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Nico2
84 abonnés
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5,0
Publiée le 31 mai 2010
Film culte des années disco, Saturday Night Fever, en plus d'être la photographie d'une époque révolue mais paradoxalement plus actuelle que jamais, est surtout un superbe film sur la jeunesse et la danse. Tony Manero vit dans une famille pauvre, a un travail qui ne le passionne guère, une bande de copains obsédés par la drogue et les filles, il ne peut être que lui-même le samedi soir sur la piste de danse du 2001, boîte disco à la mode, où il révèle un talent incroyable. John Badham (qui réalisera plus tard les cultes Tonnerre de feu et Wargames) parvient à réaliser un film où les néons et les boules à facette servent à masquer une réalité sociale plus sombre où chômage, violence et racisme sont les maîtres-mots. Le 2001 n'est pas qu'un endroit prétexte à la drague et à des séquences de danse superbement chorégraphiées, il est hors de l'espace et du temps, une sorte de jardin d'Eden dans lequel une jeunesse paumée se livre à des excès mais cherche surtout à vivre et oublier un quotidien trop dur. John Travolta eplose littéralement dans le rôle de Tony Manero, qui fera de lui une star. Sa performance est grande et lors des scènes de danse, il est tout à la fois grâcieux, élastique, charismatique. Il joue littéralement avec son corps et fait de chaque scène du 2001 un moment d'anthologie et un formidable plaisir des yeux. De plus, il arrive parfaitement à faire ressortir la dualité de son personnage, star la nuit et jeune paumé le jour. Tony ne vit que pour et par la danse, ce qui l'amènera à trahir Annette, une fille avec qui il se montre odieux, pour Stéphanie, jeune mythomane elle aussi déesse de la piste. Mais finalement, le parcours de Tony s'achèvera différemment de ce qu'il pensait et décidera de prendre finalement sa vie en main. John Badham joue sur les lumières pour insister sur la contradiction du 2001 avec le contexte social et signe des plans de toute beauté. La musique des Bee Gees magnifie l'ensemble. Saturday Night Fever est un chef-d'oeuvre.
John Travolta, qui venait d'être remarqué et très apprécié dans un second rôle du film "Carrie au bal du diable" de Brian De Palma, apparait pour la première fois dans le rôle principal d'un long-métrage dirigé par John Badham, un réalisateur polyvalent de talent. Le réalisateur a choisi John Travolta non seulement pour la beauté qu'il dégage et ses qualités de danseur mais également parce qu'il est d'origine italienne et que ce long-métrage se passe dans un quartier italien de New York. Pourquoi cette importance? Parce que le réalisateur filme le portrait d'un jeune homme provenant d'un milieu modeste, il montre que le protagoniste porte ses bijoux de croyant catholique, qu'il traîne en bande, qu'il aime Al Pacino et Sylvester Stallone, deux stars d'origine italienne, que son frère aîné est un curé, que ses parents croient en Dieu en effectuant des signes de croix chaque fois qu'il se produit une contrariété, bref le personnage interprété par John Travolta représente une image de la communauté italienne pauvre dans les années 1970. Le réalisateur montre le protagoniste tel qu'il est, un garçon beau, flambeur, dragueur, danseur, arrogant, jusqu'à ce qu'il devienne vraiment amoureux d'une fille. Et c'est à partir de ce moment que l'histoire se corse car cette fille affiche une sensibilité et une ambition différentes de lui et c'est cette originalité qui va l'attirer. Attention, ce film n'est pas une simple histoire d'amour, le réalisateur dresse un portrait de la jeunesse de ces années disco en affichant non seulement des flirts, des bagarres, des baisers, des danses magnifiquement chorégraphiées, mais aussi et surtout la psychologie de quatre d'entre eux. Et c'est cette complexité qui rend le film intéressant car le long-métrage finalement dans ses allures apparemment joyeuses et simples apparait comme un drame pessimiste. En effet, on a la sensation que la société est déjà un boulet pour cette jeunesse qui se retrouve impuissante face aux difficultés de la vie quotidienne et John Badham insiste également sur le racisme existant. Un film supposé disco et daté, il est en fait une oeuvre visionnaire car même si les générations d'après changent de style de musique, elles rencontrent toutes les problèmes de la vie dans la société du capitalisme. Un chef-d'oeuvre qui ne vieillira sans doute jamais et qui permit à John Travolta de devenir une star internationale.
