Bonjour tout monde,
Voici une œuvre cinématographique mystique, onirique, métaphorique,
mystérieuse, épique, tragique, poétique et qui se déroule au moyen âge...............
Grâce à un travail artistique très fouillé sur le son , le récit visuel est enrichi par des voix " off" , voire des voix mentales et des voix de rêve ou des visions qui tissent une dentelle métaphysique autour des dialogues des différents protagonistes............
La magie du noir de blanc nous plonge dans un état hypnotique que renforce une musique et des chants oniriques et psalmodiques, plus ou moins grégoriens, voire irréels et qui nous transportent de manière singulière vers des émotions rationnelles ou des rationalités ésotériques si je puis écrire ceci comme cela . Le mystère visuel et sonore, ainsi filmé , s' honore avec respect et contemplation. "Marketa Lazarová " ne saurait être un film d ' action , à grand spectacle, mais plutôt un spectacle intimiste et spirituel où les grands espaces sont mentaux et paysagers à l' unisson de la vie ainsi dépeinte par un réalisateur inspiré, précis et quelque peu magicien..........
Notons que les présentations des scènes de cet ouvrage visuel et sonore imitent les cartons informatifs ,à la manière du cinéma muet , découpent avec pertinence les 165 minutes de ce film méditatif et fulgurant suivant le climax du récit.
La pureté des plans séquences sur le visage angélique de Marketa( et tout près de ses yeux ) attise notre émotionnel subjugué.
Tout est symbolique ici , ainsi les gros plans sur des " animaux totémiques " annoncent les volontés des humains et de Dieu.
Je vous propose une citation maintenant.
"Je n' ai jamais été certain que la morale de l'histoire d'Icare doive être, comme cela est généralement accepté, "N'essaie pas de voler trop haut", et je me suis demandé si on ne pouvait pas l'interpréter autrement : "Oublie la cire et les plumes, et construis des ailes plus solides."( Extrait de la petite vidéo de Stanley Kubrick lors de son remerciement comme réalisateur génial quant il reçut le grand prix D.W Griffith au vingtième siècle).
Construit en deux parties, ce film, intense et inclassable, vous enrichit lors d ' une seconde vision féconde et magique..........
Deux pépites visuelles à contempler presque religieusement :
Nous ne pouvons qu' admirer et louer les plans séquences, les travellings , les plans en plongée et en contre plongée qui distillent savamment une impression de " sur - réalité " transcendante.
Visuellement cette œuvre cinématographique se tient là, face à nous , irréductible et puissante.
Quelles sont les dimensions cachées de ce film ? Je viens d ' essayer d' écrire quelques mots et maintenant à vous de bâtir votre point de vue !
Cordialement.
Gérard Michel