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Un visiteur
2,0
Publiée le 8 novembre 2017
D'accord nous avons une histoire qui parle de jumeaux (un garçon et une fille) qui couchent ensemble. Mais à aucun moment on ne cherche à comprendre pourquoi, est-ce juste passionnelle, sentimentale ou amoureux ? Rien n'est exploité, les réactions sont surjouées et l'ensemble n'est pas fou. Dommage, on a déjà vu largement mieux. A éviter.
La sensualité qui émane de ces corps gémeaux, corps animés par un désir irrésistible qui tendent à se voir inexorablement transpercés par la tragédie familiale que creuse elle-même leur relation progressivement, nous fait les témoins d'un amour troublant, sulfureux, interdit. Mais GÉMEAUX s'avère une exploration très distancée, car de son refus de nous faire pénétrer totalement la psychologie des personnages, la réalisatrice nous épargne, nous donnant le statut de simples témoins. Le malaise psychologique qui découle de la scène de la révélation en est d'autant plus fort, d'une profondeur tragique et vertigineuse telle qu'il n'en a été rarement expérimenté au cinéma... Si bien que l'on ressort décontenancé, déconcerté, de ce portrait au vitriol de la bourgeoisie argentine, un portrait trempé de larmes, de sang et de semence ; de cette tragédie frappant une famille, dont la décomposition s'expose à la fois palpable et moite, et dont le statut social ne sera d'aucun secours à l'inévitable fatalité de l'existence et du désir ; car tout, sans exception, tout est fatal. Film électrochoc, GÉMEAUX est une œuvre forte et maîtrisée, qui a eu l'honneur mérité de se voir présenté à Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs.
On passe par tous les angles de l'inceste, voilà pourquoi je note bien ce regard qui ne prend pas parti. Quoi qu'on dise, c'est un sujet hautement tabou, et pas que dans la haute société ! Quelle mère ne fera-t-elle pas une crise en découvrant ses deux rejetons en plein boum ?... Pourtant, le fantasme du jumeau est présent dans notre mythologie amoureuse. On peut donc s'identifier sans trop de peine aux deux jeunes qui assouvissent leur désir sans se fatiguer au dehors à chercher l'âme soeur. L'angle parental est plus embêtant, nous voilà face aux soucis de consanguinité, de procréation, brrrr ! Les hommes, donc les pères, sont tous par nature enclins à comprendre et à excuser le désir, le leur en premier !... La cinéaste ose le laisser sous-entendre, ce qui fait encore un plus dans le traitement de ce difficile sujet. Bravo !
Film argentin présenté à Cannes 2005 dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, "Gémeaux" traite de l'inceste frère/soeur dans une famille bourgeoise de Buenos-Aires. Film à la réalisation peu convaincante, souffrant en plus d'un jeu outré de la part de plusieurs acteurs (celle qui joue la mère, en particulier). On peut vraiment s'en dispenser.
On aura du mal à m'expliquer comment "Bombon el Perro", autre film argentin sorti il y a peu, a pu etre encensé par la critique et le public en dépit de sa totale insignifiance, et comment "gémeaux", 1000 fois plus profond et novateur a pu sortir dans une indifférence pareille.
La grande force du film c'est de ne pas porter de jugement sur ses protagonistes, de nous les faire aimer pour ce qu'ils sont avant de nous exposer ce qu'ils font. Le spectateur devient du coup presque complice de leurs ébats illicites, et c'est très malin car c'est pour ça que la scène de la révélation est si secouante : c'est un peu comme si c'etait nous qui étions surpris. Maria Abadi illumine de son charme incandescent le film, son jeu est d'une subtilité incroyable comme en témoigne son regard final par lequel on comprend tout (ou beaucoup). Ce film est intense et beau comme un amour interdit.