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Mathieu Dumont-Roty
40 abonnés
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5,0
Publiée le 15 décembre 2006
Comme son homologue Hotel Rwanda ce film montre l'horreur du génocide perpétré au Rwanda en 1994 et dénonce le laisser-faire de L'O.N.U. et du reste du monde. Michael Caton-Jones va plus loin que dans Hotel Rwanda en choisissant de nous monter les atrocités et la folie qui a émergé dans ce pays à cette époque.Au niveau des acteurs, John Hurt est toujours aussi bon et Hugh Dancy apporte une innocence et une incompréhension ensensée à son personnage.
Avril 1994, Kigali, Rwanda : un prêtre et sonnjeune apprenti vont devoir affronter l'horreur, la peur, leurs peurs, face à l'in-humanité. Extraordinaire film, surtout quand on sait que la majorité des figurants (+ certains des techniciens) sont des deux clans, qui aujourd'hui apprennent à vivre ensemble. Les français et l'ONU en prennent pour leurs grades ; et la éalité des faits est parfois difficilement visible. Mais il FAUT voir la VRAIE REALITE.
Un cran en dessous d'Hotel Rwanda pour une histoire qui reste profondément dramatique et essentielle à connaître. Un film plutôt bien joué et très dur.
Après Hotel Rwanda l'an dernier, Shooting Dogs est le deuxième film à parler du génocide rwandais en contant des faits réels. Le film est prenant et on aime la prestation de Hugh Dancy. Par contre, la fin aurait pu être évitée et Hotel Rwanda nous amenait plus souvent au bord des larmes. Les deux films ont d'ailleurs des similitudes, comme par exemple une histoire entre un occidental au Rwanda et une Tutsi. La pression monte au fur et à mesure que le film avance et celui-ci prend parfois des allures de documentaire, j'aurais préféré une caméra plus posée. Shooting Dogs dénonce également l'attitude de l'ONU face au conflit, comme Hotel Rwanda. Il pose les interrogations nécessaires. Bon film sur une histoire à garder dans nos mémoires. Les destins racontés dans le générique de fin sont bouleversants, c'est là que j'ai été le plus touché, en prenant un peu plus conscience de toutes ces vies brisées.
Un film qui va dans le sens d'Hotel Rwanda, (beaucoup de similitudes qui renforcent la complémentarité de ces 2 films) qui donne aux spectateurs la réalité de l'histoire du génocide rwandais de 1994. A voir absolument car vous ne regarderez plus les journaux télévisés de la même manière...
Sil y a un point commun entre ce film et le génocide rwandais, cest bien la discrétion gênante qui règne autour, pour ne pas dire carrément le tabou. Certes, ce genre cinématographique nest novateur ni sur le fond, ni sur la forme. Raconter une atrocité politique ou historique a de tout temps inspiré les réalisateurs, de John Boorman à Costa Gavras. Mais le résultat en est très souvent une uvre majeure qui noue la gorge et reste longtemps à lesprit. « Shooting dogs » fait partie de ces films là, dénonçant une évidence historique que les médias ont tenté de maquiller aux yeux du monde pour ne pas avoir honte. Honte de prétendre sauver le monde, honte davoir dit un jour « plus jamais ça », et de fuir lorsque cela va se produire. Le film remet la « communauté internationale » a une place bien plus modeste que ce quelle prétend avoir. En insistant habillement sur le regard des « acteurs-témoins » européens impuissants, la mise en scène réussit à montrer lhorreur sans être obscène ; les acteurs y sont pour beaucoup. On est à la fois emporté par lhorreur, bouleversé et scandalisé ; les yeux mouillés et la gorge douloureuse. Bref, si lon a décidé doublier cette atrocité qui nous dérange, que lon aille quand même pas jusquà renier cette superbe réalisation.
