Adapté de la nouvelle « Joffroi de la Maussan » (17 pages) du recueil « Solitude de la pitié » (1932) de Jean Giono (1895-1970), le moyen métrage (51 mn) est une fable provençale (en décors naturels) sur l’entêtement de Joffroi, homme égoïste et de mauvaise foi, usant du chantage, tel un enfant gâté. Le film doit beaucoup à l’interprétation du rôle-titre par Vincent Scotto (59 ans) dont ce fut l’unique rôle de composition au cinéma (il apparait dans 2 autres films sous sa propre identité), étant plus connu comme compositeur (1874-1952), auteur de 4 000 chansons, 60 opérettes et 200 musiques de films dont 11 de Marcel Pagnol, celui-ci y compris. Dommage que la fin ne soit pas dans la lignée de celle des épisodes de la série « Alfred Hitchcock présente » (1955-1960), certes loin du monde de Giono… Ce dernier est proche de la nature et écrivit « L’homme qui plantait des arbres » (1953), parabole écologiste avant l’heure. Seule qualité de Joffroi, il aime ses arbres, au mépris de la loi et de la propriété : « Les arbres, c’est comme les personnes. On ne tue pas les gens parce qu’ils ne peuvent plus avoir d’enfants. On ne tue pas les pêchers parce qu’ils ne peuvent plus avoir de pêches ».