Le cinéaste est mort à quelques jours de la sortie de son dernier film en France, titré fort à propos par le distributeur. Un petit bijou, un vrai bonheur, des wagons de tendresses, de nostalgie et doptimisme, une toile danthologie. La mort rôde, celle dAltman, cest sûr, celle des hommes et celle du spectacle : on assiste à la dernière séance, le dernier enregistrement dune émission radiophonique populaire enregistrée « live » dans un théâtre, le tout racheté par une Compagnie, type fond dinvestissement qui va construire un parking. Film choral dans lequel tout sexprime dans la musique country, le blues des culs terreux. Les numéros sont délicieusement ringards, les blagues navrantes des cow-boys à mourir de rire, comme le texte des fausses ou vraies pubs du présentateur, « lhomme à tête de hibou » , Garrisson Keilor, qui joue son propre rôle (mais dont lémission réelle nest absolument pas en danger !). Cest aussi un bel hommage à tous les artistes, les saltimbanques, les amuseurs publics, les chanteurs, les comédiens, les chansonniers, pour qui Mesdames et Messieurs, quelles que soient les souffrances ou états dâme, le spectacle continue
.Entre scène et coulisses, Altman nous donne une belle leçon de vie et rend hommage à lépoque de la radio