Hypnotique, dérangeant, irréel, expérimental, psychologique, déroutant, cauchemardesque, etc. Tous ces qualificatifs sont insuffisants pour arriver à qualifier ou à exprimer ce que lon ressent ou vit durant près de trois heures.
Un brouhaha inimaginable, une multitude dimages épileptiques à vous en brûler la rétine. David Lynch (Eraserhead - 1976, Elephant Man - 1980 & Dune - 1985) nous revient six ans après son dernier long-métrage : Mulholland Drive (2001), armé de caméras numériques (une première pour lui) et sans scénario !, où il arpente les bas fond de Los Angeles avec la traversée de Hollywood Boulevard, parsemées de prostituées où il suit pas à pas la descente aux enfers de lactrice Nikki Grace (interprétée par lépoustouflante Laura Dern). Si on devait vous résumer ou expliquer INLAND EMPIRE, chose quasi-impossible, voir même inconcevable, on pourrait simplement, avec beaucoup de paresse, vous dire quil sagit de plusieurs histoires différentes, misent bout à bout pour au final, nen faire quune !
INLAND EMPIRE qui signifie « Empire de lIntérieur » est bel et bien un chef duvre, mais une uvre expérimental à ne pas laisser entre les mains de spectateurs novices. En effet, pour apprécier ce film aussi bizarre quil puisse être, il faut être assurément un passionné de David Lynch. Car un spectateur lambda, qui na jamais vu une de ces uvres ne tiendra pas le coup, et risque fort de sombrer dans lincompréhension totale.
Un film mystique aux allures de bad trip, où nimporte quels spectateurs, quels quils soient, risque à tout moment loverdose. Un film qui vous fait leffet dune grande claque, où lincompréhension règne du début à la fin, malgré une mise en scène, un montage et une réalisation au summum de ce que lon pouvait attendre de ce cinéaste, après seulement une dizaine de films à son actifs !