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Shiba Otoko
48 abonnés
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2,5
Publiée le 23 août 2023
Ce film sur deux amoureux pauvres des campagnes montagneuses napolitaines vers 1950, qui éprouvent les pires difficultés pour se marier, est fondamentalement sympathique. Mais il propose une très lourde caricature, vraiment peu fine, et de ce fait pas drôle, ce qui est gênant pour une comédie, du monde qu'il entend décrire et dénoncer. Tant de lourdeur dessert le propos, même si l'on suit volontiers l'histoire malgré tout.
Encore ici l’exemple de la vitalité du cinéma italien d’après guerre dans son pari de s’immerger dans la réalité du pays, ici dans les décors naturels d’un petit village napolitain avec des comédiens en majorité non professionnels . Le film n’en sacrifie pas pour autant les ressorts scénaristiques de la comédie, parfois de manière un peu appuyé , mais les comédiens principaux en s’appropriant tout à la fois le registre de l’ authenticité et de l’artificialité du jeu, malgré l’opposition dans les termes , donne au film un ton singulier et attachant qui fait penser par certains aspects au cinéma d’avant guerre de Pagnol.
Renata Castellani est aujourd'hui un cinéaste oublié. Ce constat amer, sera contredit par qui découvrira cette merveille qu'est "deux sous d'espoir". Couronné à Cannes en 1952, ex æquo avec "othello" de Welles, Castellani était alors une figure essentielle du cinéma italien. Ce film ouvrit la voie au " néo réalisme rose", lui même annonciateur de la comédie italienne.
Antonio revient dans son village de la région napolitaine, après un temps passé comme militaire. Carmela tombe amoureuse de lui, d'un amour qui finit par être partagé.
Le film ne se contente pas de donner de l'espoir et de la joie, il invite aussi à la réflexion.
Il y a des rééditions dont on se demande la pertinence. Avec ce film, c'est tout le contraire. Formidable redécouverte que ce film, dont le réalisateur un an après le grand prix obtenu au festival de Cannes, reçu le lion d'or avec son film suivant "Roméo et Juliette ".
Sans réserve on peut recommander ce film essentiel à tout aficionado du cinéma du patrimoine.
Entre le néoréalisme et la comédie à l’italienne « Deux sous d’espoir » illustre la force du cinéma transalpin de l’époque ( les années soixante) marquant au fer rouge la misère d’un village où les traditions et particulièrement le patriarcat interdisent toute évolution possible. Il faudra l’obstination d’un jeune homme qui revenu de l’armée, prend peu à peu conscience des entraves du système pour s’en dégager avec difficulté. La mama ne compte que sur lui et sur le peu d’argent qu’il ramène de ses petits boulots chaque fois compromis par la belle Carmela . Elle met toujours les pieds dans le plat, par amour, jalousie ou chagrin . Une chronique villageoise qui soixante-dix ans plus tard justifie la palme d’or 1952 attribuée à Cannes. Tous les acteurs sont du cru, les décors, véritables. Aujourd’hui ce film est une preuve éclatante et vivante de l’ardeur du cinéma transalpin du moment. Et qui plus est un témoignage indispensable ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Le distributeur Les films du camélia poursuit ses belles initiatives en matière de cinéma de patrimoine. Ainsi, trois ans après la ressortie de L’enfer dans la ville (1959) de Renato Castellani, c’est au tour de Deux sous d’espoir du même auteur de bénéficier d’une version restaurée 4K et d’être de nouveau à l’affiche de nos cinémas. Malgré une Palme d’or obtenue lors du festival de Cannes de 1952, ni le film ni le cinéaste italien n’est entré dans la postérité du 7ème art. La faute en revient peut-être à l’ombre faite par Othello et son très médiatique auteur, Orson Welles, colauréat du Grand Prix (dénomination d’alors de la Palme d’or) de l’édition cannoise 1952. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2022/04/02/deux-sous-despoir/
excellent film tourné en grande partie avec des comédiens amateurs, même si le scénario est un peu chaotique et ne tient pas toujours la route, les deux acteurs principaux tirent bien leur épingle du jeu, ce film doit préfigurer le genre "comédie à l'italienne" qui fait la renommée mondiale du cinéma italien des années 50/60/70 qui hélas est bien mort aujourd'hui
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2,5
Publiée le 27 juillet 2013
Tournè dans des dècors naturels, avec peu de moyens et des acteurs non professionnels, il est difficile de croire que "Due soldi di speranza" ait reçu la Palme d'or au festival de Cannes 1952, ex-aequo avec le "Othello" d'Orson Welles! Boscotrecase, ce beau village des environs de la belle Naples, est le centre de l'histoire où Renato Castellani se fourvoie dans le nèorèalisme! On y voit un homme, qui, à la fin de son service militaire, rentre chez lui pour chercher un emploi lui permettant de nourrir sa mère (ne pas se fier à sa dentition mais à son naturel) et ses soeurs! Mais un assemblage de scènes disparates, aussi sympathiques soient-elles (tous les petits boulots d'Antonio: sonneur de cloches, livreur de bobines, colleur d'affiches, aider les attelages dans une pente raide, etc.) ne suffit pas à maintenir l'intèrêt! Et puis Vincenzo Musolino manque de charisme et Maria Fiore ne fait que hurler! Reste une èpoque, cette misère à l'italienne et les provocations de l'amour qu'on ne peut pas avouer! Dans le même genre, on lui prèfère « Sotto il sole di Roma » du même Castellani...
Grand Prix du Festival international du Film (ancêtre de la fameuse Palme d'or !!!) à Cannes ex æquo avec l'"Othello" d'Orson Welles, "Deux sous d'espoir", qui est un film néoréaliste mais avec un ton tourné résolument vers la légèreté, préfigure ce que feront en mieux quelques années plus tard les grands maîtres que sont Mario Monicelli, Pietro Germi et Dino Risi avec le genre de la "comédie italienne". Il manque un fond social (excepté peut-être dans la scène du commissariat qui met face à une injustice tellement absurde qu'elle en devient drôle !!!) pour pouvoir prétendre être un grand film, mais l'ensemble est suffisamment dynamique et suffisamment bien interprété (au passage l'actrice principale est très loin d'être déplaisante à regarder !!!) pour en faire un film frais et très agréable à visionner.
Pourtant palme d'or à Cannes en 1952, la qualité de "Deux sous d'espoir" nous semble aujourd'hui inaccessible. Se refusant à toute portée critique, le film aurait fait transition entre le néoréalisme et la comédie à l'Italienne, sans pourtant démontrer les atouts ni d'un genre ni de l'autre... A noter, la scène de feu d'artifice "plagiée" 10 ans plus tard par Henri Verneuil dans "Un Singe en Hiver".