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    Inland Empire
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    3,0
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    436 critiques spectateurs

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    kibruk
    kibruk

    145 abonnés 2 547 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 avril 2014
    Avec "Inland Empire" Lynch semble vouloir poursuivre son travail artistique qui atteint des sommets avec son éblouissant et étourdissant "Mulholand drive", sauf qu'ici il pousse trop loin le bouchon. Si sa précédente œuvre provoquait déjà l'entrée en ébullition de la cervelle, elle avait le mérite de raconter une histoire, d'être passionnante, et de livrer des clés d'interprétations. A l'inverse, "Inland empire" est très ennuyeux (en plus il dure 3 heures...) et est totalement incompréhensible. C'est un film qu'il faudrait décortiquer et analyser scène par scène pour essayer de comprendre ce que Lynch veut dire, mais en lisant sur le net quelques tentatives aux résultats très différents, je ne suis pas certain que la bonne explication puisse être trouvée. Ceci dit, Lynch n'échoue pas totalement, il arrive encore à créer une ambiance éprouvante en distordant légèrement la réalité, et propose quelque chose de visuellement très intéressant, ce qui permet quand même de faire passer cette énorme pilule de 3 heures.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    396 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 mars 2014
    Après "Mulholland Drive", David Lynch revient en 2006 avec "Inland Empire", son dernier film à ce jour, ce qui en fait déjà une œuvre toute à fait particulière quand on connait le talent et la filmographie impressionnante du monsieur. Pour résumer très brièvement l'histoire, une jeune prostituée polonaise regarde sa télévision en sanglotant et fantasmant. À Hollywood, Nikki (Laura Dern), actrice, vient d'acquérir un rôle très important dans un film réputé comme étant maudit, s'installe alors une mise en abîmes continuelle qui vont relier les deux femmes dans un même destin déroutant et effrayant. Il faut déjà partir du principe que ce film ne doit pas être vu comme un long métrage traditionnel au scénario cohérent et linéaire, c'est avant tout une expérience, il faut accepter de s'y perdre et de se laisser prendre au jeu. La réalisation si particulière de Lynch se pose dès les premières minutes, les "rabbits" nous annoncent clairement la rupture entre la réalité (supposée) et la fiction. Puis vient l'introduction du personnage de Laura Dern, existe t-elle ou est ce l'image créé par l'imaginaire fantasmagorique de la téléspectatrice ? Une voisine vient la mettre en garde qu'un danger la guète, cette conversation est assez surréaliste et scotchante. Les vingts prochaines minutes sont beaucoup plus légères, jusqu'à ce que Nikki se retrouve tout d'abord piégée par son propre rôle en plein tournage puis totalement prisonnière de l'esprit de la jeune téléspectatrice. S'en suit une succession de mise en abîmes déroutante, ou Nikki va se perdre dans ses souvenirs, ses fantasmes et son imaginaire, et c'est à ce moment précis où le voyage commence et qu'il faut accrocher solidement sa ceinture. Lynch prend un malin plaisir à nous torturer, les rôles évoluent, se récolent, les situations s'entremêlent, tantôt oniriques tantôt terrifiantes, entre rêve et cauchemar. L'esthétisme est très varié, la palette du réalisateur est déballée, de quoi ravir tout les fans, la mise en scène est prodigieuse, à l'image de Laura Dern, sans oublier la bande son extrêmement envoûtante, caractéristique au maître depuis "Eraserhead". Un des faits marquant entamant la fin du fantasme est la mort (fictive) de Nikki, enlevant une première couche, vers un progressif retour à la réalité consciente de sa directrice. Toutes les portes finissent par se refermer derrière elle, la délivrant pour finalement boucler la boucle et libérer la téléspectatrice de sa propre katharsis. On s'aperçoit dans les dernières minutes que le personnage de Laura Dern n'était purement est simplement qu'une représentation fictive, elle prend conscience de son statut de personnage de cinéma et se retrouve dans une grande salle retrouvant notamment Laura Harring, l'héroïne de "Mulholland Drive", la femme à la perruque de "Lost Highway" ainsi qu'un bûcheron sciant un tronc d'arbre (référence à "Twin Peaks" ?), tout cela ne sonnerait il pas comme un ultime hommage et une façon pour David Lynch de tirer sa révérence au cinéma ? Possible. Pour conclure, "Inland Empire" n'est certes pas un film facile d'accès il est même très difficile à suivre, peut paraître trainer en longueur sur certaines séquences ou avoir du mal a se terminer; mais il reste un film absolument fascinant et envoûtant. A découvrir pour les curieux en mal de cinéma underground et esthétique.
    heathledgerdu62
    heathledgerdu62

