Derniers Avis : Inland Empire - Page 15

Difficile de donner une note à ce dernier et tant attendu David Lynch. En effet, soit vous le considérez comme un film ni plus ni moins, et vous lui mettez 1 étoile, soit vous y voyez autre chose, sorte d'oeuvre d'art supérieure, hybride total entre le rêve et le cinéma et vous lui mettez 4 étoiles. Personnellement, j'ai été très déçu parce-que dans "lost highway" ou dans le très particulier "twin peaks", même balloté entre illusion et réel on a toujours l'impression d'avoir un pied dans ce dernier. En clair, même si cette impression est fausse, cela rythme nos réflexions et notre attention. Sauf que dans "Inland empire" au bout de 20 mn vous avez la tête sous l'eau et vous n'y saisissez plus rien jusqu'à la fin... soit à peu près 3h plus tard! Même si je dois reconnaître que Laura Dern joue très bien, que filmer à la caméra DV est novateur et très intéressant d'un point de vue technique et que certaines scènes ont vraiment la patte Lynch (troublantes, névrotiques, avec des ellipses en tout genre) cela me paraît bien maigre par rapport aux chefs d'oeuvre dont le réalisateur a été à l'origine précédemment et qui paraissent plus rythmés et cohérents (si tenté que cela existe avec l'ami David!)... Maintenant vous trouverez toujours un critique d'art qui vous dira "c'est génial!". Mais dans ce cas il n'apprécie pas ce film comme tel mais plutôt comme un cauchemar artificiel; la différence est là. A voir nénmoins car, cela au moins est certain, "Inland empire" est un ovni.

Ce dernier film de David Lynch suit et confirme ce qu’il a dèjà fait dans Mulholland Drive, il nous immerge dans un monde étrange, angoissant, intriguant. Durant la première heure, j’ai trouvé l’ambiance très claustrophobe, les couloirs où se perd Laura Dern donnent vraiment l’impression d’être enfermé, d’être dans un monde labyrinthique dont il est difficile de sortir. Il n’est pas aisé de fixer une histoire véritablement rationnel, ni une chronologie bien précise. David Lynch livre 3h faite de suites d’images où il existe des clés qui nous sont données, des objets et couleurs qui reviennent sans cesse mais aussi des lieux plusieurs visités sous d’autres angles comme une chambre, des escaliers, des rues. A chaque apparition dans ces lieux, le personnage revit soit la même scène, soit une toute autre scène mais à chaque fois on la perçoit différement car les évènements ont avancés, on sait de nouvelles choses sur le personnage et donc notre interprétation est différente. Ce que je trouve épatant c’est que l’on peut soit même inventer le scénario, on se fait soit même son histoire, toutes interprétations en fonction de ce qu’on l’on voit est juste, il n’y a rien de précis. Le but de Lynch étant de nous immerger dans un monde psychologique où règne la peur, le mal, le sexe. Laura Dern incarne plusieurs personnages à la fois, elle les joue très bien, elle réussit superbement à retranscrire la peur, l’incompréhension face à ce qu’elle vit. On voit bien qu’elle est complètement affolée dans ce cauchemar sensoriel très agressif. Et l’on se demande si ce n’est pas nous que Lynch emmène dans cette fiction, ce monde de pensée où la réalité du temps n’existent plus et où l’on peut être deux personnes à la fois. Encore une fois, nous sommes dans les quartiers de Los Angeles et sur Hollywood Boulevard qui semble une ville finalement très étrange à travers la vision de Lynch. Seul petite chose à ajouter, j'ai trouvé le film quand même un peu trop long, 2h30 aurait suffit.

David Lynch est décidément hors norme... Bien que admiratif de ces oeuvres, je dois tout de même avouer que celui ci (INLAND EMPIRE) est trés dur... des méandres psychiques, des tournures estétiques originales et trés complexes; On voit dans ce film de la noiceur, du suspense, des questions (lorsqu'il evoque INLAND EMPIRE), on voit et re-voit les même images, 2 à 3 fois dans le film... exactement les mêmes mais le film ayant avancé on ne les voit n'y ne les comprend de la même façon... Laura Dern y est enormément plus inspiré que dans les autres films ou je l'ai vu... les histoires, les scènes, les musiques tout s'enchaine comme lorsqu'on rêve, ou cauchemarde. Une expérience à voir, à vivre et à ressentir...

