Stay Alive vient de l'imagination du réalisateur William Brent Bell et du producteur Matthew Peterman, qui en cosignent le scénario. Férus de jeux vidéo, tous deux souhaitaient créer une légende horrifique pour une nouvelle génération de gamers. L'objectif : marier à l'action survoltée et aux graphismes délirants des jeux vidéo les effets-chocs et figures de style d'un thrillerclassique.
Ce concept a retenu l'attention du réalisateur/producteur McG. Ainsi, Stay Alive a été développé avec l'appui de trois sociétés de production : Wonderland Sound and Vision de McG, Spyglass Entertainment et Endgame Entertainment.
"Matt Peterman et moi sentions que le public ado était mûr pour un tel film, mais il nous a fallu un certain temps pour convaincre les gens, car personne n'avait vraiment rien tenté de tel, confie Bell. Les intrigues et personnages des jeux vidéo sont devenus tellement riches qu'il nous paraissait sensé d'articuler un film entier autour d'un jeu, en conjuguant ces deux formes. Le cinéma et les jeux ont des règles narratives distinctes, mais nous croyions possible de les associer en une expérience cinématographique originale et captivante."
Avant de se lancer dans l'écriture, William Brent Bell et Matthew Peterman ont fréquenté les cafés favoris des joueurs pour s'imprégner du langage et du style de vie de cette communauté. "Nous jouions beaucoup, mais nous avions également besoin de nous documenter sur les pratiques et le degré d'investissement des "gamers", leurs goûts vestimentaires, leur langage, leurs relations", résume Peterman.
Les deux associés ont aussi fait appel au designer CliftyB, qui a conçu récemment le terrifiant "Gears of War" pour XBox 360. Au fil de l'écriture, CliftyB a pu apporter des réponses précises à de multiples questions portant aussi bien sur le vocabulaire des gamers que sur les stratégies de jeu.
Au-delà de l'univers du jeu, William Brent Bell a puisé son inspiration dans des classiques du film d'horreur comme Shining, La Malédiction ou Rosemary's Baby : "J'aime leur rythme très étudié, que j'ai cherché à retrouver dans certains plans d'une longueur inusitée qui font lentement monter l'angoisse et la tension. Mais j'aiégalement bâti quantité de scènes sur des résolutions flash, très graphiques, sanglantes et passablement décoiffantes."
Stay Alive fait référence à Elizabeth Bathory, "un personnage emblématique, une icône horrifique sophistiquée" (dixit William Brent Bell).
Riche, belle, cultivée, cette jeune femme fut mariée à l'âge de quinze ans au Comte de Transylvanie. Tandis que son époux bataillait sur divers fronts, elle s'ennuyait ferme dans son château de Csjethe et cherchait à se distraire. S'étant initiée à la magie noire, elle se trouva un hobby : emprisonner et torturer ses malheureux créanciers. Les choses ont empiré après la mort du Comte. Soucieuse de préserver sa jeunesse, Elizabeth a découvert que le sang frais avait un effet miraculeux sur son teint. Elle se lança alors dans une quête effrénée, enlevant, torturant et éventrant des dizaines de malheureuses jeunes paysannes vierges pour se baigner dans leur sang. Plus tard, elle ouvrit une école dans son château afin de disposer en permanence de 25 pucelles issues des meilleures familles.
De sinistres rumeurs ne tardèrent pas à se répandre sur le compte d'Elizabeth, obligeant l'Empereur Matthias II de Hongrie à ouvrir une enquête. Les conclusions stupéfièrent : Bathory était soupçonnée d'avoir sacrifié 650 filles ! Elle n'en échappa pas moins à la justice, tandis que ses complices se voyaient condamnés pour sorcellerie. Sa famille décida néanmoins qu'elle resterait à jamais confinée dans son château. Il est dit qu'elle y mourut, démente, dans une atroce solitude.
Celle qu'on baptisa la Comtesse Sanglante a inspiré plusieurs romans, filmset comics, mais sa légende s'est quelque peu effacée de notre mémoire collective.Une raison de plus pour en faire la méchante au coeur du jeu Stay Alive...
Pour la création de l'univers visuel, la productrice Gayle Busby a recruté deux studios réputés : Pixel Liberation Front (créateur de nombreuses animatiques pour les développeurs de jeux vidéo) et Custom Film Effects (qui se focalisa sur les plans composites).
"Il ne s'agissait pas simplement de concocter un jeu, souligne Kent Seki, directeurde création de PLF et superviseur des effets visuels de Stay Alive, mais deprojeter aux dimensions du grand écran des images et une trame ludiques étroitement liées à celles du film."
31 artistes de PLF ont consacré sept mois de travail intensif à la réalisation de 140 plans à effets, et notamment à la création de 8 environnements, 15 personnages et plus de 100 accessoires et trucages numériques. Seki et son équipe ont également incorporé dans le scénario du jeu des techniques infographiques familières qui ont fait récemment leur apparition dans les jeux hauts de gamme bénéficiant de systèmes plus robustes.
Stay Alive a été tourné en nuit américaine à La Nouvelle-Orléans pour bénéficier pleinement de son ambiance mystérieuse et de sa singulière beauté. William Brent Bell a élaboré avec le chef opérateur Alejandro Martinez un look qui associe procédés contemporains et figures de style classiques du cinéma d'horreur.
C'est après avoir vu le film de vampires Underworld que William Brent Bell et Mathew Peterman ont engagé comme chef décorateur Bruton Jones. Celui-ci a élaboré une "bible" à partir de trois principes directeurs : une imagerie basée sur le sang et le métal, dans ses divers états ; un brouillage systématique des frontières jeu/réalité ; une fusion de la technologie moderne et de l'expérience organique.
Les principaux acteurs de Stay alive ont tous figuré au générique d'une série : Frankie Muniz est Malcolm dans la série éponyme, la belle Sophia Bush a été révélée par Les Frères Scott, Samaire Armstrong a tenu un rôle récurant dans Newport Beach, Adam Goldberg a fait partie de l'éphémère aventure The $treet et Milo Ventimiglia a incarné Jess dans la série Gilmore Girls pendant deux ans.