    149 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mars 2014
    Pour son dernier film, David Lynch nous invite à plonger dans un univers étrange et magique donc fantastique comme dans la plupart de ses films. Des images en noir et blanc où on voit une prostituée et son client font l'amour dans une chambre d’hôtel. Mais leurs visages sont cachés par une lumière floue. Puis une femme pleurant devant sa télévision qui est en train de regarder une pièce de théâtre avec des lapins habillés en homme et en femme qui parlent. David Lynch reprend deux acteurs ayant joué Mullohand Drive : Laura Dern (Sailor et Lula, Jurrasic Park) et Justin Theroux , le nouveau petit ami de Jennifer Anniston pour nous faire entrer dans une ambiance bizarre.L e film est extrêmement long. Il est fait parti des films les plus longs de l'histoire du cinéma comme Magnolia, JFK, Titanic, Autant emporte le vent , le Docteur Jivago, etc...
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 décembre 2013
    Liberté créatrice absolue ? Projection d'un début de folie du réalisateur sur la pellicule ? Une chose est sûre : David Lynch n'est jamais allé aussi loin en matière d'expérimentation cinématographique et d'exploration psychique. Plus ou moins hermétique d'un point de vue intellectuel, Inland Empire ne se donne pas facilement. On s'y perd et on s'y retrouve. Il faut avancer, trois heures durant, sans se poser trop de questions... Se laisser simplement envoûter par un monde étrange et pénétrant, censé refléter les fantasmes et les angoisses d'une femme perturbée, qui est aussi une actrice en plein tournage. L'expression d'une schizophrénie s'associe à un dispositif de mise en abyme pour mêler inextricablement fiction, cauchemar et réalité. Lynch s'applique à échapper à tout cadre rationnel et laisse libre cours à une écriture cinématographique qui n'est pas sans rapport avec l'écriture automatique des surréalistes. Le film a d'ailleurs été tourné sans scénario, écrit au jour le jour.
    Si les voix de l'inconscient du cinéaste sont relativement impénétrables, donc parfaitement déroutantes, sa production visuelle et sonore exerce en revanche un pouvoir de captation et de fascination peu commun. Le réalisme cru introduit par l'image DV est transcendé par une recherche de stylisation tous azimuts : éclairages violents ou glauques, petits effets spéciaux saisissants... Lynch s'est notamment "spécialisé" dans les intérieurs obscurs avec lampe rouge. Il aime aussi visiblement les gros plans appuyés à en devenir oppressants. Le montage épouse une navigation tout en ruptures, dessinant un vrai labyrinthe spatial et temporel. Enfin, la bande son est hyper travaillée, au diapason de l'image en matière de bizarrerie. Tout cela crée un univers sensitif hallucinant et presque hallucinogène. On quitte le film dans un drôle d'état. Comme après un mauvais rêve flippant mais libérateur.
    FaRem
    FaRem

    8 637 abonnés 9 523 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 novembre 2013
    Décidément l'univers de David Lynch est pas fait pour moi j'avais moyennement apprécié Mulholland Drive mais là avec Inland Empire il m'a complétement perdu autant il y a toujours ce coté intriguant mais l'histoire si il y en a une est incompréhensible puis sur 3h c'est vraiment très dur à tenir.
    Redzing
    Redzing

    1 113 abonnés 4 469 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 octobre 2013
    Six ans après le magnifique "Mulholland Drive", David Lynch nous livre ce qui est probablement son film le plus expérimental : "Inland Empire". Tourné sans scénario (!), le film mélange la descente aux enfers d'une actrice américaine avec les déboires d'une prostituée polonaise. Cependant, le montage saute du coq à l'âne, présentant des personnages excentriques, des dialogues venu de Mars, et des scènes dans une ordre volontairement chaotique. Si bien qu'il est très difficile de comprendre où va le film. Pour l'anecdote, interrogés juste après le tournage, les acteurs principaux ont d'ailleurs déclarés ne pas pouvoir expliquer de quoi parlait le film... Ce côté mystérieux fonctionnait très bien dans "Lost Highway" et "Mulholland Drive", mais il est ici beaucoup plus difficile à appréhender. D'abord, parce que l'on y retrouve pas ou peu de scènes jouissives ou humoristiques qui faisaient le charme des précédents films. Ensuite, parce que l'ensemble est très long (3 heures de scènes incohérentes en apparence). Enfin, l'usage de la caméra DV est un choix artistique assez osé. On reconnait sans mal la patte de Lynch (utilisation du grand angle, plans rapprochés, lumières rouges et bleues, séquences flippantes, etc.), et si l'image DV fonctionne bien pour plusieurs scènes excentriques, elles enlaidit d'autres scènes. Au final, comme ses prédécesseurs, "Inland Empire" est film où il faut se laisser porté par ses sentiments, puis essayer a posteriori d'en dégager une logique. Mais l'ensemble est particulièrement exigeant, et destiné aux passionnés les plus assidus de Lynch.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 septembre 2013
    MEDITATION A LA PLACE DU REVE.

