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    Inland Empire
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    3,0
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    436 critiques spectateurs

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    Remi S.
    Remi S.

    19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juillet 2020
    Tel un explorateur de l'esprit, David Lynch s’immisce au sein d'une gigantesque masse foisonnante et mystérieuse. Une percée terrorisante au cœur d'un monde sombre et encore hostile à l'image de cet introduction laissant une petite source lumineuse libérer l'insigne *Inland Empire* de la nuit éternelle, ou cette scène dissimulée au cœur du grand labyrinthe et représentant Laura Dern en train de percer un fin tissu avec l'aide de sa cigarette. *Inland Empire* invite perpétuellement à découvrir, naviguant ainsi de portes en portes, de couloirs en couloirs, de mondes en mondes et de corps en corps. Sommes-nous au cœur du cinéma, ou au cœur d'une tête torturée ? Hollywood dissimule ces zones d'ombres pour les rendre encore plus violentes une fois les grandes portes du cauchemar ouvertes. Pour reprendre les mots de Monica Bellucci dans *Twin Peaks : The Return* : mais qui est le rêveur ? Est-ce cette femme en plein sanglot devant un écran de télévision hypotonique et révélateur ? Est-ce Susan Blue, héroïne du fictif du maudit scripte *On High in Blue Tomorrows* ? Ou est-ce Nikki Grace, véritable âme perdue entre rêve et réalité ?

