Derniers Avis : Inland Empire - Page 29

Réaction rapide à chaud : Au début du film j'ai été déçu par le rendu DV, la mise en images et le propos lui même, très très loins de ce que Lynch a l'habitude de nous offrir : on aurait dit un film-concept-étudiant de fin d'annèe qui se la joue intello. Et puis au bout de 20 minutes, la magie et le mystère Lynch opèrent, vous prennent par les tripes et vous trainent dans un tourbillon infernal. C'est beau, c'est sale, on a quelques bouts du puzzle mais on ne comprend toujours rien. Plus le temps passe, plus l'histoire se densifie, plus on s'enfonce et plus on devient fou. Il faut vraiment attendre la toute fin pour revoir un peu la surface et respirer. Ce film est une expérience rare, quasi-orgasmique pour les vrais fans de David Lynch. A ne pas rater si vous avez aimé Lost highway et Mulholland Drive, et aussi pour le plaisir de revoir enfin Laura Dern dans un rôle à sa mesure !!

Exceptionnel. je suis un inconditionnel de David Lynch, et bien je peux vous promettre qu'INLAND EMPIRE est une expérience inoubliable.

Regarder ce film c'est faire les montagnes russes, on est tiré dans tous les sens, on en prend plein la figure, on alterne passages calmes et ouragans équatoriaux, on est parfois dégouté, équeuré, choqué, mais qd on sort du ciné on n'a qu'une seule envie : y retourner.

Bravo Mr Lynch, du génie tout simplement.

Narcissique, Lynchien, grand bordel, viscéral, émanant, enveloppant, performance vidéo, "indigeste", pensé, resenti, art, réalisateur, expérience, folie, vidéo, cadre, dimension, essai...On ne sait comment parler/définir le dernier Lynch. Les puristes y iront, aimeront ou détesteront, les non puristes passer votre chemin. Sa dernière oeuvre est étrange (comme souvent) et maladroite (comme pour une première fois)...la question à la sortie de la salle serait ss doute: où sont les limites de la création? et peut on convaincre quelqu'un de la beauté d'une oeuvre d'art?...A voir

Inland empire est le travail de deux monde : L'auteur David Lynch et le spectateur ( l'individu : je ). Lynch donne ses codes et laisse à chacun le travail de construction narrative ( ou semble le laisser). L'idée d'oeuvre collective pour le cinema peut prend tout son sens avec ce film tant l'interprétation peut être multiple. David Lynch nous implique dans la narration par le travail qu'il nous demande de faire sur ce que l'on voit et entend. son empire de l'interieur et à qui? lui, elles les comediennes, les personnages ou nous , moi?
ce film c'est aussi une expérience unique de voir physiquement le language cinematographique.

Le cinéma de Lynch est relativement inaccessible... et ce dernier film ne déroge pas à la règle.

Du Lynch PUR et DUR. Tout ce que vous aimez chez Lynch se retrouve dans INLAND EMPIRE, dans la veine de Lost Highway et Mulholland Drive. Une réflexion (intuitive?) sur les notions de personnage, de décor, de lieux, d'histoire, de narration. Le passage à la DV vous réserve d'agréables impressions sensorielles, sans oublier la touche de folie de plus en plus assumée de Lynch: tout ça d'INLAND EMPIRE ce qu'on pourrait appeler l'aboutissement de l'"oeuvre" de Lynch... Avant le prochain!!
Anti-Lynch, passez votre chemin :)

Si vous êtes de ceux qui apprécient remplir des grilles de sudoku de 100 cases sur 100 avec un crayon scotché sur les paupières, alors ce film est fait pour vous. N'hésitez pas à monter à bord de ces montagnes russes (ou polonaises-cf le film) installées dans des labyrinthes démultipliés. Et puis, fans de Laura Dern, Lynch lui offre un festival d'émotions et d'images qui vous comblera. Encore un formidable trip cinématographique que nous offre le Maître. Osez! et mesdames "messieurs les vraissemblants" passez votre chemin, un petit film français fera votre affaire...

Indescriptible! Une éxpérience à vivre! Un film dans lequel on se hasarde sans forcément trouver de signification propre, chacun se faisant plus ou moins son idée, mais dans lequel chacun trouve son compte! Le maître Lynch est de retour! Courrez dans les salles obscures et laissez-vous transporter dans l'univers lynchien pour un voyage dont vous ne ressortirez pas indemne!

