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    Inland Empire
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    3,0
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    436 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 février 2007
    David Lynch arrive, avec son dernier opus, à toucher la moelle même, la profonde réalité du cinéma, ce qui fait que celui-ci, 7e de son nom, soit l’art ultime. David Lynch, on peut maintenant le dire, plus qu'un simple démiurge incarne le cinéma, c'est-à-dire l'épanouissement total de l'art, faisant appel à chacun de nos sens. Le choix du tournage en DV est ainsi très important : à la fois libération créatrice (le numérique captant à la fois plus de détails et étant plus flou dans sa mise en perspective) et aboutissement du cinéma (le réalisateur devient créateur total, celui qui porte la caméra, qui monte le film, et qui est à l’origine de la musique ici).

    Cette odyssée intérieure d'une actrice (sic) est toute entière placée sous le signe du double, un double cette fois-ci enfoui dans chaque humain, contrairement à Mulholland Drive ou la bipolarisation était basée sur deux êtres de chair et de sang, mais en même temps écho à ce dernier.

    Comme toujours chez Lynch, l'étrange provient du réel, et non l'inverse. C'est ainsi que plus il se rapproche du visage de ses comédiens, plus il capture leurs expressions les plus enfouies, refoulées, il capture le laid au point de le subjuguer en une fresque picturale des plus puissantes. C'est ainsi que naît cette sensation d'"inquiétante étrangeté" selon l'expression de A.Vidler, cette compréhension que tout ce qui fonde notre monde peut basculer d'un côté comme de l'autre, que demain peut être aujourd’hui, et qu’aujourd’hui est quand même hier.

    Mise en abîme de son art, INLAND EMPIRE apparaît comme l’autre face d’une même œuvre entamée avec Mulholland Drive : plus libre mais aussi plus plus aboutie, plus noire et cauchemardesque mais plus lumineuse, à la fois synthèse de l’œuvre lynchéenne et volonté de tenter de nouvelles choses ; INLAND EMPIRE c’est tout cela, un sommet, une charnière, une explosion créatrice à la figure des tenanciers d’une soi-disant bonne manière de faire du cinéma.
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    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 décembre 2011
    INLAND EMPIRE est à David Lynch ce que La Joconde est à Léonard De Vinci : quelque soit le point de vue que l'on adopte pour l'aborder, l'oeuvre vous regarde toujours d'un oeil tenace. Du début à la fin, de gauche à droite, de haut en bas ou par le centre, INLAND EMPIRE vous fixe intensément, comme une entêtante Mona Lisa. Si Mulholland Drive s'imposait d'ores et déjà comme la synthèse de son auteur, cette expérience cinématographique s'affirme indiscutablement comme un nouveau point d'aboutissement dans la carrière du génial David Lynch. Impossible à résumer, profondément déroutant dans sa texture mais aussi remarquablement interprété - Laura Dern, actrice à plusieurs niveaux, trouve là un rôle emblématique -, INLAND EMPIRE est probablement la critique la plus percutante de l'industrie hollywoodienne. Car à la différence d'une majeure partie de réalisateurs rentre-dedans, David Lynch n'affiche aucune thèse, aucun message pamphlétaire à l'égard de son sujet : sa critique passe par l'abstraction totale, par une approche purement artistique à travers laquelle rêve et cauchemar se confondent dans un tourbillon de sons et d'images. En ce sens, l'utilisation de la caméra DV est extraordinaire : éclairages magnifiques et audaces nocturnes sont deux qualités d'envergure. Au final, INLAND EMPIRE est probablement l'oeuvre la plus exigeante et la plus complexe de Lynch, un film sur lequel il faut revenir à deux fois. A vous d'en juger...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 janvier 2008
    Voir le dernier Lynch et murir. J'ai dit "murir" car il faut 24 h de recul pour se rendre compte de l'oeuvre. et quelle oeuvre ! Totale empathie avec un personnage jouée par une grande actrice. tournage DV de très haute envergure. Univers lynchien au maximum du possible. Déconstruction dans la forme à la hauteur du drame vécue par les personnages (toutes en une seule femme). IE est très déroutant, même pour un fan, c'est dire mais la digestion des 3 heures donne envie de le revoir et de rentrer vraiment dans la tête de l'auteur. du beau cinéma.
    max6m
    max6m

