quand on rentre dans une salle obscure pour voir un film de David Lynch, c'est comme si on visitait son laboratoire. on découvre petit à petit qu'on est l'objet d'une expérience dont l'objet est souvent:"sommes nous de vrai cinéphiles". en effet, tout cinéphile qui se respecte ne dormira pas devant se film à la naration expérimentale, mais au contraire, sera en admiration devant le génie d'un fou qui s'exprime autant par une bande son flippante a souhait que par ses plans, filmés comme des tableaux vivants, spécialité de Lynch qui n'a jamais caché ses gouts pour la peinture. contrairement à ce que certains prétendent, Lynch ne suprend pas avec ce film, il confirme. C'est tout son unnivers qui s'exprime ici, sans doute encore plus que dans ses précédents films. Lynch a toujours montré une fascination pour le subconscient de ces personnages, comme dans Eraserhead ou Mulholland drive. Ce film est tout simplement l'aboutissement de son questionnement, le sommet de sa filmographie, un chef d'oeuvre tout simplement. Quant à ceux qui disent n'avoir rien compris au film, je dirais que tout ce révèle, tout s'explique, tout se regroupe après environs 2h30 de films et que ce film finalement, raconte le parcourt intérieur d'une femme en quête d'acceptation d'elle même, de ce qu'elle est, a été, et sera. j'ai compris 80% du film (c'est honorable pour un film de Lynch) etj'ai surtout été touché par la justesse du propos, la qualité de l'interprétation, les cadrages et l' éstéthique générale du son et de l'image. je me suis supris à voir mon coeur palpité, ce qui est finalement normal avec Lynch, l'homme qui sait faire flippé son publique avec rien, un son, une image, un mot ou une atmosphère.
ajoutez y des acteurs vraiments exceptionnels, Jeremy Irons et Laura Dent en tête.
en conclusion, si vous vous dites cinéphiles, fan de lynch ou si vous êtes en quête d'un cinéma expérimental loin des daubes qui envahissent nos salles de cinéma, ce film est pour vous.