    *Inland Empire* ne se déchiffre pas, ou du moins difficilement. *Inland Empire* se vit et se contemple. David Lynch nous offre une grande invitation expérimentale où la destination finale n'est jamais certaine. La fin du voyage est souvent annoncée, comme ces bruits ferroviaires en approche constante d'une gare au fin fond de l'action. Mais lorsqu’hier, aujourd'hui et demain se mélangent et s’homogénéisent, il n'y a jamais de fin. *Inland Empire* ne s'interrompra alors jamais de ma mémoire, continuant de laisser défiler durablement ces visages déformés au sein de cet environnement sombre et insolvable.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    "Inland Empire" a le mérite d'être un film unique en son genre. Eprouvant, inaccessible, oppressant, la dernière folie de David Lynch s'avère incompréhensible (la cerise sur le gâteau revient aux lapins géants et à leurs discours absurdes). L'histoire aurait pu être intéressante avec la mise en abîme du film dans un film dans un film... mais n'est pas exploitée à sa juste valeur. Quant aux acteurs, ils sont plutôt convaincants, excepté Justin Theroux, mais le scénario fumeux les empêche de développer un quelconque intérêt aux yeux du spectateur. Pour la réalisation, tout n'est pas à jeter, loin de là, mais les plans semi-cadrés et les gros plans hideux en contre-plongée... un supplice. En bref, si vous voulez être déstabilisé, "Inland Empire est sans nul doute fait pour vous.
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    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 avril 2018
    En fonction des sensibilités, en fonction également du type de spectateur qu’on est, ‘Inland empire’ incarnera l’apothéose du cinéma de David Lynch, son aboutissement ultime...ou au contraire son point de rupture. Personne n’a vraiment compris ce dont il parlait, ni ceux qui souhaitaient à toute force parvenir à l’appréhender rationnellement, ni ceux qui avaient renoncé dès le départ à une idée aussi saugrenue et, de façon prévisible, le film a fait un four au box-office au point de pousser Lynch à mettre en sommeil son activité cinématographique et à s’intéresser à d’autres formes d’expression artistique. S’il n’y avait qu’une seule certitude à nourrir, c’est que ‘Inland empire’ n’est effectivement pas conçu pour “être compris�. Lynch ne l’avait pas écrit quand il l’a tourné, privilégiant une méthode de travail instinctive au jour le jour, et les acteurs n’avaient aucune vue d’ensemble du projet ou des personnages qu’ils étaient chargés d’incarner. En outre, le fait qu’il soit tourné avec une caméra digitale, instrument de prédilection des images dépourvues de noblesse (comprenez “non liées au 7ème art�), comme la pornographie ou les vidéos familiales, offre une preuve supplémentaire de la démarche d’un auteur qui se positionne en porte-à-faux d’une vision du cinéma en tant que manière de raconter et de mettre en images une histoire : chez Lynch, réalisateur cryptique et complexe, l’expérimentation, et le concept primeront toujours sur toute définition trop restrictive. Pourtant, même dans le cas d’une production d’un abord aussi rude que ‘Lost highway’, les artifices de mise en scène utilisés par le réalisateur, qu’il s’agisse de la relecture du récit suite à un changement de point de vue inexpliqué, de la mise en abîme de la trame principale, de la confusion (plus ou moins) savamment entretenue entre fiction et réalité ou de l’interchangeabilité des personnages, permettaient sinon de comprendre le fin mot de l’histoire, en tout cas de se livrer à diverses interprétations. Cette fois, ce qu’on pourrait considérer comme un îlot de stabilité auquel se raccrocher, l’histoire d’une actrice qui tourne un film et commence à vivre d’étranges phénomènes où se confondent réalité et fiction, ne fait pas illusion bien longtemps : Dans ‘Inland empire’, Lynch revient à la logique, ou plutôt à l’absence de logique qui caractérisait le fondateur ‘Eraserhead’ : une sorte de Flux de conscience cinématographique, qui traduit en images un processus d’expression entropique non assujetti à la moindre discipline mentale. Ultime concession - qui n’en est peut-être pas une...ou en tout cas pas consciemment - aux défenseurs de la vision traditionnelle et majoritaire du cinéma, on n’aura aucun mal à y retrouver des lambeaux familiers de l’univers du réalisateur, ses considérations sur le processus créatif et le show-business, ses astuces stylistiques pour battre en brèche les codes limitatifs du cinéma mainstream ou ces portraits de femmes fortes, sensuelles et en même temps soumises à la violence et à l’arbitraire masculins. Les cartésiens chercheront pourtant en vain à conférer une logique et une causalité aux événements, et à relier la réalité, la fiction, la réalité de la fiction (celle-ci constituant matériau de base du cinéma) et la fiction de la réalité (fictionnaliser la réalité n’en crée pas moins une nouvelle réalité). Ce faisant, ils commenceront à guetter le vertige existentiel qui ne devrait pas manquer de les saisir lorsqu’ils penseront toucher du doigt les implications métaphysiques du scénario...alors que le film fonctionne simplement par association d’idées, peu importe la manière dont s’associent ces idées : par exemple, ce tournevis, qui aurait servi d’arme du crime à la femme interrogée par la police, se retrouvera mystérieusement planté dans son propre flanc, avant d’être évoqué par une autre femme qui relate de douloureuses expériences passées ou se retrouver dans la main de l’actrice...à moins que ce ne soit dans celle du personnage qu’elle incarne : cette présence dans de multiples dimensions de réalité d’un objet aussi aisément identifiable a certainement un sens...mais ce n’est pas pour autant qu’elle obéit à de quelconques raisons. On pourrait imaginer que ‘Inland empire’ fonctionne comme une toile d’araignée, un ensemble de fragments qu’il est certes possible de relier de plusieurs manières mais qui, à la fin, ne présentent pas pour autant une figure aisément compréhensible, ou comme un ensemble de “trous de ver� cinématographiques, qui s’ouvrent quelque part et aboutissent n’importe où, dans un lieu et un temps totalement différents. Le pire, c’est que cette absence de clarté et cette esthétique roturière sont loin de rendre la séance aussi ennuyeuse qu’on pourrait le penser, et cela ne tient pas qu’à la volonté de vouloir résoudre à tout prix un puzzle dont il manque la moitié des pièces...qui proviennent par ailleurs de plusieurs boîtes différentes. Au moins, entre les admirateurs transis et les sceptiques, tout le monde s’accordera sur le fait que ce “Saint-Graal lynchien� est l’oeuvre d’un génie, que ce soit dans l’art de la réalisation ou dans celui de la mystification...
    Aaaarrrrrgh
    Aaaarrrrrgh