    72 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2010
    Mulholland Drive marquait l’aboutissement d’un cinéma qui commençait déjà à se répéter. Depuis Eraserhead, Lynch avait élaboré une écriture cinématographique qui était devenue une marque de fabrique et dont on voyait mal comment il allait pouvoir se dépêtrer. Tout INLAND EMPIRE repose sur ce constat. Lynch convoque ici tous ses films, pousse à son paroxysme ses ficelles, ses figures de style, ses obsessions, ne s’épargnant ni l’autocritique, ni le ridicule. Il expérimente, explore, et cherche au milieu du chaos qu’il crée de nouvelles pistes. Nous voyons un film en train de se faire, ou plutôt un film lorsqu’il est encore au stade de la conception mentale, avant sa mise en ordre. L’utilisation de la DV renforce cette impression, laissant les qualités visuelles de côté. En ne nous épargnant rien de ses errances, Lynch atteint parfois le meilleur, parfois le pire. On balance entre moments d’extase et profond ennui, et ce, jusqu’au jeu poussif de Laura Dern qui suscite tantôt l’admiration, tantôt l’exaspération. Bien loin des soucis de rentabilité commerciale, Lynch nous livre un film sans compromis, qui se cherche continuellement sans jamais se trouver, et nous dévoile ses propres processus de création. Une mise à nu en forme d’abandon à son art, d’aveu d’impuissance, qui révèle l’attachement viscéral de Lynch au cinéma, et l’essence artistique de son travail. Même s’il apparaît nécessaire d’avoir vu les précédents films du cinéaste pour comprendre les interrogations personnelles soulevées par celui-ci, INLAND EMPIRE ne relève nullement de l’élitisme et ne s’adresse pas à un cercle d’initiés. Faire à Lynch le procès de négliger son public au moment où il se livre à celui-ci est quelque peu injuste. A défaut de nous convaincre sur sa capacité à faire du nouveau (seules ses œuvres futures pourront désormais répondre à cette question), Lynch nous apparaît ici comme un artiste libre et indépendant, capable de questionner son propre travail. Et ça fait du bien.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 février 2007
    Positif:
    - technique de cadrage, lumières, textures. Rien à dire, c'est très fort.
    - la vieille en debut de film: violente, mystérieuse, de la folie à l'état pur.
    - le casting des "tronches du film"

    Negatif:
    - on sait que c'est du Lynch et que le film est laissé à notre propre interpretation. Dans ce film, il n'y a pas à interpreter, juste à vivre l'experience. J'adore Lynch et l'ensemble de ses films mais là, c'est too much, ça en devient absurde: de l'ultra décousu, beaucoup trop de passages inutiles, des gens qui parlent de façon mystérieuse mais au fond il n'y a aucune substance car pas de "scénario" même s'il y a vaguement une trame de fond qui est finalement peu interessante.
    - trop de gros plans, très très fatiguant, beaucoup trop long, film très usant
    - à trop pousser l'étrange, ça en devient complètement absurde..

    De toute façon, vous ne me croirez pas et vous irez voir ce film car la marque Lynch l'emporte au final...et vous vous direz..à la limite j'aurai préféré voir Rocky Balboa (si si vous verrez)

    Un film à voir si on trip, sinon pas la peine.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 février 2007
    Magistral, 1er film de lynch que j’ai pu voir au cinéma, c'est destabilisant, enivrant, la construction va à l'encontre de tous les dogmes du cinéma, le format DV apporte une profondeur et une noirceur aux comédiens impressionnantes. Un conseil pour le voir, ne cherchez pas, ressentez.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 février 2007
    Qui ne connait pas David Lynch? Pour ceux, à qui ce nom rebus de Hollywood ne dirait rien, il a fait Elephant Man, Blue Velvet et Mulholand Drive. Pour ceux qui le connaisse, vous savez alors que son oeuvre est de plus en plus complète et surtout très boulversante même pour des films assez naif comme Blue Velvet. Mais si vous pensiez que le réalisateur le plus givré de l'Amérique du Nord ne pouvait pas aller plus loin, alors vous vous êtes fait avoir.