Hysterio

Il me semble que le manque de capitaux américains entraine chez Lynch une inavouable envie de lacher les chevaux et de faire du cinéma ce qu'il est censé être: un art. Il s'inscrit ici dans la ligné des surréalistes, comme un digne descendant d'un Beckett ou d'un Dali. L'absence de sénario initial donne une dimension autre au film; long très long même peut être mais totalement psychédélique, du cinéma total, une dv qui apparait comme le seul ustensile rattaché à une réalité abscons et envoutante, effrayante et onirique. C'est spectrale et déstructuré, un aboutissement dans l'oeuvre de Lynch, une oeuvre qui ne se comprend pas mais qui se vit et qui revendique son originalité. De l'art, du vrai.

Une grosse claque de Lynch !!!
Allez vous faire plaisir en allant torturer votre cerveau et vos rétines devant INLAND EMPIRE!!!
C'est du Lynch, un peu particulier, mais j'adhère totalement !!!

Lynch faisant du Lynch. Une grosse déception pour un Fan comme moi, de Mulholland Drive, Lost Highway, Blue Velvet et autres.
un film dans le film, une histoire dans l'histoire. une vie dans une autre. les portes s'ouvrent et se referment sur des mondes différents dont le liant est la Magique Laura Derne, seule étoile du film qui rayonne par son jeu d'une étonnante force.
voici un mystère dont on ne comprendra probablement jamais le fond.
ajouté à cela, une qualité d'image numérique à faire pleurer les fan de Blue velvet, et un cadrage digne d'un étudiant de première année...... de lycée.
bref, même si l'on est happé par l'ambiance durant la première heure et demie, la seconde nous parait de plus en plus longue et ce n'est qu'avec bonheur que l'on voit enfin apparaître le générique.

MAis bon, relativisons, la majorité des amis avec lesquels je suis allez voir le film, l'ont aimé.

« Une histoire de mystère. Au cœur de ce mystère, une femme amoureuse et en pleine tourmente. » C'est le résumé que fait Lynch de son film.

Il aurait tout aussi bien pu mettre : "Au coeur d'une femme amoureuse, le mystère d'une histoire tourmentée". ou encore " La mystérieuse tourmente d'un coeur plein de femmes historiques", etc. Bref, depuis quelques films, tout le monde sait que le "cinéma de Lynch" se résume grosso modo à un trousseau de clés "mystère" "femme" "double" "cerveau labyrinthe", etc. et que ça fait longtemps que "l'impressionnant David" ne perd plus de temps à écrire un scénario.
Qu'il suffit simplement de secouer ces "si étranges clés" pour en faire ressortir chaque fois un "arrangement mathématique" sensé être neuf. C'est pas compliqué du tout. Et ça peut être très joli ma foi. Le hasard est une aide précieuse en ces temps normatifs.
A partir de là, de deux choses l'une : soit vous avez écrit une thèse sur Bettelheim (psychanalyse des comptes de fées), suivie d'études approfondies de Deleuze, Freud, Merlau-Ponty (phénoménologie de la perception) et vous faites comme les Cahiers du Cinémâââ, vous êtes proprement saisis par "tant de génie", vous estimez qu'à ce niveau de sublime, l'oeuvre dépasse de loin son créateur...
Soit, vous êtes juste un pauvre individu à peu près normal (98% de la population, quand même) et vous vous demandez ce que vous foutez là, assis dans un cinema pendant près de trois heures, au lieu d'aller vous promener dans les bois, à essayer d'entr'apercevoir l'once d'un début de commencement d'histoire dans ce maelström d'images délirantes.
Pour ma part, comme je suis un individu quantique, j'aime j'aime pas, je suis là et je ne suis pas là, je confie simplement mon avis au jugement du temps. Et je verrai ce qui me restera de ce dernier opus lynchien dans une dizaine de jours. Mais j'ai bien peur que sans le fer de l'émotion du sens, tout soumis que je serai à des milliers d'images d'ici là, il n'en subsiste quasiment ri

Le film le plus abouti de David Lynch, un chef d'oeuvre tout simplement.Si dans ses précédents films il se servait de son style pour raconter une histoire, ici il expose directement ses fameuses idées pour aller plus loin que ne le fait un film en général:c'est un voyage onirique et étrange mené par une Laura Dern magnifiée et magnifique pour un personnage à la fois beau, laid, superficiel, profond.Le film est à la fois sombre, inquiétant, déroutant, beau, effrayant, drôle, émouvant, magique, torturé, etc.