Un grand regret: Lynch s'est laissé tenter par la droite (je parle de géométrie): ce film n'est que la continuation presque "logique" de Eraserhead, Lost Highway et - dans une certaine mesure - Mulholland Drive. Enfin "logique"... toujours est-il qu'il innove sans créer, nuance que voud devriez comprendre si vous aimez l'art en géneral. - Et savoir la forme que l'on va donner à une oeuvre avant d'en avoir besoin, de cette forme, ça me dérange.

Ce film est un concentré d'émotions, de sentiments plus distincts les uns que les autres. Nous sommes spectateur mais David Linch nous projette dans son film, alors nous devenons le personne qui sombre dans un trou plus profond qu'il n'y parait. Nous sommes comme l'actrice qui se perd à jouer son rôle ne distinguant plus le fictif du réel. Notre chute est lente mais nous en avons conscience et luttons devant cet écran pendant les 2h52 min du film, car si le temps s'écoule lentement nous nous rendons compte davantage de notre descente. Où? aux enfers? Si David Linch réussi encore cet exploit de nous poser ces question perverses que nous n'avions pas d'ordinaire l'abitude de nous poser nous sortons d'Inland Empire perdu et étonné qu'un tel film nous mette dans un état pareil où nous ne savons pû qui nous sommes.Un état de mal être nous saisi est alors peut il nous permettre de quitter la salle? Mais ces sentiments que l'on parvient à ressentir sont ils les notre? Alors s'il est difficile d'accorder à ce film une note il ne reste pas moin surprenant mais il faut seulement prevenir le spectateur que s'il est bouche béante et pleure il ne doit pas en avoir peur et se préparer psychologiquement à assister à un moment dure et de questionnement. Un film psychologiquement déroutant.
= Personne sensible s'abstenir!

Les vrais amateurs de David Lynch ne seront ni déçus ni dépaysées et en auront pour leur argent avec ces trois heures de bobine. Je me pose néanmoins beaucoup de questions sur ce cinéaste dont j'ai l'impression que chaque oeuvre est une sorte de variation sur ses précédentes. Comme d'habitude, un patchwork labyrinthique complètement éclaté et mélangé de séquences, situations, personnages, tous plus mystérieux et inquiétants les uns que les autres et dont il est évidemment vain d'en chercher une logique objective. Ajoutons cependant un détail esthétique d'envergure même si cela ne saute pas spécialement aux. Tout le film est tourné en vidéo. Je trouve que c'est une grande réussite qui permet selon moi d'aboutir à certaines séquences absolument magistrales qui dépassent le trip esthétisant, qui peut être vu à la longue comme sur-fait, et se rapprochent d'une captation beaucoup plus sensible à échelle humaine (plus européen qu'hollywoodien).

wouuuuaaaachhh! Un film qui fait piouuuuuuu dans le cerveau... Lynch au sommet, un film exposable dans un musée, à voir peut être, à vivre sûrement.
On a pas souvent l'occasion de dire : "Wahou c'est la première fois que j'ai vu ça au cinéma".

Un peu déçu par ce David Lynch en dessous de Mulholland Drive et de Lost Highway.
On retrouve cependant l'atmosphère oppressante et pesante des films de Lynch où se melent fascination et malaise.
On avance en retrouvant differentes personnalités de cette femme morcelée.
Perturbant.

Je crois que je n'avais jamais vu quelque chose comme ça. Ca n'est pas un film c'est une oeuvre d'art. On ne le regarde pas on le vit, INLAND EMPIRE est une expérience pas un film, on en sort sans savoir quoi dire, car il n'y a rien à dire juste à se laisser emporter par l'oeuvre. Désormais lorsque j'entends les mots "stressant", "cinéma", "film", je pense à ce monument et je peux dire, je viens de voir le premier film de ma vie.

