Le moins que l’on puisse dire, c’est que Gaspar Noé ne fait pas dans le détail. Quand il choisit une option, il s’y accroche dur comme fer, et ne démord pas, jusqu’à la mort obsessionnelle. Ce film est un trip hallucinatoire, ovni cinématographique, et que l’on aime ou pas, c’est un bijou du point de vue plastique, l’un des plus beaux que j’ai vu ces derniers temps. C’est comme une constellation urbaine sur fond noir cosmique, une friandise de mille et mille couleurs, et tout est travaillé à nous éblouir. Décors High Tech, effets visuels bluffant, couleurs flashy jusqu’à l’excès. Une fois cela dit, il ne faut pas chercher plus loin. Et si on demande où est le scénario, dites qu’il n’y a pas de scénario, où est donc la direction d’acteurs, répondez : merde !
Le montage semble d’abord séduisant mais devient vite répétitif comme un disque de lounge, genre visuel pour musique d’ambiance, qui ressert tout le temps le même tempo, le même gimmick, et finit par lasser. Caméra subjective, en plongée perpétuelle, et elle ne fait rien d’autre comme une caméra de surveillance devenue folle, ensuite elle plonge dans la lumière pour ressortir de l’autre côté et recommence son trip.
Les acteurs principaux, c’est Marc Caro, la BUF company, et Thomas B pour les effets sonores. Et ce n’est pas le fait de montrer des couples entrain de baiser dans une lumière fluo et incandescente qui va m’exciter les neurones, autant regarder un bon porno.
Prendre une option mystique, (on est dans la tête d’un mort!), et choisir une forme la plus mécanique possible,( à un moment je me suis vu dans un tableau de Vasarely) ça rend froid, complètement à côté du sujet. Ou alors il m’aurait fallut un bon pétard, ou un ou deux ectasy , ça m’aurait sûrement ouvert tout grand les portes de la quatrième dimension, mais je n’avais pas ça sous la, main. Désolé.
Ah oui, j'oubliais, c'est long, c'est long, très, très, très long........trop peut-être.