Ce qui me paraît le plus important n'est pas ce qu'il raconte mais bien ce qu'il peut représenté aujourd'hui: un nouvel Easy Rider, film qui a montré qu'on pouvait faire du ciéma autrement.Certes ce n'est pas vraiment le premier film tourné en dv, mais c'est le premier à s'accaparer la beauté de la vidéo numérique, évitant ce côté souvent documentaire qu'à le dv pour en faire une oeuvre sublime, où l'image et le son atteignent parfois la perfection pour offrir au spectateur qui n'en est plus un un véritable voyage cinématographique.Tout comme Easy Rider, Inland Empire est une révolution qui je l'espère fera date dans l'histoire:après plus de deux décennies partagées entre le cinéma d'auteur et le cinéma industriel, l'art vidéo et la télévision,le cinéma redevient enfin un art qui se vit et se ressent au plus profond de soi-même.
A quand Inland Empire à Pompidou?

ce film, vu en avant-première à lyon, présenté par David Lynch lui-même m'a bouleversée...
c'est en effet un cran de plus que prend l'oeuvre de Lynch... encore plus de folie, plus d'incompréhension, plus de peur, de mal être... David Lynch l'a présenté comme une expérience, c'est effectivement le mot. une nouveauté dans la continuité de Mullholand drive, avec toute l'intensité de Laura Dern, magnifique, ce film marque une limite dans l'oeuvre du réalisateur, pour moi, il y a un "avant" et un "après" Inland Empire. ce film nous ammène à réfléchir sur nous-même, sur notre inconscient et combien il peut nous manipuler tant en bien qu'en mal. on ne regarde plus le monde de la même manière, chaque lumière, si bien utilisée dans le film, devient différente.
point négatif: la DV, même si je comprend le choix de David, qui nous la très bien justifié, la qualité de l'image y perd... mais c'est si peu par rapport à l'intensité qu'elle gagne...

INLAND EMPIRE n'est pas un film qui se raconte , mais un film qui se vit , c'est une expérience de cinéma que tout cinéphile (ou pas) doit vivre mais bien évidemment en laissant ses préjugés ,son envie de tout comprendre , sa logique , l'idée traditionnelle qu'on se fait du cinéma ,derrière soi. Parce qu'avec cet objet inclassable ,délirant , effrayant , troublant , drôle , nébuleux , David Lynch nous emmène dans une sorte de voyage composé de plusieurs histoires , entre les Etats-Unis et la Pologne , avec comme dénominateur commun , les personnages de Laura Dern (dont la composition est à la hauteur de la démesure du film de Lynch) , des personnages à multiples facettes , à la fois en guerre contre les autres et eux-mêmes.Ce qu'il y a de fascinant dans ce film de Lynch c'est qu'on ne sait pas ou on va , que toutes les interprétations sont possibles , et que quelque part le personnage de l'actrice incarnée par Laura Dern pourrait facilement être identifié à nous-même , au spectateur du film , comme si David Lynch nous incluait comme des acteurs d'INLAND EMPIRE qui cherche la solution à tous les enigmes du film , une sorte de mise en abyme de la mise en abyme déjà présente tout au long de ce "voyage". Mais l'important n'est pas vraiment de comprendre , mais ce s'abandonner totalement comme une chute dans le vide et de savourer chaque moment. En ce qui concerne , le mode de réalisation numérique adoptée par Lynch pour désormais tout ces futurs films (regrettable sans doute) , pour INLAND EMPIRE , cela donne une dimension encore plus étrange au film , et qui donne l'impression que la vérité est capturé dans chaque scène , une sorte de cinéma-vérité qui explore la conscience ,c'est du jamais vu et c'est jouissif.Le générique final est lui aussi inédit dans le cinéma et confirme encore qu'INLAND EMPIRE est un tournant dans la filmographie de David Lynch dont l'importance dans le cinéma ne cesse de grandir et dont l'iventivité , la direction d'acteurs sont des références.