Laura Dern, Justin Theroux et Jeremy Irons, entre autres, sont réunis dans le nouveau long-métrage de David Lynch. Le réalisateur d'Elephant Man, Dune, Sailor & Lula, ou d'Une histoire vraie, détient un talent unique qui n'est plus à démontrer, et rejoint le clan des plus grands cinéastes du 7e art, tels Orson Welles, Fritz Lang, Stanley Kubrick... Mais comme peu d'entre eux, David Lynch ne tourne plus de films, mais les invente. Son INLAND EMPIRE s'inscrit selon moi dans le bloc que forment Mulholland drive, Blue Velvet, Lost Highway, et Twin Peaks, fire walk with me, lui donne une consistance plus forte encore peut-être que ces derniers films, et ouvre la voie à l'infini et au parfait. Ce film de 172 minutes n'est pas à mettre entre toutes les mains. Seront déçus tous les amateurs de films pop-corns, ainsi que certains cinéphiles pourtant avertis. Car ce film est déroutant, d'une route inexistante qui nous entoure. Les acteurs sont tous formidables, sans exception, et permettent la première vision de ce chef-d'oeuvre absolu. Notons que Naomi Watts et Laura Harring, les deux principales actrices de Mulholland drive, ne sont pas asbentes, puisqu'elles interprètent les deux femelles lapins. Ces séquences sont d'ailleurs tirées directement de la mini-série théâtrale "Rabbits" (de 43 minutes à peine), signée David Lynch évidemment. Inutile de créer de grandes théories pompeuses qui devraient soit disant expliquer un maximum des faits qui se déroulent dans le film, car ce long-métrage se suffit à lui-même. Plusieurs visions seront sans doute nécessaire, non pas pour mieux comprendre, mais pour mieux apprécier l'étendue vertigineuse du talent du metteur en scène. Un véritable chef-d'oeuvre.