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3,5
Publiée le 28 juin 2013
Le "Saturday Night Fever" de John Badham connut en 1977-78 un grand succès commercial qui relança en quelque sorte la mode des bandes de garçons dèsoeuvrès le samedi soir! Les dèhanchès de John Travolta avec ses cheveux noirs gominès et son costume blanc, la bande originale mythique et inoubliable des Bee Gees: toute une èpoque rèsumèe dans le film rèfèrence des annèes disco! La rèalisation est efficace quand la piste de danse se profile et Tony Manero / John Travolta redonne tout son sens au mot « icône » en s'acharnant comme un dieu vivant au son de "Stayin' Alive". À l'efficacitè de la mise en scène s'ajoute un scènario conventionnel et une version française vieillotte, mais il ne fait aucun doute que Travolta et Karen Lynn Gorney ètaient fait pour s'entendre sur la piste de danse! Oeuvre culte de toute une gènèration, "Saturday Night Fever" entraîne le spectateur dans le Brooklyn des 70's, avec sa boîte disco et ses paillettes, ses losers en quête de filles et ses prouesses sous stroboscope! En 1983, Sylvester Stallone en a même fait une suite, "Staying Alive", success story dans les règles de l'art hollywoodien. « Alors on danse » ???
On le sait aujourd’hui, l’article de Nik Cohn sur lequel le film est basé n’est qu’un tissu d’inventions de son auteur. Cependant, malgré ces accablantes révélations, Saturday Night Fever est resté un classique.
Le deuxième film de John Badham est effectivement une légende du cinéma américain des 70’s, ce qui pourrait paraître étrange pour un simple film de danse ou une simple comédie romantique qui lorgne un peu vers Roméo & Juliette. Tout simplement parce que La Fièvre du Samedi Soir n’est pas qu’une simple comédie romantique ou même un film de danse, mais surtout une chronique passionnante sur la ferveur des années 70’s. La mise en scène de John Badham épouse totalement le personnage de John Travolta (ne le filmant qu’une seule fois sans voir ses pieds), le suit comme une ombre dans son passage à l’âge adulte, pendant le moment où il comprend que savoir danser comme un dieu ne l’emmènera pas au sommet du monde, mais qu’il faudra se faire violence dans un monde qu’il n’accepte plus. Même si le film passe par des lieux communs du coming-of-age movie, comme la mort d’un de ses amis, l’ex-copine qui ne veut que le reprendre et le retour du grand frère, ces trois scènes sont magnifiées par une mise en scène d’une énergie incroyable, insufflée par un John Badham au sommet de son art.
Evidemment, une mise en scène seule ne peut pas faire le boulot, il lui fallait un interprète d’exception pour arriver à ses fins : John Travolta y est ahurissant, le rôle d’une vie. Jamais moqueur, toujours crédible, tour à tour drôle puis émouvant de naïveté, il est la principale raison pour laquelle le film marche aussi bien. Son supporting cast n’est pas mal du tout, dont on notera surtout les bonnes prestations de Donna Pescow et Martin Shakar. Et la musique est aussi légendaire que parfaite, elle rend parfaitement justice à la leçon de cinéma qu’on prend. Les utilisations répétées de How Deep is Your Love et de More than a Woman sont parfaitement adéquates.
Saturday Night Fever est un de ces rares films légendaires qui méritent totalement leur titre et plus encore, tant le film est fait dans un état de grâce constant. Passionnant, émouvant, entraînant, ce chef d’œuvre gagnerait à être encore plus connu. Indispensable pour tout fan de cinéma qui se respecte.
