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Un visiteur
4,0
Publiée le 4 février 2007
Je ne connaissais pas cette page sombre de l'histoire sud coréenne et j'ai suivi avec beaucoup de plaisir ce film très bien mise en scène et servi par de bons acteurs. Plongé au beau milieu d'un coup d'état, nous suivons pas à pas le chemin semé d'embûches de ce groupe de réactionnaires lors de cette journée qui semble avoir profondément marqué le pays tout entier. La spirale dans laquelle se retrouve plongés certains éléments de ce groupe putchiste presque sans le vouloir, est bien rendu, et on se rend compte jusqu'à quel point la vie de chacun d'entre nous peu ainsi basculée brutalement sans nous y avoir laissé le temps de s'y préparer...
Très bon film sur le coup d'état en Corée, avec de la dérision toujours présente, et de très bons acteurs , l'approche personnelle du réalisateur de cet épisode est remarquable et tout à fait plausible dans le monde actuel. A voir.
Un coup d'état coréen reconstitué, avec des vrais morceaux de fantaisie dedans. Si, sur le papier, le concept était séduisant, le film est un peu décevant dans la mesure où la folie à laquelle on pouvait s'attendre revêt une forme tout-à-fait raisonnable. Pas de grosse poilade, donc, mais des petits moments incongrus qui humanisent et ridiculisent les dirigeants du pays du matin calme, et une générosité certaine en hémoglobine quand vient le temps du massacre...
Plaisant, mais pas majeur. Im Sang-Soo propose une plongée dans les coulisses d’un coup d’Etat avec la volonté de démystifier les gens qui y prennent part. Un président beauf et lubrique, un chef de la sécurité qu’on commence par découvrir en slip (et qui par la suite n’élève pas vraiment le niveau), un directeur des services secrets aux problèmes de digestion chroniques, un secrétaire présidentiel grand organisateur de parties fines, des gorilles qui ont tous l’air de s’emmerder terriblement à garder le baisodrome présidentiel, des conversations entre "hommes d’Etat" plongeant régulièrement dans les thématiques "pipi-caca" dignes d’une cour de maternelle. Là où d’autres auraient mis en scène des héros prêts à sacrifier leur vie pour abattre une dictature, on découvre des types assez minables voulant juste, sur un coup de tête, régler leurs petits comptes personnels de vieux apparatchiks, et qui, pour ce faire, embarquent dans un plan complètement foireux mais terriblement dangereux de pauvres gars qui n’ont jamais demandé à être là. Message grinçant et assez salutaire. Il y a une chouette atmosphère d’irrespect et d’impolitesse (ce qui ne veut pas dire vulgarité), telle qu’entre parenthèses on souhaiterait en rencontrer plus souvent dans les films français, avec en plus un vrai talent de mise en scène (plusieurs travellings très réussis, par exemple). La première partie offre donc un réel intérêt. On n’est pas chaviré, mais on accroche. Malheureusement, ça ne tient pas la distance, et, sans jeu de mots, on peut dire qu’avec la séquence de l’assassinat et de la fusillade qui s’ensuit, le film épuise toutes ses munitions. La suite est sans tension, sans souffle, sans vrai sujet. On attend la fin, et on a l’impression qu’elle pourrait venir n’importe quand, ça ne changerait pas grand chose. On reste sur une impression mitigée.
Bel exercice de style intelligemment mis en scène. Peu importe que l'histoire se passe en Corée ou dans quelque autre pays follement démocratique puisque c'est bien d'un exercice de style qu'il s'agit. Qui dit exercice de style dit brio obligatoire mais également distance et esthétisme. Et comme toujours dans ce cas là, c'est à la fois le force et la faiblesse du film. La mise en scène est brillante mais justement un peu trop visiblement brillante. La violence est réelle mais relativement stylisée. Ca fonctionne, on ne s'ennuie pas mais il manque juste un petit supplémnent d'âme pour que ce soit vraiment bien.
