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mister
17 abonnés
202 critiques
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5,0
Publiée le 25 avril 2008
4 étoiles car il est difficile de mettre quelque chose d'autre, tant l'ambition du film dépasse mon entendement. J'avoue avoir été complètement dérouté au milieu du film et je suis donc allé glaner des clés pour ouvrir les portes de cet univers hors limite des capacités de mon esprit. A la lumière de ces explications, j'ai beaucoup apprécié le second visionnage de cet oeuvre vertigineuse, très ambitieuse mais très hermétique. Le propos du film est une représentation du processus fusionnel qui s'accomplit entre le protagoniste réel d'une histoire, l'acteur qui joue ce protagoniste, le personnage joué par l'acteur et au final le spectateur qui regarde jouer l'acteur, pour que l'émotion qui transit dans ce processus permet à chacun de ressentir et de se nourrir de l'expérience d'autrui, et donc se d'enrichir humainement. Ce qui est montré est une mise en images de cette fusion graduelle qui va s'emparer de l'acteur vis-à-vis de son personnage, du personnage vis-à-vis du protagoniste et au final du spectateur vis-à-vis de l'acteur qui va apporter cet enrichissement humain, cette émotion que l'on a tous ressenti à la vision d'un film qui nous a ému. La mise en image de ce processus d'empathie, ou d'identification comme on voudra, est effectivement très ambitieuse. Elle est représentée sous la forme d'une spirale, d'un vertige, d'un gouffre qui va fusionner le protagoniste, l'acteur, le personnage jusqu'au spectateur et provoquer sa libération comme on le voit dans la dernière scène du film.
Je ne peux pas classer INLAND EMPIRE parmi les chefs d'oeuvre de David Lynch. On aurait pu retirer une trentaine de minutes (les scènes tournées en Pologne) mais le film reste admirable. C'est un pur film cérébral où nous nous projettons dans l'imagerie mentale d'une Laura Dern éblouissante, voir la scène de meutre sur Hollywood Boulevard, avec la belle idée de la flamme de vie. Un cinéma de délire hypnotique fascinant, la scène avec les lapins est angoissante. Cette dernière rappelant en quelque sorte Erasehead. L'image est moins jolie, utilisation de la vidéo, mais l'altérité peut être utile en art. C'est du cinéma sensitif dont il ne faut absolument pas chercher à découdre les méandres d'une intrigue plus que complexe. Dans Mulholand drive, Naomi Watts vivait intensément son délire (confusion fantasme/réalité), ici c'est la confusion vie réelle/vie du rôle du film qui est en jeu. Lynch nous livre aussi une vision acerbe du cinéma hollywoodien avec une nouvelle fois une façon sans égale de "jouer" avec l'érotisme dans des scènes jamais grivoises (voir les scènes avec les filles polonaises). La peur sourde vient aussi de l'intérieur telle une douleur térébrante (scène lors du tournage du film où celle où une voisine avertit l'actrice d'un futur grand danger). Harry Dean Stenton, un fidèle dans un rôle assez bref, est aussi éblouissant de mystère. A noter aussi une utilisation optimale de la musique ; Badalamenti est un des plus grands compositeurs actuels. Enfin, la scène finale, conjointe avec le générique, permet au spectateur de relâcher un peu de sa tension et de finir sur une noter optimiste et de revoir Laura Herring. Le film s'achève en fait comme Mulholand drive commencait, par une scène de danse, jouissive et filmée avec maestria.
Un délire hallucinatoire comme seul Lynch pouvais en faire !! 3h d'hallucination à ne cesser de se demander si on à pris de la drogue ou si on est réellement réveillé. A ne conseiller qu'au seul fan de Lynch
Lynch transforme l'énigme policière en labyrinthe mental. "Inland Empire" prolonge "Mulholland Drive" avec plus de cohérence et en plus abouti, presque sans bizarrerie superfétatoire. On est dans l'anamnèse et la fantasmagorie, le dédoublement de personnalité, les jeux de réel et de représentation (d‘autant plus réussis que les comédiens jouent à la perfection), les collisions d'espaces et de temps... La paranoïa est omniprésente et on pense par moment assister tout simplement au spectacle d'une conscience sombrant dans la folie. C'est envoûtant et terriblement angoissant, mais peut-être un peu trop long.