    Ce film déstabilise tous les fans de lynch car les personnages du film ne sont plus dans un rêve contrairement à tous les autres films de LYNCH : voilà l'explication du film : une jeune fille polonaise pure se prostitue pour la première fois de sa vie avec un inconnu dans une chambre d'hôtel pour de l'argent et pour rembourser les dettes de son ménage.

    Elle appellera cet inconnu LE FANTOME et celui-ci va littéralement la hanter en lui faisant naître des angoisses :

    Est il marié ?
    Est ce que je vais tomber enceinte à cause de lui ?
    Est ce que son éventuelle femme va venir me tuer ?
    Dois je annoncer mon adultère à mon compagnon ?
    Va t il me quitter suite à cette annonce ?

    ELLE VA ALORS MEDITER SUR SES ANGOISSES DANS SA CHAMBRE D' HOTEL : LYNCH L'INDIQUE DANS SA MISE EN SCENE CAR LA JEUNE FILLE A LES YEUX GRANDS OUVERTS QUAND ELLE FIXE LA TELE ALLUMEE MAIS AVEC UNE IMAGE "NEIGEUSE COMME SANS ANTENNE" DE LA CHAMBRE D' HOTEL : ELLE VOIT ALORS SE REMBOBINER A L'ECRAN (COMME UNE CASSETTE VIDEO) DES IMAGES QUE L'ON VA REVOIR PLUS TARD DANS LE FILM.

    ON CONSTATE QUE LE PERSONNAGE DE LA JEUNE FILLE S'OPPOSE A CELLUI DE L'ACTRICE DE MULLOLHAND DRIVE QUI ELLE, EST FILMEE EN TRAIN DE DORMIR DANS MULLOLHAND .

    Suite des explications: La jeune fille polonaise se demande alors quelles auraient été les conséquences de ses actes si son adultère s'était déroulé aux Etats Unis et commis par une actrice américaine hollywoodienne sans problème d'argent (c'est à dire tout ce qu'elle n'est pas): cette actrice hollywoodienne est "incarnée" par LAURA DERN et son destin immaginé par la jeune fille polonaise connaîtra une fin tragique. Paradoxalement, cela donne du courage à la jeune fille polonaise qui prend conscience que seul l'amour qu'elle porte à son mari a dicté son choix contrairement au personnage fictif incarné par LAURA DERN. A la fin du film, la jeune fille polonaise "sort de sa noirceur" en refusant la même fin que le personnage de LAURA DERN. Courageusement , elle parvient à vaincre ses angoisses et de manière symbolique elle "tue" sur un plan pyschique "le fantôme" à l'origine de toutes ses angoisses.

    Toutes ses craintes s'évanouissent grâce à l'amour qu'elle porte pour sa famille.

    Du rêve à la méditation, il n'y a qu'un pas que LYNCH a franchi dans ce film ; l'impression laissée est celle de se trouver à l'intérieur du cerveau humain d'où le titre du film "l'empire de l'intérieur". Les images et les sons proposés par LYNCH sont sensoriels, surprenants, cauchemardesques, glauques, intimes et euphorisants à la fin du film.

    On est proche d'un aller simple vers la méditation tel un astronaute "de l'intérieur" dont le retour sur terre n'est pas garanti.

    Est-ce un grand film ?

    Cela revient à se demander si cette expérience cinématographique totalement nouvelle tant au niveau du fonds et de la forme, sans l'apport de la 3D, constitue ou pas un grand film ?

    Je vous laisse le soin de réfléchir à la réponse.

    Ce commentaire est dédié à tous les fans de LYNCH qui se "sont cassés les dents sur INLAND EMPIRE".
    Jean-philippe N.
    Jean-philippe N.