Les films sur les presidents on a connu beaucoup. Mais seulement sur les president etasuniens. Alors découvrir un film sur le meurtre d'un president dictateur est interressant. Car c'est le tournant de l'histoire moderne coreene qui est présenté dans ce film. Bien sur beaucoup d'entre vous n'y connaissent rien et se foutent totalement de l'histoire coréene. Et cest bien dommage car ce film parlerait de JFK sur qu'il serait sorti dans 200 fois plus de salles ! Mais bon c'est comme ça. Cela dit il ne vaut pas voir ce film comme une leçon d'histoire loin de là. Car si cela part d'un fait reel, on nous précise très vite que les personnages sont une libre adaptation. Des personnages qui se montrent tout de suite passionant. Du type au chewing-gum au directeur Kim president de la KCIA (Cia coreene) et bien sur le president. Il faut l'avouer n'ayant aucune connaissance de l'histoire coréene j'ai vite était un peu largué. On met beaucoup de temps à savoir qui est qui qui veut quoi et on est un peu perdu entre les personnages. Mais l'histoire est très bien construite (l'avant et l'après meurtre) et on finit par bien comprendre ce qui se passe notament grace à une realisation exellente et des plans remarquablement trouvés. On a des moments drole d'autres tragiques et certains un peu compliqués. Globalement Im Sang Soo un des grands realisateurs coreens nous offre une oeuvre remarquable mais qui ne peut pas nous toucher comme cela a pu le faire aux coreens.
On ne sait pas qui est qui pendant toute la première partie, et on ne comprend pas la raison de ce qui va se faire... Du coup, quand on capte un peu, on est dépassé et ça ne nous intéresse plus! Par contre la mise en scène et l'image est superbe!
Belle ambiance de fin de dictature au pays du matin calme. De l'humour noir et de la satire. Un morceau de l'histoire recente sur le rôle des americains. De la violence et du sang comme d'habitude dans les films asiatiques. Il faut connaitre un peu l'histoire avant de rentrer dans la salle. Bref si le sujet ne nous passionnera pas, encore une preuve de la vitalite du cinema de la-bas.
Ce film coréen va nous raconter les derniers jours, la dernière soirée du dictateur qui sera resté 18 ans au pouvoir et la suite de ce qui a failli être un coup détat. Vénéré ou craint par le peuple soumis à létouffement, le film va nous présenter sur le ton de la comédie grinçante voire délirante des faits qui amèneraient le sourire sils nétaient pas réels.
Le président en question Park Chung-hee, est un obsédé, un homme qui avance en âge et qui aime la compagnie de jeunes femmes. Cela serait drôle si lors de sa dernière soirée, il ne mentionnait de lancer son pays dans la voie du nucléaire. Le film va tout au long des 102 minutes voguer entre des scènes qui montrent des hautes personnalités dépassées par les évènements, des exécutants (exécuteurs) souvent proches de la débilité mais aussi des personnes qui sont dans un système, un code dans lequel la démocratie nest pas encore prononcée.
Peu dimages du peuple, si ce nest en début de film avec la mère et la fille et lors du passage du car qui est un détail de plus montrant la déliquescence dun système, qui vous fait stopper dans votre marche, lorsque lhymne officiel est relayé par les haut-parleurs. Le film est loin du documentaire mais nous apprend un fait inconnu si ce nest pour ceux qui sintéressent à lhistoire de la Corée du Sud (celle du Nord étant la pire dictature au monde) traité de manière comique au second degré mais jamais dans la dérision si ce nest pour nous montrer lhomme devant des faits qui le dépasse.
Le film a fait scandale dans son pays : le prologue et lépilogue où lon voyait en images darchives le vrai président - ont été supprimés suite à la demande dinterdiction du fils de lex-président (qui avait changé la Constitution pour en rester président à vie). Cela ne change en rien lambiance du film et donne envie de découvrir le film précédent de Im sang soo, Une femme coréenne (son 3e film).