Trop souvent considéré comme un simple film de danse comme on en trouvera la décennie suivante, à cause de sa BO pleine de tube, SNF est surtout un film décrivant les jeunes italio-américains de Brooklyn, nés de parents immigrés. Nous ne sommes pas loin ici de Scorsese et de ses premiers films comme Who's That Knocking At My Door ou Mean Streets. Il s'agit bien ici d'une comédie dramatique. Là où les bons sentiments dégoulinants feraient surface à la fin, tel un gros gâteau écoeurant, dans un autre film banal, certains seront surpris de voir que SNF se termine par un non happy end assez déprimant et réaliste qui nous fait sortir du film avec un réel desespoir face au destin du héros, sans avenir, qui reste en suspend. Le très interessent John Badham est heureusement derrière la caméra. Ce film fut une très bonne surprise. Je ne savais pas trop quoi attendre et il s'est avéré excellent. Un film qui reste pour moi avant tout un drame très réaliste, très ancré dans sa décennie très désenchanté (à l'instar de Rocky) même si il reste pour le public (à juste titre, quand même) LE film réference sur le disco. Travolta est d'ailleurs excellent dans le film, et pas seulement grâce à son talent pour la danse, mais surtout parcequ'il nous livre ici une extraordinaire performance d'acteur.
A mon avis c'est un film sous-estimé par la critique, et culte à juste titre. D'une part les scènes où Travolta enflamme le dance-floor sont incroyables, d'autre part le scénario est plus complexe, moins hollywoodien et moins attendu que prévu : on n'est très loin du happy end, et le film ne verse pas du tout dans le bons sentiments, au contraire.
Certes, ce film car le temps du disco est bien passé, mais ce film jouit tout de même d'un scénario très correct, avec des scènes de danse qui restent tout de même très agréables encore aujourd'hui, et la musique est vraiment entrainante. Personnages attachants, Travolta livre une jolie prestation et Badham signe au final un bon film.
Revoir un film 40 ans après sa sortie est toujours risqué surtout lorsqu’il s’agit d’un film sur la jeunesse newyorkaise de l’époque accompagné par la musique ‘’Disco’’. C’est pourtant un plaisir de retrouver ce temps disparu et les débuts de John Travolta. De plus, ce film est devenu un témoignage précieux d’un grand succès de sortie concernant la façon de se distraire des jeunes des milieux populaires des années 80. En lui même, ‘’la fièvre du samedi soir’’ est une réussitte car sa sincérité se perçoit facilement. C’est un film honnête qui ne nous épargne pas les passages douloureux vécus par le seul personnage romantique, la jeune Annette. Ses séquences parfois un peu longues nous font partager l’ennui trop souvent ressenti par les garçons focalisés sur les besoins sexuels envers les femmes. Le bonheur ou simplement la joie de vivre ne font pas partie de cet univers, la vie était compliquée. L’est elle moins aujourd’hui dans la France des grandes villes pour notre jeunesse ?
L'histoire aborde des sujets aussi divers que le racisme, la foi, l'ambition, grossesse et contraception alors même que la narration se base sur l'émergence de la musique et la mode Disco. La réussite du film réside sur un scénario qui ne se focalise pas uniquement sur sa BO et ses séquences disco, bien au contraire, il s'agit avant tout de l'éveil à la maturité et donc à la réflexion d'un ado sur son avenir. Le film est presque coupé en deux, le bonheur ne semble possible que sur la piste de danse alors qu'à l'extérieur le malheur est au coin de la rue. Si le film apporte un message optimiste en conclusion il reste en vérité sombre et pessimiste. Site : Selenie
La Fièvre du samedi soir : Voila un film culte des années 80 qui vous donne envie de danse avec un Bo Disco tout simplement mythique : les plus grands tubes des Bee Gees. Non vraiment, ce film a un gout de nostalgie avec une ambiance années 80 qui rendent très bien, on est des les premières minutes dedans. Et ça grâce à une réalisation très soignée, le tout est bien cadré et les danses sont ma fois sobres mais efficaces car les pas de danse sont cultes. Sinon, l’histoire a beau être classique : c’est un jeune homme qui vie dans un quartier pas top mais c’est le roi du disco, et il veut gagner un concours, il c’est trouvé une partenaire ou bien sur il va tomber amoureux… Mais, le film ce suive facilement, c’est bien rythmé et gros point fort du film : les personnages sont attachants et ça c’est important, on aime les suivent dans le train train quotidiens et leurs passion de la danse. Donc voila, bon petit scénario divertissant, même si la romance du film est pas exceptionnelle, de plus, la fin est un peut vite fait et raté mais bon, ça gâche pas le plaisir du film. Et pour finir, les acteurs sont bons, surtout le jeune (et excellent danseur) John Travolta. Donc voila, un regarde ce film comme si on écouté un vinyle.