    22 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 mars 2018
    Il y a cette volonté de la part de Lynch de brutaliser le spectateur, le perdre dans sa mise en scène/abyme. C'est à double tranchant. Effectivement, il y a matière à honorer le chaos général calculé, brillamment orchestrer, avec l'utilisation exagéré du champs contre champs et du gros plan presque difforme, sans parler du montage presque épileptique, accentuant le malaise. Tout cela a un but bien sûr: nous sommes spectateurs actifs, en souffrance, perdus au côté de l'actrice. Laura Dern est hypnotique, on comprend petit à petit qu'au delà l'histoire d'amour et d'adultère, le film parle surtout de cinéma, de l'ambivalence entre l'acteur et le personnage. Néanmoins, et c'est purement subjectif, que c'est austère ! Le non conformisme que l'on défend peut nous tourner le dos. On aime quand même. C'est un amour assumé et unilatéral, sans retour.
    Jerem69tt
    Jerem69tt

    103 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 novembre 2017
    Inland Empire, un nouveau film totalement Lycncheen. Mais M. Lynch, quel intérêt de suivre un film dont on ne comprend ni le scénario, ni la trame, ni la logique, ni même les personnages ? Pour reprendre une phrase du film (78 minutes) « je ne comprends pas bien ce que je fais la » et bien nous non plus, et à la 78ème minute ou après on ne comprend pas mieux. Mullholland drive et Lost highway était long et ennuyant mais Lost Highway avait commencé fort tandis que Mullholland drive avait un petit côté intriguant. Inland Empire, c’est une bouillie de style où l’intrigue n’est pas introduite, où les personnages ne sont jamais présentés, où on ne sait pas ce qu’il se passe, où l’on a des scènes surréalistes sans explication. Bref, l’impression est que Lynch nous prend pour des cons ! Et il s’amuse à cela pendant 3h, 3h qui sont d’un ennui mortel puisqu’on n’y comprend strictement rien. Rajoutons le fait que l’image n’est pas toujours jolie, que le casting est banal, voire mauvais, et que le peu de dialogue ne présente aucun sens. Inland Empire, c’est un film qui bernera peut-être le spectateur crédule, puisque celui-ci n’aura rien compris, mais c’est surtout un film à fuir ; un film dans un délire psychédélique lynchéen. Avec ce genre de film, Lynch ne devrait pas être un réalisateur connu (attention : connu ne veut pas dire bon), il devrait être dans un hôpital psychiatrique (le désordre intellectuel se soigne).
    mx13
    mx13

    242 abonnés 1 918 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 février 2018
    Bon je suis évidemment ressorti de ma séance ciné avec un goût amer, et le considère comme Dune, Mulholland drive ou encore Blue velvet comme étant l'un des pires films de l'histoire.
    Disons qu'avant la séance, ça avait l'air sympa puisque c'était de David Lynch, et en plus les images délirantes que j'avais vu sur le net étaient intéressantes. Après quand j'ai commencé à regarder, j'ai accroché, il y avait une ambiance et une attention permanente et avant tout captivante, la technique de filmage est appréciable, (perso moi je suis un grand fan de celle ci), c'est celle qu'utilise en permanence Lars Von Trier : La caméra à l'épaule une des règles du Dogme 95.
    Bref jusque là ça va, d'autant que l'on ne peut voir que des grands acteurs/actrices. Laura Dern, Harry Dean Stanton, etc.
    Après ça commence à se tasser au début du deuxième tiers du film (euh, à 50 minutes puisque le film dure 3 heures).
    Et là ça part en carnage comme dans tous les films de Lynch, c'est le Bronx, et c'est incompréhensible.
    Après c'est à peine si je regardais. Je le déconseille aux moins de 10 ans.
    Je vais me montrer généreux et attribuer un petit 2/5.
    Fabien S.
    Fabien S.