Inland Empire marque de manière cinglante les dérives d’un réalisateur qui laisse libre cours à son imaginaire, sans idée directrice et sans jamais se demander si le partage avec son public est encore possible. A force de vouloir faire « du Lynch », le cinéaste tombe dans l’auto-parodie et le nombrilisme. On peut également se demander ce qui a prit à David Lynch d’utiliser la DV. Lui qui nous avait habitué à un esthétisme maitrisé propose ici un film d’une rare laideur. La comparaison avec la beauté picturale des plans de Lost Hiway et Mulholand Drive fait très mal. Bref, Inland Empire est un film moche, long et hermétique, à réserver aux fanatiques du maitre.
INLAND EMPIRE, véritable film-ovni ou comment faire perdre la tête au spectateur? David Lynch poursuit son trip avec cette œuvre inclassable, d’une singularité rare; on reste captivé par ce(s) personnage(s) qui déambule(nt) dans ce labyrinthe des méninges à l‘infini pour finalement se retrouver dans la même situation que nous : échoué au milieu de nulle part. On essai de comprendre un minimum dans quoi le cinéaste veut nous embarquer mais après 2h50 de spectacle (plutôt déconcertant), on reste sur sa faim avec ce puzzle aussi complexe qu’étrange. Néanmoins, un savant mélange de surréalisme totalement hypnotique et de folie attractive pour une invitation au voyage cérébral un tantinet titillant et profondément singulier.
Autant je suis un grand fan de Lynch que ce film ci, bien que jouissant d'un bon visuel et de bons acteurs ne ma a aucun moment transporter comme j'ai pu être pendant le visionnage de lost hiwghay par exemple. Dommage!!!
Ce film n'a absolument aucun intérêt, ennuyant, bête, vraiment trop incompréhensible et m'agace plus qu'autre chose. Bref encore un film que je vais virer de ma DvDThèque...
Que pensez de cette oeuvre de Lynch si déroutante et dur d'accès qu'elle ferait passer Mulholland Drive pour une production disney,on n'y comprend effectivement peu de choses, Lynch laisse le spectateur se faire ses popres interprétations sans lui laisser à aucun moment une seule clef de compréhension, transforme l'usine à rêve d'Hollywood en un interminable cauchemar sombre et éprouvant, Laura Dern transfiguré livre une interprétation stupéfiante .On en ressort troublé, dérangé par tant de noirceur tentant en vain de comprendre ce qui peut se présenter à nous, cherchant le lien entre le rêve, la réalité, la fiction, la logique onirique fait que rien n'arrive jamais à s'éclaircir.On en ressort aussi exténué que fatigué, l'expérience rude est accentué par la laideur de la mise en scène même si Lynch tente de donner ses lettres de noblesses à l'utilisation de la DV parfaite pour mettre en scène la terrifiante réalité de ce cauchemar lancinant , portrait d'une femme en quête d'elle même, de ce qu'elle est, de ce qu'elle sera et de ce qu'elle restera.Certaines scènes étranges laissent cependant perplexe(le passage avec les les lapins et ceux avec les prostituées qui dansesnt)comme si Lynch voulait en faire trop histoire peut être de frustrer encore plus son spectateur déja victime de la terrible machination qui se présente à lui.A voir pour un public très averti de l'expérience qui se présente à lui, mais attention Lynch devient trop obscur, il faut savoir s'arrêter à tant, il a trouvé avec ce labyrinthe inquiétant l'une de ses limites.
Ce nouveau film de David Lynch aussi bizarre que mystérieux est moins envoûtant que le chef-d'oeuvre Mulholland Drive ( en même temps, comment faire mieux? ). Cela dit Inland Empire, je pense, est supérieur visuellement à Lost Highway. Lost Highway qui bénéficiait néanmoins d'une ouverture parfaite mais qui s'est perdue dans des méandres sans fond. Ici, l'atmosphère est étrange dés le début et s'accommode de toutes hypothèses bien gardées tout en saccageant tous les stéréotypes du film-ovni, construisant au fil des presque 3 heures de film une histoire subliminale flirtant avec l'érotisme, les légendes, la mise en abîme, l'amour, le rêve et la mort. Même si on peut trouver le temps long, manifestement le scénario ne s'embête pas et joue des tours n'importe où. On sait même pas où on va et les clefs de l'intrigue sont tellement nombreuses qu'on ignore à la fin si on a compris au moins une chose. Coriace malgré des prostituées sans aucun rapport, une scène de théâtre où jouent des "ânes" au premier sens du terme sortis d'on ne sait où, des polonais et une troupe de cirque incohérents, un baiser lesbien final sympathique mais inutile et bien d'autres couloirs effrayants et sans compter les effets fondus, lumineux, rajouts d'images cauchemardesques, construisant un film plus que dérangeant sur l'amour. De bien jolies dames malgré tout, surtout celle qui regarde la télé.
