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Roy Batty
164 abonnés
215 critiques
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5,0
Publiée le 15 octobre 2014
"Le Château de ma mère" est l'adaptation du deuxième roman (avec certains éléments du troisième) de Marcel Pagnol sur ses souvenirs d'enfance et ses séjours réguliers dans la petite maison de ses parents perdue dans les collines de Provence. Le second film d'Yves Robert est tout aussi réussi que le premier. On prend beaucoup de plaisir à retrouver ces personnages si attachants, à en découvrir d'autres réjouissants, à revoir les paysages somptueux des collines, à arpenter avec la famille Pagnol les berges du canal et à passer devant ce château si mystérieux qui intrigue tout particulièrement la jolie Augustine (Nathalie Roussel). Toutefois, sur la fin, le film va devenir plus grave, plus triste. C'est tellement émouvant d'entendre la magnifique voix de Jean-Pierre Darras (le narrateur) nous raconter le sort funeste de personnages qu'on a tant aimé, avant de nous dire ces phrases si belles et si justes de Marcel Pagnol : "Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants". Je ne peux m'empêcher de verser une larme à chaque fois. Comme dans le premier film, les acteurs sont tous excellents : Julien Ciamaca, Philippe Caubère, Nathalie Roussel (qui a un rôle plus étoffé), Didier Pain, Paul Crauchet et les petits nouveaux Jean Carmet, Jean Rochefort, Ticky Holgado, Geoges Wilson et Julie Timmerman, dans le rôle de l'effrontée Isabelle. La musique de Vladimir Cosma est une nouvelle fois superbe, avec un thème principal plus mélancolique, qui caractérise bien le personnage d'Augustine (notamment dans le très beau plan final).
Incroyable film qui sent bon les vacances et les premiers tourments des amours d'enfants. De 1966 à 1980, j'ai connu ce bonheur des vacances en famille, entouré de camarades qui ne grouillaient pas dans une court de récréation surpeuplée. Nous partagions la passion de la pêche, des bateaux, des explorations sur les berges des rias de la région. Là, j'ai passé les meilleurs moments de mon enfance loin des imbéciles et d'une ville tentaculaire devenue invivable. Enfin, aujourd'hui, je suis heureux car j'ai pu, comme Marcel Pagnol, vivre définitivement au milieu des beautés de mon enfance, la Bretagne. Ce film est un peu mon histoire. Ma maman, récemment disparue, était comme Augustine. Elle tricotait de magnifiques Pull-Over, Comme augustine tricotait de beaux costumes. Mais Maman vécut bien plus longtemps. Poésie, émotion, bonheur et mélancolie, quelle merveilleuse alchimie, pour un film extraordinaire.
Avec la gloire de mon père, le château de ma mère relate l'enfance de Marcel Pagnol avec une grande fidélité au roman auto biographique. Voilà un magnifique hommage rendu par Yves Robert et Marcel Pagnol le mérite amplement pour l'ensemble de son oeuvre inoubliable, ses chefs d'oeuvre incontestables tels que la Trilogie, Regain, Manon des sources..., le faisant figurer parmi les plus grands noms du cinéma. Avec le château de ma mère, nous découvrons la personnalité de sa mère au travers de l'excellente Nathalie Roussel, une femme et une mère telle qu'on peut en rêver, à la fois discrète, sensible, séduisante, aimante, à la fois bonne cuisinière et spirituelle, femme de foi, presque irréelle, presque un ange. On ressent également une incroyable sensibilité et une fragilité que la fin du film met en valeur avec force de manière inattendue. C'est à la fois touchant, tout empreint de nostalgie, avec des images magnifiques, toute la fraicheur et la saveur de cette région de la Provence. Mais le plus émouvant dans ce volet se situe dans les dernières minutes de ce film. On ressent comme rarement dans un film l'amour immense d'un fils pour sa mère, l'immense chagrin ressenti lors de sa disparition prématurée, la valeur inestimable d'une maman et le sillage de lumière indélébile qu'une telle maman peut laisser dans l'âme de ses enfants.
Yves Robert tourna le diptyque de Marcel Pagnol à la suite."Le Château de ma mère" de valeur équivalente à "La Gloire de mon père",adopte une tonalité plus dramatique,avec également un comique de situation accentué.Dès le premier quart d'heure,on retourne déja dans les collines des hauteurs marseillaises,là où le jeune Marcel s'épanouit pleinement.Un Marcel qui tous les samedi traverse avec sa famille un domaîne privé sans autorisation,ce qui donne lieu à quelques rencontres pittoresques.Un Marcel qui est subjugué par Isabelle,jeune noble autoproclamée qui le prend pour son larbin(des séquences qui me dérangent,mais passons).Un Marcel qui réussit avec brio son certificat d'études pour entrer au lycée.L'importante accrue du rôle de Joseph,toujours aussi pieux et d'Augustine,toujours charmante,est à noter.La musique de Vladimir Cosma souligne cette atmosphère nostalgique appuyée.On regrette la minceur du scénario et l'insouciance du premier volet.Mais la prose littéraire demeure aussi agréable à entendre,et particulièrement touchante dans un final juste,pas du tout larmoyant.
Beau et triste à la fois, quel mélancolie dans ce récit magnifique. Une pure merveille que l'on nous montre dès les premières sorties à l'école et cela est emplement justifié.
Malgré que ce film est vraiment aussi beau que le premier, j'ai toujours eu une grosse préférence pour le premier volet, malgré que j'ai découvert "Le château de ma mère" bien avant "La gloire de mon père".
il y a ici tout les ingrédients d'une belle production française familiale: Acteurs à l'accent chantant (Caubère fait chanter l'accent du midi de Joseph comme personne), paysages de vacances, histoire nostalgique narrée par une voix off reconnaissable entre mille.C'est très bien fait et cela atteint sa cible. Manque juste le charme et la magie. Trop classique et prévisible.
En le revoyant j’avais trouvé que l’adaptation des souvenirs d’enfance de Pagnol par Yves Robert avait pris un petit coup de vieux c’est encore plus flagrant avec « le château de ma mère ». Déjà à l’époque j’avais trouvé cette deuxième partie moins intéressante, moins prenante et moins sympathique même si on se laissait prendre au spectacle, en le revoyant aujourd’hui j’ai trouvé cela trop académique, trop sage , comme un élève qui récite bien sa leçon mais n’y met pas le ton et surtout l’accent.