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traversay1
3 568 abonnés
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3,0
Publiée le 2 août 2016
Une rareté de Dreyer les fagots. Tourné en Norvège, entre Le maître du Logis et La passion de Jeanne d'Arc, cette romance pastorale contrariée par le projet d'un mariage arrangé est un film apaisé et presque souriant. Du Dreyer light en quelque sorte mais pas sans charme et avec du suspense, qui plus est. On ne peut voir aujourd'hui qu'une copie médiocre de 71 minutes (115 à l'origine) sans accompagnement musical.
Bien moins connu que d'autres œuvres de Dreyer (comme "Pages arrachées au livre de Satan", qui le précède, ou "Vampyr"), "La fiancée de Glomdal" est pourtant un film majeur du cinéaste danois. Tourné en Norvège, sa façon d'exalter la nature, en des plans souvent magnifiques, le rend absolument fascinant.
Pourtant Dreyer, dont on saura plus tard à quel point il est un cinéaste du visage (La passion de Jeanne d'Arc) et de la proximité des corps, est loin de livrer un film contemplatif, où seule la nature aurait droit de cité à ses yeux. La force inouïe de son film repose sur un équilibre entre précisément ses plans en extérieur et la façon dont il y inscrit ses personnages, sans jamais quitter le principe essentiel du scénario : "La fiancée de Glomdal" est avant tout un film intimiste, concentré autour de quelques personnages, au centre desquels figurent Berit, la fille d'un hobereau entêté, et de Tore, fils de paysans pauvres (...)