiques chères au cinéaste de la Movida de même qu'il préfigure déjà l'univers décalé de ses plus folles comédies, de "Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?" à "Femmes au bord de la crise de nerfs". Objet sympathique et underground, parfois assez drôle et franchement vulgaire (une scène assez hallucinante d'urophilie lesbienne), "Pepi, Luci, Bom..." vaut aussi par son portrait sans concession d'une certaine Espagne exubérante, à la sortie de la dictature franquiste. Cela demeure néanmoins un petit film amateur, à la technique plus qu'approximative, cinématographiquement faible, bien loin de l'intelligence de mise en scène qui fera plus tard la réputation d'Almodovar. Trouvable assez facilement en DVD pour un prix dérisoire, le film vaut quand même le coup d'oeil pour qui s'intéresse au réalisateur espagnol.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 8 avril 2012
    Le premier film d'Almodovar ! J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans et n'y suis pas rentrer . L'histoire ne m'a pas captivée . Malgré tout , sur de longs dialogues pleins de vivacité , Almodovar arrive mieux que personne à faire vivre une beauté féminine assoifée de vie . Les thèmes de la transexualité , du viol y sont . Film où l'on reconnait le style d'Almodovar et l'Espagne à peine démocratisée , malgré tout je suis restée sur ma faim .
    Chemisebleue
    Chemisebleue

    22 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2021
    Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier conte l’histoire de Pepi, violée par un Policier, qui en cherchant à se venger avec ses acolytes nous entraîne dans un monde underground et décalé. Si la psychologie des personnages est amusante, l’ensemble reste confus, pas vraiment abouti et en manque d’une cohérence dramaturgique. Le caractère subversif du film est un aspect important avec la valeur de liberté individuelle totale incarnée par la bande de Pepi confrontée au policier désespérément réactionnaire à l’extrême.
    Nadine Csl
    Nadine Csl

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2022
    Le film est trash et pourtant j'ai passé un super bon moment à le regarder. Lles personnages tous plus malades les uns que les autres et ils finissent par devenir attachants. Il n'y a clairement que Pedro Almodovar qui sait faire ça !
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