    107 abonnés 925 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 août 2013
    Après avoir essayé trois fois de voir ce film en entier, j'ai abandonné: je me suis endormi à chaque fois. C'est peut-être très bien, mais pas pour moi...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 mai 2013
    Immersion dans un cauchemard, où l'on prends plaisir à se laisser embarquer à travers une confusion totale des sens. Une synesthésie. Les spots éblouissants nous bercent, les émotions nous submergent. Ce film est une expérience. A regarder avec un casque, seul, dans une pièce noire.
    Aram.
    Aram.

    6 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 novembre 2013
    Attention spoilers ! Après ma première vision de ce film, j'avais écrit une critique pour dire qu'il m'était passé au-dessus de la tête. Il est vrai qu' INLAND EMPIRE a tout du long-métrage imbitable : écrit en work-in-progress, filmé en DV (donc résolution misérable), et une durée de 3 heures ! Comme j'avais l'impression d'avoir loupé quelque chose, j'ai revu le film. Après 10 premières minutes particulièrement déstabilisantes (comme tout ce qui suit en fait) à base de noir & blanc, lapins dans une sitcom et péripatéticienne polonaise, l'intrigue (enfin, ce qu'on croit être l'intrigue) est lancée : une actrice perd progressivement ses repères entre la réalité et le film qu'elle est en train de tourner. Pendant une heure, je jubile : tout est clair ! Autant vous dire que si le reste du film était à la hauteur de son premier tiers, je lui aurais sans hésiter décerné la note maximale. Car David Lynch renouvelle la force qui avait fait tout le prix de Mulholland Drive : le vertige originel sous le masque de la complexité narrative. C'est cette apparente complexité qui permet au cinéaste de rendre fascinants ses close-ups et champs-contrechamps comme si c'était la première fois qu'on en voyait sur un écran. Ca c'est pendant une heure. Et ensuite, Laura Dern/Nikki Grace/Susan Blue (oui, on sait pas trop qui c'est en fait...), et le spectateur du même coup, perd pied. Lynch prend un malin plaisir à tout foutre en l'air, et surtout nos certitudes. Le film devient un effrayant tourbillon quasi-expérimental d'images-pulsions. Peut-être le film est-il trop long, et semble-t-il parfois en roue-libre (comme souvent chez Lynch, je pense surtout à Blue Velvet et Lost Highway qui commencent comme des chefs-d'oeuvre), il n'empêche qu'il procure un vertige de tous les instants, ainsi que la précieuse sensation de n'avoir jamais vu ça avant.
    Ca, c'est la réception immédiate de l'oeuvre. Ce qui apparaît à la réflexion, c'est l'ambition du cinéaste. Lynch sort de sa plus grande réussite - Mulholland Drive, en apparence inégalable -, il s'est sûrement mis dans la tête de faire aussi bien, voire mieux. Il sait qu'il a atteint un sommet dans son oeuvre, alors il change tout (ou presque): exit Badalamenti, dont les bande-originales participaient beaucoup de l'ambiance lynchienne ; exit la pellicule, place à la DV, et du même coup, le glamour et le romantisme, qui donnaient tout leur charme à ses films les plus célèbres, s'envolent. Lynch a mis tout le monde d'accord avec Mulholland Drive, je pense qu'il a cru que ses fans le suivraient partout, et avec INLAND EMPIRE, il a pour ambition de concilier le cinéma dit "traditionnel" et l'expérimental (de fait, tous ses autres films ont l'air mainstream à côté d'IE !). La première heure - tout en étant quelque peu déstabilisante, en grande partie à cause de la DV - replace le spectateur dans un cadre connu : le tournage d'un film. Ensuite, le personnage de Laura Dern passe "de l'autre côté du miroir" et on bascule dans le jamais-vu. Pendant à peu près 1 heure et demie, le spectateur n'espère qu'une chose : que le film revienne à son postulat de départ somme toute assez confortable, ce que Lynch retarde le plus longtemps possible. Tout est fait pour que nous finissions par nous accomoder du chaos. Sous cet angle, il apparaît que Lynch a raté son coup, le film a été un flop commercial et beaucoup de ses fans ne l'ont pas suivi. Tant pis pour eux ! Je ne sais pas si INLAND EMPIRE est un film pleinement abouti, peut-être qu'une troisième vision me permettrait de le savoir, son ambition lui permet en tout cas d'être un film essentiel, incontournable et rare. C'est déjà énorme.
    Justement, je l'ai revu une troisième fois, et je l'aime encore plus ! C'est fou comme ce film a l'air différent à chaque vision. L'oeuvre s'éclaircit de plus en plus mais préserve une part de mystère toujours aussi grande. Cette fois-ci, c'est le sujet du film (!) que je pense avoir enfin saisi : INLAND EMPIRE est une allégorie de l'épuration du spectateur par le spectacle. Que de spectacles dans ce film d'ailleurs : la musique (avec le vynile de l'ouverture), la sitcom de lapins, le tournage d'un film, le cirque ambulant que le mari intègre en quittant sa femme, la danseuse de la boîte de nuit, le cinéma où se rend Nikki après avoir joué la mort, et enfin le spectacle musical final du générique, tous ces spectacles apparaissant le plus souvent dans une télé, celle de la spectatrice polonaise éplorée, qui renvoie au spectateur face au film. Le "fantôme" que Sue/Nikki tue à la fin représente donc les péchés du spectateur, le mal à épurer ; en le tuant, Sue/Nikki (personnage de spectacle) libère la spectactrice polonaise de tous ses tourments, et celle-ci peut retrouver son mari et son fils dans l'allégresse. Car comprendre le sens du film permet aussi d'appréhender l'émotion qu'il génère, les 5 minutes qui précèdent le générique de fin rappellent beaucoup la fin de Mulholland Drive, où les visages radieux de Rita et Betty continuaient de flotter sur Hollywood. A la fin d'IE, on retrouve les prostituées polonaises, la voisine inquiétante, et Nikki/Sue, soit les personnages (imaginaires) qui nous ont accompagné pendant les 3 heures de cette épopée de l'intime (INLAND EMPIRE = empire intérieur) aux allures de home movie à l'ambition démesurée, et qui, au bout du couloir, donne envie de danser avec les prostituées et de chanter à tue-tête Sinnerman de Nina Simone. Film imparfait peut-être, mais film magique, ça c'est sûr.
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    89 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 avril 2013
    Inland Empire marque de manière cinglante les dérives d’un réalisateur qui laisse libre cours à son imaginaire, sans idée directrice et sans jamais se demander si le partage avec son public est encore possible. A force de vouloir faire « du Lynch », le cinéaste tombe dans l’auto-parodie et le nombrilisme. On peut également se demander ce qui a prit à David Lynch d’utiliser la DV. Lui qui nous avait habitué à un esthétisme maitrisé propose ici un film d’une rare laideur. La comparaison avec la beauté picturale des plans de Lost Hiway et Mulholand Drive fait très mal. Bref, Inland Empire est un film moche, long et hermétique, à réserver aux fanatiques du maitre.
    S M.
    S M.