    Avec Inland Empire, David Lynch dépasse les frontières qu'il semblait s'être fixé. Est-ce le fait de tourner en DV (caméra vidéo) au lieu de 35mm ou de continuer son oeuvre de plus en plus loin? On n'en saura rien. Inland Empire est sans nul doute son meilleur film quoi qu'en dise les fan de Twin Peaks et peut-être le meilleur film de toute l'histoire du cinéma. Car Inland Empire propose la plus boulversante et renversante des expériances, avec un film mélangeant les codes d'Hollywood à son style de récit défait, proposant la plus longue mise en abyme du cinéma, et le plus long film expérimental, tout en restant sur une trame classique.

    Difficile de marcher encore droit, de penser encore comme avant en sortant de la salle. On regarde autour de soi, pas certain d'être dans la réalité. La vision de la rue semble lointaine, iréele. Les images de Laura Deen se supperpose à la réalité et la soudaine pensée que j'ai dormit toute ma vie vient me frapper. Secouée de tremblement, j'ai du mal à respirer, et l'étrange sensation qu'un train m'est passé dessus. Curieusement, je me sens libéré. Comme si on venait de me révéler une chose extrèment importante. Comme on venait de m'éveiller d'un sommeil de cent longues années d'un baiser tendre et passionné.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 février 2007
    Lynch a réalisé son 2001, l'odyssée du monde de l'intérieur! Génial, expérimental, bouleversant. Tout était déjà dans Eraserhead mais là il va vraiment loin dans la mise en abîme, les dédoublements, la logique du rêve et des fantasmes... Difficile de reconstituer le puzzle aprés une première vision mais l'essentiel est d'accepter de se laisser transporter dans un trip sidérant. J'ose une interprétation: le fil conducteur est l'histoire de la jeune (puis plus âgée) polonaise et de ses traumatismes en pologne puis aux Etats-Unis, Laura Dern (la blonde) étant une pure projection fantasmatique de ce qu'elle aurait voulu devenir, son double rêvé qui prend peu à peu conscience que son identité est ailleurs.
    Plongez! c'est une aventure fabuleuse
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 février 2007
    Incroyable. Un film extrêmement éprouvant physiquement et mentalement, au-delà de toute notion de temps, d'espace, de réalité, de fiction, de rêve ou même de cinéma. David Lynch n'avait jamais sondé aussi profondément les méandres de son (notre?) imaginaire et inconscient. Libéré de toute contrainte artistique qui est autre que sa propre rigueur créatrice, il livre ici un voyage erratique, déroutant, effrayant et finalement jouissif, d'une pureté cinématographique jamais rencontrée auparavant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 février 2007
    Inland Empire n'est pas un film, c'est une oeuvre d'art qui se libère des contraintes traditionnelles de la narration linéaire, celle-ci exclut le spectateur de l'oeuvre qui lui montre à voir un objet trop lisse pour être crédible et ne demande aucune participation active, ici, ce n'est pas le cas. IE intègre le spectateur dans son ensemble, il lui demande de ressentir, de comprendre au delà des codes même du film présenté, il s'agit de rechercher et stimuler nos peurs inconscientes qui ne répondent absolument pas à l'imagerie habituelle des films d'horreur (la réaction surréaliste d'un personnage peut être plus effrayante qu'une tronçonneuse sanglante).
    Ce film traite de l'angoisse humaine non pas par une simple explication mais par une mise en situation; après pareille expérience on se sent moins seul, notre part irrationnelle nous est montrée comme normale et commune à tout un chacun.
    Lynch réinvente le cinéma, il serait triste de refuser son invitation.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 8 février 2007