Le meilleur Lynch auquel j'ai "assisté" car on ne voit pas un Lynch, on le vit. Une expérience sensorielle éprouvante, une incompréhension probable, des interprétations très personnelles de ce film qui ne peut être répértorié dans aucun genre à mon avis, à par peut-être si quelqu'un inventait le registre "labyrinthe intérieur". Les scènes et les expressions sont mises en abîme, et perdent le spectateur. Mr David Lynch m'a angoissé durant ces trois heures de pur cauchemar. On prend conscience du travail établie à faire un film lorsqu'on voit des montages aussi complexes, symétrie des actions, emboitements des pièces d'un puzzle dans les limites de l'hésotérique. J'ai déjà hâte de le revoir maintes et maintes foies pour réussir à en déchiffrer le maximum. J'ai quand même fait nuit blanche à essayer d'utiliser toutes les combinaisons possibles pour déchiffrer cette indéchiffrable oeuvre d'art. Une dernière chose m'a choqué : COMMENT UN FILM AUSSI TORDU, VIOLENT, CAUCHEMARDESQUE ET INCOMPREHENSIBLE A-T-IL PU ETRE OUVERT A TOUT LE PUBLIC SANS ETRE SANCTIONNE D'UNE MENTION D'INTERDICTION !!! En gros je demande au centre de censure de faire sont travail...

Stressant de bout en bout, prennant bien qu'un peu long. On se pose des tonnes de questions à la fin. C'est moins bon que Mulholland Dr, ou lost highway, mais quand même, ce film reste d'un haut niveau. Certaines scènes sont excellentes. Les acteurs sont leur personnages. Une briante prestation. La réalisation est inquiétante… Un travail d'artiste.

J’avais beaucoup aimé Mulholland Drive, mais là je dois dire que j’ai été un perdu… Notamment par le premier quart d’heure très déroutant (pourquoi cette famille de lapins ???). On ne retrouve pas le plaisir de démêler (ou de croire démêler) les différents fils de l’intrigue comme dans le film précédemment cité. Inland Empire est, selon moi, un film inégal, avec de bonnes séquences (la partie finale notamment), mais avec beaucoup de « creux » où il est difficile d’adhérer dans ce « bric-à-brac » flou et trop intellectualisé pour moi.

Vous pensiez avoir vu le film le plus tordu de votre vie avec « Mulholland Drive » ? INLAND EMPIRE l’est 100 fois plus. A la manière d’un cauchemar, les notions de fiction, de réalité et de temps perdent toute valeur ou logique, grâce aux effets dont Lynch a le secret : des mises en abîme dantesques et d’éprouvants brouillages d’esprit. La beauté de cet empire réside dans son style onirique et dans le fait que bien qu’il soit totalement indéchiffrable, il fascine. Si indéchiffrable que l’on ne peut distinguer si celui-ci est un chef d’œuvre ou une arnaque retentissante, si le scénariste détient la clé de son colossal puzzle ou si au contraire, son scénario n’est qu’un bordel incompréhensible et faussement profond. Mais INLAND EMPIRE doit sans aucun doute déceler des secrets (tellement) savamment imaginés, que l’on ne pourrait le croire sans but. Cependant, arrivé à un certain point, il est dommage que l’on n’y comprenne pas grand chose, car une compréhension incomplète d’une œuvre empêche de l’apprécier à sa juste valeur (selon moi). Quoi qu’il en soit, David Lynch nous invite à perdre tout repère, pour un plongée vertigineuse dans son univers, dans son INLAND EMPIRE : Hallucinant, troublant, hypnotique, les avis sont partagés, et pas seulement entre les spectateurs mais en chaque spectateur.

Il m'a laissé perplexe mais après coup j'ai bcp aimé. Peut-être est-il trop long, s'il y avait une demie-heure en moins, alors je dirais chef-d'oeuvre. Mais bon, désolé, je ne peux pas. A voir, cela dit.

Totalement conquis par « Mulholland Drive », je me suis plongé dans les trois heures d’ "Inland Empire" avec avidité. Résultat des courses : je suis resté sur ma faim (et sur ma fin) après une longue après-midi dans le brouillard. David Lynch dérape et son mystère si convaincant ailleurs devient ici de l’incompréhension totale. Si la base est simplissime (une actrice confond son rôle avec la réalité), le traitement est artificiellement brouillé. L’ouverture de pistes qui ne mènent nulle part devient répétitive et lorsque, parfois, on croit apercevoir un semblant d’explication (comme ce fut le cas avec « Mulholland Drive ») c’est pour nous perdre à nouveau mais sans la moindre délectation. Désolé, mais les qualités de cinéaste de Lynch ne sont pas suffisantes pour digérer cet embrouillamini attristant et pourtant si magnifiquement interprété (Laura Dern est formidable) ! A la prochaine Mr Lynch.