    34 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mars 2013
    Le film le plus barré et expérimental de David Lynch. Dur à suivre mais l'ambiance et la touche de notre réalisateur favori est bien là! Excellent
    gandalf001
    gandalf001

    17 abonnés 952 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 mars 2013
    David Lynch va encore plus loin que son habitude en réalisant ici un ensemble de scènes sans cohérences. On est parfois surpris de voir un lien avec une autre scène tellement elle sont plus invraisemblables les unes que les autres. Un film peut-il être de l'art abstrait devant lequel il faut s'extasier ?
    Plume231
    Plume231

    3 884 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 février 2013
    Je suis pourtant habitué au style hyper-particulier de David Lynch et j'adore la plupart de ses oeuvres mais là j'ai tout simplement l'impression qu'il s'est foutu de notre gueule. En fait, il a juste repris ses trucs de "Lost Highway" et de "Mulholland Drive", excellents d'ailleurs là-dedans, et les a foutu dans un fouillis qui paraît nettement plus prétentieux qu'incompréhensible. Les acteurs se regardent jouer croyant obligatoirement être bons parce qu'ils jouent dans un David Lynch, en fait ils sont insupportables. Et le cinéaste assaisonne ça de dialogues débiles et chose impardonnable, pour quelqu'un qui jusqu'ici se distinguait par un visuel exceptionnel, d'une technique absolument médiocre avec des cadrages déplorables et une photo dégueulasse. Pas de sensualité, pas de mystère, pas de beauté, pas d’envoûtement, pas de Lynch bref... juste l'ennui. Cette oeuvre est aussi naze que "Mulholland Drive" est génial ; une pure purge... et le pire c'est qu'elle dure près de trois heures.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 janvier 2013
    Un bon film de Lynch, son dernier malheureusement! Très dur à suivre, le rythme est coupé, mélange de délire, de flash-back. Mais l'image, le son, l’ambiance sont là!
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