Est ce quon peut aimer un film sans lavoir compris ? Oui si on le considère comme une uvre dart dont on nest pas obligé de comprendre toute la signification pour lapprécier. Il serait donc intéressant de savoir ce que Lynch a compris de son film quand on sait quil a commencé à le tourner sans scénario et que son titre a été choisi seulement pour sa phonétique Ce film labyrinthique, apparemment non structuré apparaît comme luvre cinématographique la plus libre et expérimentale de David Lynch. On y peut ressentir comme dans ses derniers films une ambiance de quelque chose qui se trame, un univers malsain, une atmosphère oppressante et morbide. Inland Empire reprend donc les mêmes procédé que Mulholland drive mais en se radicalisant au maximum. Le danger pour le réalisateur, si il ne renouvelle pas dans ses prochains films est quils risquent de devenir une caricature de lui-même. Néanmoins, David Lynch reste un grand créateur puisqu il a inventé le cinéma abstrait.
C'est vraiment trop space, trop long et incompréhensible. D'habitude, je comprends (ou je crois comprendre) les films de Lynch ; mais là, soit mon cerveau n'est pas assez flashé, soit je n'arrive pas à exploiter la partie subconsciente du humain (ce qui paraitrait normal, ètant donné que je ne suis pas un surhomme). David Lynch est fou et ca se respecte. Donc 2 étoiles car il fallait oser.
C'est très très spécial. Peut-être trop pour moi car je n'ai pas vraiment apprécié. Je reconnais absolument le talent de Lynch et tout est parfaitement agencé c'est nickel. Mais le film en lui-même j'ai trouvé les dialogues un peu creux et les personnages pas réellement intéressants...
De ce très très long film (3 heures qui paraissent bien 47...), on en sort avec une impression de noyade dans l'indéfini. Ce que j'ai d'abord vu comme une version hyper-cérébrale du film de Russ Meyer, LA VALLÉE DES PLAISIRS (BEYOND THE VALLEY OF THE DOLLS), n'est assurément pas une uvre que David Lynch destine à d'éventuels spectateurs, mais plutôt (et ça n'en est pas mois passionnant) à lui-même : Mise à plat de ses figures de styles, catalogue de ses obsessions et de ses thèmes récurrents, on est là en face d'un film-brouillon (au sens de «cahier de brouillon»), ce que la présence, jusqu'à la fin du film (qui se prolonge jusqu'à la dernière seconde... dur pour ceux qu'ont l'habitude de se barrer dès qu'apparaît le premier nom du générique !) de ses actrices fétiches (Laura Harring, Naomi Watts, Nastassja Kinski) ne fait que confirmer. Un film difficile, obtus, moins brillant que MULHOLLAND DRIVE, mais que sa construction labyrinthique rend particulièrement envoûtant.
Pas de révolution de style avec cet "Inland Empire" : on est dans la droite continuité de " Mulholland Drive" et de ses prédécesseurs, que ce soit par lhistoire, l'ambiance dégagée ou bien encore le choix des interprètes. Néanmoins ce dernier Lynch se veut pousser le bouchon encore plus loin dans le principe du film-expérience, se laissant ainsi littéralement aller dans un imbroglio incompréhensible à la limite du soutenable. On pourrait même parler de démarche jusque-boutiste tant la deuxième partie du film sétend longuement dans cet esprit décalé daccumulation et de juxtaposition de scènes irréelles et pleinement éprouvantes. Certes, il y a toujours ce semblant de logique cachée que Lynch sait introduire dans chacun de ses films, cette cohérence qui, à défaut de se trouver dans lintrigue se retrouve dans le senti. Mais Lynch nen a-t-il pas trop fait cette fois-ci ? Etait-il vraiment nécessaire de faire cette expérience aussi longue pour quelle soit efficace ? En somme, ce nouveau Lynch ne nous déçoit pas par sa force empirique et sa recherche sans cesse plus poussée de la quintessence même du cinéma, mais reste à savoir si vous vous sentez prêts à souffrir plus de 2h30 pour en profiter