Je ne me souviens plus comment j'avais trouver ce film à la sortie. Je l'ai regardé cette semaine et le trouve raciste et sexiste. Pour moi, il devrait être interdit au moins de 16 ans. La chorégraphie n'est même pas belle...
Classique du film musical, film étendard d'une époque, film qui lança aussi la carrière de John Travolta (par ailleurs déjà star du petit écran avec son rôle de Vinnie Barbarino dans la série "Welcome back, Kotter") et dont la BO trônera aux sommets des charts durant plusieurs mois (le record des ventes qu'il établira ne sera battu qu'en 1992 avec "Bodyguard" !), voici donc "Saturday night fever", fausse comédie musicale et vrai drame sentimental et urbain. En effet, John Badham a repris le projet des mains de John G. Avildsen, qui signait quelques années avant "Rocky", et donc il avait sans doute insufflé le même ton à ce projet. Badham y apportera son regard d'immigré sans doute, lui l'anglais débarquant du mouvement free cinema, ce qui se retrouve avec les tournages en extérieurs et un certain naturalisme, de toute façon en vogue aux USA avec l'avènement du Nouvel Hollywood. Donc oui, c'est un vrai drame urbain, spoiler: qui expédie malheureusement un peu vite son final tragique , et on en retiendra que les scènes de danse, proprement bluffantes et très bien mise en scène (et dont certaines ont été supervisées dans leur montage par Travolta lui-même). Comédie, romance, danse, passions, bagarres, radioscopie sociale, le film est assez complet et s'élève sans peine au-dessus de la mêlée du genre, s'affichant comme un authentique drame habité par de vrais personnages. Le gouffre esthétique, thématique et dramatique entre ce film et "Grease" résume bien le changement d'époque en train de s'opérer à Hollywood. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Que dire de ce film "culte" qui, à l'instar de "Grease", est devenu complètement ringard? Certes, la bande-son vaut le détour, contrairement au scénario minimaliste au possible... Mais que dire de toutes ces scènes qui véhiculent un ramassis de clichés glorifiant la mysoginie, l'homophobie voire même le racisme verbal de cette jeunesse bien "blanche"? Sans intérêt...
En tant que grand succès hollywoodien, SATURDAY NIGHT FEVER aurait tendance à être vu comme un film édulcoré, essentiellement réalisé pour la gloire du disco. Il n'en est rien : John Badham réalise une espèce de MEAN STREETS du disco, où les jeunes danseurs remplacent les gangsters. D'ailleurs, la baston avec la bande de malfrats fait directement penser à la scène des billards dans le film de Scorsese. Dès les premières scènes, Badham plonge son personnage dans un milieu urbain bien morne et ne l'élève jamais au-dessus de sa condition. Tony Manero est un jeune comme les autres avec ses problèmes que n'effacent pas ses samedi soirs de folie ! Car si les scènes de discothèque sont impressionnantes et sympathiques (You should be dancing, yeeeaaah...), Badham n'oublie pas les lendemains qui déchantent avec le boulot et les tensions familiales. Avant d'être un film sur le disco, SATURDAY NIGHT FEVER est donc un film sur une jeunesse difficile, rêveuse et décadente. L'interprétation intense de John Travolta est remarquable, faisant de Tony Manero un personnage endiablé et ambigu [SPOILER] jusqu'à une fin qui est loin d'être un happy end hollywoodien ! SATURDAY NIGHT FEVER est donc un film à redécouvrir et à prendre définitivement au sérieux !
Les débuts de Travolta au cinéma sur un son de BeeGees et au couleur des années 80, pattes d'éléphants et chemise en V... Tout est réuni pour faire un bon dans le temps et passer un bon moment. Le scénario est assez bien construit, avec plusieurs morales comme on en connait dans ce genre de film, il n'a donc rien d'original. Le casting est bon, bien sûr tout est centré sur Travolta, mais sa bande de copains est bien choisi, ses compagnes également. Beaucoup de danse bien sûr, qu'il était souple en ce temps Travolta. Sa fait du bien de revoir les stéréotypes des années disco, et une histoire de gang, danse, amour, reconnaissance, famille,... et des questions comme l'avortement, le mariage, l'avenir,...