    544 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2017
    Un chef d'oeuvre de David Lynch. L''univers imaginaire est très étrange. Ce n'arrive pas à comprendre où le réalisateur veut m'amener. Le scénario est complexe et danse . Une poutresse technique impressionante.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 29 août 2017
    Un film de 3 heures qui en dure 5 tellement il est incompréhensible. Le scénario est obscure et même si les acteurs sont bons (Jérémy Irons, ...), on s'ennuie.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juillet 2017
    Pour son dernier film, Lynch renoue avec le style schizophrène et pas forcément doté de sens qu'il a déjà utilisé dans Mulholland Drive. Difficile d'attacher des sous-entendus supplémentaires à Inland Empire qui a autant d'interprétations possibles que de spectateurs potentiels. La griffe est unique et géniale même si on ne comprend rien. Mais à force de ne rien comprendre, on en vient quand même à se poser des questions. Les acteurs eux-mêmes n'ont jamais su de quoi le film parlait, tout comme les promoteurs qui durent se contenter d'un slogan très vague de crainte de n'avoir pas tout saisi. Partant de là, qu'est-ce qui justifie les caprices du réalisateur à chaque scène ? Pourquoi s'avouer qu'on a apprécié si c'était juste un diaporama sans logique ? Mais quand Lynch nous tient, c'est comme un chaton par la peau du cou : on est bien obligé de rester collé à nos fauteuils, à moitié en train de subir et à moitié en train d'adorer. Par contre, ses gros plans ne sont qu'un exemple des répétitions auxquelles il a fini par s'adonner, et il vaut peut-être mieux qu'il se soit ensuite retiré du cinéma, ou on aurait fini par s'énerver pour de bon d'aimer son oeuvre. Quoiqu'il s'il revenait, il serait bien capable de nous surprendre avec encore un tout autre registre...

    c3porikrin.wordpress.com
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 17 avril 2017
    D'une catastrophe sans précédent ce Lynch. Sans inspiration, bordélique, filmé entièrement au caméscope (que c'est moche), un scénario sans queue ni tête et attendez, cette blague dure trois heures !!! Ça plaira à Télérama, pour les autres on repassera.
    Il était temps de prendre sa retraite Monsieur Lynch.
    peter W.
    peter W.

    42 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 mars 2017
    J'avoue que je n'étais pas très concentré ( en même le début du film n'est pas des plus avenant) en tout cas en long, en large et en travers je n'ai rien pipé au film et l'esthétique de l'ensemble ne m'a pas spécialement emballé non plus. Lynch c'est peut être un peu emballé après Mulholland Drive ou alors sous la pression il a voulu enfumé tout le monde.
    Roger Cola
    Roger Cola

    32 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2016
    Euh... Je ne sais pas quoi dire. Il y a BEAUCOUP trop chose à dire, en fait. Avec Inland Empire, David Lynch semble faire le résumé de sa carrière et de son style, en poussant dans ses derniers retranchements toutes les facettes de son style qu'il a jusqu'ici plus ou moins exploitées durant sa filmographie. On y retrouve donc des acteurs que l'on a pour la plupart déjà vu dans d'autres de ses films (Laura Dern et sa maman Diane Ladd, Justin Theroux, Harry Dean Stanton ou encore Naomi Watts). La réalisation est toujours aussi magnifique, avec ces décors et ces éclairages ainsi que ces cadrages millimétrés, mais cette fois tourné en Digital Video, on a donc à un film en 60 image par seconde (si je ne dis pas de bêtise) et c'est assez déroutant. La narration est certainement la plus mystérieuse de sa filmographie, mais on ne décroche à aucun moment et c'est assez incroyable pour être noté. Des moments de frayeurs sont à noter, particulièrement la fin avec un visage qui hante encore mes cauchemars. Impossible de tout dire, il faudrait faire un dossier dessus. En résumé, un film rétrospectif qui définit à merveille la "politique des auteurs" établie par Truffaut, et qui réfléchit également sur la condition d'acteur dans le cinéma et dans la vie de tout les jours. A visionner en connaissant bien l'oeuvre de Lynch pour en comprendre les enjeux. Lynch nous livre certainement là son dernier film, et clôt sa grand carrière de bien belle manière. Et comme je ne sais absolument pas quelle note lui attribuer, ce sera cinq étoiles (remarque, Inland Empire les mérite ses cinq étoiles).
    Shelby77
    Shelby77