C'est un film honnête et bien fait qui décrit le (dernier?) génocide (siècle dernier). Un crime contre l'humanité auquel nous avons assisté, aussi impuissants que les héros du film. Plus que l'effroi dans le regard du Blanc (innocent), j'aurais aussi aimé que ce film nous parle de nos fautes (quelle que soit notre couleur de peau), des Rwandais (qui sont ceux qui ont souffert et qui en souffriront le plus), qui nous fasse mieux comprendre comment on est arrivé là. Comment ne plus y retourner. Refuser toute forme de communautarisme, n'en déplaise à un certain ministre de l'Intérieur.
Un brûlot sur un sujet aussi dramatique, aussi terrifiant, que le génocide au Rwanda, réalisé par Caton Jones, connu pour des films à succés tel que Basic instinct 2, il y avait vraiment de quoi être inquiet. Mais la présence de John Hurt, qui se trompe rarement, donnait en quelque sorte un certain crédit à l'entreprise. Et force est de constater que ce film arrive à exprimer la terreur, et surtout l'absurdité du génocide, en évitant toute explication autre que celle d'un possible complot venu de la haute sphère politique. Ces hutus qui errent, munis de machettes, autour du camp de l'ONU où se sont réfugiés les tutsis, et qui tuent machinalement dès qu'ils en ont l'occasion, est une image terrifiante et traumatisante car on sait que c'est arrivé. Ce côté "documentaire", cautionné par des survivants du drame, est le point fort du film. Bien sûr, à côté, il y a l'histoire de ce prêtre, qui finit par s'identifier complètement aux victimes tutsis jusqu'à sacrifier sa vie. Face aux atermoiments et à l'abandon de l'ONU, sa seule issue était le suicide. John Hurt sait admirablement exprimer le drame de cet homme. On peut toujours critiquer le côté donneur de leçon du film, qui attaque sans ambiguité l'attitude des militaires et de l'ONU face à ce qui était clairement un massacre organisé. Mais ce n'est pas seulement un film à "message", c'est un film qui décrit l'inimaginable et le fait de façon directe, privilégiant l'image au discours.
Decidement le monde anglo saxon est en effervescence. Les films politiques se multiplient avec plus ou mins de bonheur et Shooting Dogs peut se placer en haut du panier. Budget limité, le film en profite finalement. Resserrant l'oeuvre sur une histoire réelle, les auteurs du film observe les mécanismes d'un génocide et bousucule le spectateur, qui va constater qu'il a été protégé par les médias, trop soucieux de ne pas nous couper l'appétit à l'heure des infos. Opposant l'horreur à l'engagement, le film traite de la culpabilité, la foi et aussi la folie meurtrière. Le film est un regard occidental du drame rwandais mais il reste un témoignage sensible, poignant et nécessaire. Juste pour apprendre la nuance entre maintenir la paix et surveiller la paix.
Film bouleversant qui je l'espère marquera la mémoire de nombreux spectateurs car il ne faut pas se voiler la face, la réalité est cruelle mais l'humain peut l'être parfois encore plus ... Beaucoup d'émotion et de compassion pour ces rwandais meurtris par la vie durant ces longs mois de 1994 ...
Michael Caton-Jones a enfin décidé de réaliser une oeuvre un peu plus personnelle et il s'en tire plutôt bien avec cet excellent film sur le génocide rwandais. Reprenant quasiment la même structure que "Hotel Rwanda", il arrive à susciter l'émotion en ayant moins recours aux artifices hollywoodiens que le film précédemment cité. Plus digne et plus sobre, cette oeuvre n'est pas exempte de défauts et souffre d'une longueur excessive par rapport à l'histoire racontée. Par contre, le film a le courage de montrer les européens comme des lâches et d'aller jusqu'au bout de sa proposition. Seul le personnage de John Hurt est finalement racheté. Le film parvient à dresser le portrait d'un pays qui perd les pédales et à montrer les réactions différentes des êtres face à des événements qui les dépassent. L'auteur n'assène pas une morale, mais montre seulement une page peu glorieuse de l'histoire de l'humanité avec pudeur et sans en rajouter dans l'émotion putassière.