    La déception est à la hauteur de l'attente ! suscitée par LE chef-d'oeuvre absolu lynchien qu'était Mulholland Drive, et l'on comprend mieux pourquoi LE Maître déclare à qui veut l'entendre qu'il ne reviendra PLUS au 35 mm. C'est évident : il ne pourra jamais surpasser MD. Autant donc faire du DV maintenant, histoire de s'amuser un peu en attendant la transmutation de l'âme, Ah ! la métampsychose et autre méditation transcendentale... Laura Dern a beau faire ce qu'elle peut, Justin Theroux méconnaissable et tout aussi crédible n'empêchent malheureusement pas ce sentiment d'ersatz frelaté où d'ailleurs Laura Harring apparaît en clin d'oeil baiser, scène totalement inutile et ridicule très mal fimée, comme pour signifier d'une manière quelque peu rigolarde et cynique aux fans (non-)inconditionnels que son Pygmalion de David a tué à jamais le Cinéma. En beauté certes, mais bien trucidé quand même ! Après moi le déluge. Restera une phrase, bientôt culte à n'en pas douter, sardoniquement glissé dans la bouche d'un maître yogi déguisé en clocharde avinée sur Hollywood Boulevard : "It's OK you die that's all" (... Falks!). Badalamenti déçoit lui aussi pour une fois, c'est tout dire. Bref, on va avoir du mal à s'en remettre en attendant l'expo à la Fondation Cartier le mois prochain. 400 oeuvres picturales pour tenter d'oublier... Sacré farceur ce Lynch ! Mais bcp lui sera pardonné, car il reste le plus grand (remue-méninge plasticien) malgré tout. Et rien que pour ça, on peut quand même lui "sacrifier" 3 heures de son temps. Ou revoir en boucle MD jusqu'au nirvana du saphique Baiser précédant une autre phrase susurrée comme dans un rêve par "sweet Betty" à l'oreille de son Grand et funeste Amour, "I'm in Loooove with Youuuuuu"... Oui le 7ème Art est bien MORT avec Mulholland Drive, mais il a eu droit à un enterrement de Première Classe. "Alors tournons la page affaire classée". D'accord. Mais Dieu que le deuil sera long. Souhaitons-nous bien du COURAGE mes Amis...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 février 2007
    Inland Empire est un film superbe, qui n'a peut être pas l'esthétique magique de Mulholand Drive. Dans une Danse finalement pas si macabre que cela, David Lynch nous manipule et nous fait passer par tous les sillons de son disque vinyle à la musique intemporelle pour nous mener sans transition dans des situations où le spectateur somnambulique connaît intérieurement des états d'écœurement et de grâce. Seul véritable fantôme de son film, il nous donne à voir l'histoire d'amour qui se tisse avec son actrice, écartant les jeunes premiers et réduisant les spectateurs à de simples voyeurs. Il n'oublie pas cependant de réconcilier hors du temps, dans les nimbes de son art redevenu accessible, son public et son actrice dans une étreinte émouvante mais illusoire. Le disque noir s'est arrêté sur la platine où le seul élément fixe était le cinéaste lui-même: la fête peut commencer mais est-t-elle libératrice? Lynch est-t-il un vrai "fake" d'A. Hitchcock et de C. Nougaro:
    "Dansez sur moi dansez sur moi
    Le soir de mes funérailles
    Que la vie soit feu d'artifice
    Et la mort un feu de paille
    Un chant de cygne s'est éteint
    Mais un autre a cassé l'œuf
    Sous un saphir en vrai saphir
    Miroite mon sillon neuf
    Dansez sur moi
    Dansez sur moi
    Dansez sur moi"
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 février 2007
    Avec Mullholland Drive la complexité du scénario était allégée par quelques pistes rendant au final une cohérence relative au film. Il semble qu'avec Inland Empire David Lynch se soit peu soucié de laisser des pistes. On dirait plutôt qu'il a fait des raccord entre des scènes qui auraient pu être montées différemment, en laissant ça et là des éléments récurrents. Inland Empire est par contre plus riche, Lynch se lâche, mais c'est à prendre ou à laisser. Je me suis donc laissé porter après avoir renoncé à tenter tout raisonnement après une demi-heure. Restent deux heures et demie hallucinantes et parfois un peu longues. On retrouve les mêmes thèmes, approfondis, allongés avec et c'est le danger un sentiment de déjà vu. Dans la scène de fin on retrouve des éléments évoqués au long du film, comme si Lynch souhaitait boucler la boucle, mais ça ne m'a pas épaté. Enfin, Hollywood est peu présent.. on est vite transporté dans un "pays balte", en Pologne, plusieurs années en arrière et sous la neige...Je suis d'avis que Mullholland Drive reste meilleur, mais je n'ai vu Inland Empire qu'une fois :-). Enfin, Hollywood est peu présent.. on est vite transporté dans un "pays balte", en Pologne, plusieurs années en arrière et sous la neige...

