Culte, angoissant, terrifiant, gore, insoutenable. Autant de qualificatifs qui ont maintenu le succès de "Wolf Creek" depuis sa sortie. En cruel manque de slasher, il a fallu que le dvd de ce "Wolf Creek" vienne en ma possession. La jaquette prévoit du lourd avec ce montage de trois visages criant à l'agonie. Me voilà prêt pour l'horreur made in Australia. Et finalement, rien de bien original pour cette "révolution" du cinéma d'horreur. La première heure s'avère pourtant sympathique, avec cette longue introduction et ces longs discours ou nos futures victimes vivent leur vie de jeunes comme le font les autres, on profitant de chaque instant, en se croyant immortels. Première heure qui n'est pas dénuée de défauts. Déjà, Greg McLean livre une photographie dégueulasse. C'est bien beau de s'inspirer du dogme de Lars Von Trier et de Thomas Vinterberg mais quand la caméra propose des plans complètement illisibles, un certain malaise s'installe avec un mot comme fil conducteur: "amateur". Deuxième bémol, le portrait des trois jeunes aurait mieux fait d'être plus poussé, notamment dans les dialogues. Impossible de s'attacher à eux tant ils paraissent fade et sans caractère propre. Aucun charisme ne s'émane d'eux et c'est fort dommage. Malgré tout, la première heure se laisse regarder avec une certaine plaisance, avec cette longue heure sans horreur, surprenant pour un film du genre. Puis vient les dernières 40 minutes, bien trop courtes, ou le boogyman tant attendu arrive sur le devant de la scène. John Jarratt/Mick Taylor, l'un des bad guys les plus charismatiques que l'on ait vu dans ce genre de production. Voilà qui est dit. Merde! Greg McLean aurait pu là aussi développer le sadisme et la dégénérescence mentale de ce type. Mais non, il se contente du strict minimum. Frustrant. La différence entre les victimes et le sérial-killer choque d'ailleurs. Celui que le spectateur devrait détester est celui qui captive tandis que les autres ne sont que du bétail qui tentent de survivre. Entre les hurlements de l'un, de l'autre, entre les doigts déchiquetés de la donzelle et la course poursuite "infernale" en voiture de la deuxième donzelle, tout est mis en scène rapidement de manière à conclure le film le plus vite possible. Sans s'intéresser au maximum au background qui entoure Taylor.
"Wolf Creek" est bien loin de ses ambitions démesurées. Vite torché, à la réalisation moyenne, on a vu mieux dans le domaine de l'horreur. Tobe Hooper, revient!!!!