    163 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 octobre 2016
    Critique de "Inland Empire".
    [Inland Empire ou la rencontre de l'incompréhensible et l'absurde]
    Trop long et trop ennuyeux, Inland Empire ressemble à une synthèse ratée de Lost Highway et Mulholland Drive (que j'avais aimé au passage). A l'heure passée, il n y plus de fil conducteur ça part dans tous les sens avec un enchaînement incohérent de scènes incohérentes et incompréhensibles à vous irriter. J'ai quand même regardé jusqu'à la fin parce que j'avais rien d'autre à faire. En gros Inland Empire , c'est deux heures cinquante minutes de pur délire irrationnel où il n'y a rien à comprendre. Passez votre chemin. [Edit 0,5/5 parce que 1 c'est trop]
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 juin 2016
    Ma note, en vérité, est aussi aléatoire que je suis indécis à propos de ce film testamentaire où Lynch brasse tous les grands thèmes de son cinéma, citant la plupart de ses films, de façon volontairement absconse. Plutôt que de s'écharper à déchiffrer chaque scène pour en tirer des messages cryptiques, comme la clé vers une compréhension nouvelle et définitive des nœuds émotionnels de l'intrigue, je crois surtout que l'ami David invite à se laisser porter par un cauchemar de plus en plus labyrinthique, devenu si touffu que même l'auteur lui-même relâche sa propre maîtrise pour redonner toute leur emprise et toute leur force aux peurs et aux mécanismes intimes qu'il a cherché à décortiquer tout le long de sa filmographie. Ainsi, en refusant de se livrer comme un tout que l'on peut disséquer organe par organe, en laissant apparemment irrésolus bien des visions et bien des symboles, Inland Empire regonfle a posteriori d'une force nouvelle toute la filmographie de David Lynch, brise la maîtrise apparente du réalisateur qui arrange ses films comme s'il pouvait réellement cerner la complexité des tourments qui l'ont toujours intéressé, et redonne au cinéma toute sa force en tant que vecteur d'espoir face à l'incertitude et de catharsis face à nos peurs les plus enfouies (les différents niveau de lecture imbriqués dans un jeu de gigognes mettent directement le spectateur au cœur du film). S'il est sans doute un peu long, et que j'ai comme pas mal de monde été assez perdu pendant une bonne heure et demi, le parti-pris de cette oeuvre testamentaire est parfait de modestie, s'offrant non comme l'aboutissement d'un univers et d'une Oeuvre fermés sur eux-mêmes, mais au contraire sur l'ouverture de celle-ci vers son public et vers tout ce que le cinéma peut encore nous offrir, tout ce que l'Art peut encore soulager. Très difficile d'accès, et pas complètement fait pour moi, mais je salue le geste.
    The Claw
    The Claw

    62 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mars 2016
    Amateurs de l'étrange et du bizarre, adorateurs de l'incompréhensible, de l'inquiétant, de l'angoissant et de l'énigmatique, ce film est pour vous. Pendant près de 3 heures, David Lynch nous emmène dans un cauchemar hypnotique, dans lequel il vaut mieux être préparé à se perdre. Au niveau du scénario, ça va être très difficile à résumer, mais disons que nous aurons affaire à une mise en abîme dans une mise en abîme dans une mise en abîme (et ainsi de suite...). Ce que je reproche à ce film, c'est son esthétique : en effet, habitué aux merveilleuses images particulièrement léchées que David Lynch nous proposait dans ses précédents films, j'ai été déçu par la photographie de celui-ci. Ma déception s'arrêtera simplement à cela, mais c'est déjà beaucoup pour moi, car ce que j'appelle l'"esthétique Lynch", c'est sacré!
    Pour le reste, on retrouve les thématiques lynchiennes, et la bande son, comme à son habitude, est particulièrement bien trouvée. La durée du film pourra en rebuter certains, et c'est sûr qu'on ne le regardera pas tous les jours. Mais les amateurs de l'étrange auront compris : il faut au moins le voir une fois, car ce film n'est pas seulement un film : c'est une expérience.
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