    Quelques pistes ? l'inscription AXXon sur la porte traversée par laura dern.. signfierait "action", pour lancer la scène ? cette porte est-elle la porte de cabine du projectionniste, le "fantôme" patibulaire qui mâche une ampoule ?
    SpiderBaby
    SpiderBaby

    43 abonnés 619 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 août 2013
    Lynch filme comme on fait des rêves. Chez lui, le passé et le présent se confondent et sont mêlés avec le futur. Il plonge volontiers le spectateur dans un tourbillon d'images psychiques mais ne le noie jamais, jalonne sa plongée de repères : des rideaux vermillon, un combiné de téléphone, l'abat-jour d'une lampe rétro, parsème son apnée d'indices : minuit quinze, des lendemains bleus, un tournevis. Il dédouble la personnalité de ses personnages, ici une pute qui fantasme sur le métier d'actrice, ou le contraire ; et à l'instar de son dernier opus Mulholland Drive, laisse entrevoir un lesbianisme sous-jacent des plus sensuels.
    L'environnement sonore et musical est un enchantement qui favorise le transport du spectateur. Et si l'on peut parfois reprocher à Inland Empire, quelques dialogues superflus, un grain Dv moins doux que la noble pellicule, le mal est bien bénin. Qui d'autre que Lynch peut pondre un ovni de 3 heures, beaucoup trop court? Et perdre le spectateur dans les méandres d'obsessions totalement personnelles, sans l'assommer, sans lorgner vers le vidéo-clip? Un cinéaste lambda s'y essaierait, on serait dans le n'importe quoi, là c'est de l'art. Une expérience multi-sensorielle.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 février 2007
    Avec Inland Empire, David Lynch poursuit crescendo sa quête de l'exploration du labyrinthe infini et irrationnel de l'inconscient, sur la lancée de Lost Highway et (surtout) de Mulholland Drive. On retrouve, en l'espèce, les thèmes qu'il affectionne particulièrement : la dualité féminine, les souvenirs refoulés, les routes sinueuses de la Cité des anges et, bien-sûr, le cinéma. Une (deux?) fois n'est pas coutume, Inland Empire est un film au contexte fort hollywoodien. David Lynch aime le cinéma et ça se voit. Cela dit, une fois encore, il dépeint cet univers hollywoodien de manière négative. Là où, dans Mulholland Drive, il mettait à nu le muselage du réalisateur qui n'est en réalité pas maître de son film, il évoque ici les secrets qui sont précieusement gardés par les producteurs sur le film qui doit être tourné.
    En plus d'être un film sur le cinéma, Inland Empire est une aventure dans les méandres de l'inconscient qui a des conséquences vertiginieuses. Hypnotique, ce film abrite les funestes propensions schizophrènes et paranoïaques de Laura Dern, jeune actrice blonde (qui n'est pas sans rappeler Naomi Watts dans Mulholland Dr.)aux prises avec un passé refoulé et victime d'une progressive superposition de sa vie réelle, de la fiction qu'elle joue et de ses rêves, le tout formant un "patchwork théorique tri-dimensionnel" veritablement envoûtant. Cela dit, le film ne se résume pas pour autant, il se vit plus qu'il ne se décrit. Et la question se pose de savoir si le film n'est pas lui-même une illusion, un rêve, une émanation provenant de cette brune intrigante qui regarde par le poste de télé ce qui est peut-être le film de ses propres souvenirs, identifications, aspirations et craintes, mis en forme par l'histoire de Laura Dern... Quoiqu'il arrive, la plongée hypnotique suscitée par ce film vaut largement quelques petites incertitudes! Attention, l'expérience commence. 3, 2, 1, Action! C'est parti...
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