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Un visiteur
4,0
Publiée le 24 février 2008
L'atmosphère particulière qui se dégage de Factotum, se rapproche de celle d'une œuvre de Bukowski, ou de l'écrivain lui-même : ce mélange de cynique, de poétique, de mélancolique et de glauque, qui ne plaira définitivement pas à tout le monde. Le tempo lent du film est plaisant, quelque chose de familier en ressort et on s'attache à Chinaski-Bukowski, ce qui fait qu'on aimerait l'accompagner dans sa descente de verres de scotch, on peut presque s'identifier à lui d'une certaine manière. Nul besoin d'aimer sa littérature pour apprécier le film et cet humour burlesque, ces comiques de situation à faire pouffer de rire. Matt Dillon est sidérant, formant un couple touchant avec la géniale Lili Taylor.
J'adore Charles Bukowski. J'ai lu beaucoup de ses nouvelles et de ses romans, et ça a donc été une bonne surprise de voir "Hank Chinaski" dans un synopsis. Le film est une bonne surprise aussi. Aujourd'hui, toutes les œuvres adaptés au cinéma sont massacrées, on ne d'ailleurs plus l'intérêt de l'adaptation. Factotum réussi à ce niveau, pourtant c'était pas gagné car souvent Bukowski laisse trainer le doute entre la réalité et ses délires de poivrot. — Ici on a vraiment l'impression d'être en présence du personnage. Mention spéciale pour Matt Dillon ! Bien qu'il ne soit pas aussi dégueulasse que Hank, il est très crédible dans le rôle. Parfois, on croirait même que c'est Bukowski lui-même qui parle. — Cela dit, si l'on n'est pas très au fait des œuvres qui ont inspiré le film, on risque d'être paumé et ennuyé. Le film manque en effet de rythme, les faits ne sont pas ce qui attire dans un roman de Bukowski, ce sont plutôt ses pensées, ses sentences... du coup, par moment, y'a comme un vide.
Lentement, le film s'impose grâce à Matt Dillon, magnifique, et l'on se souvient soudain que l'écriture selon Buckowski était un acte de foi et de résistance, "le seul combat qui vaut le coup". Donc, un film essentiel.
sympa, mais le film me retranscrit pas vraiment l'ambiance des livres de Bukowski et c'est dommage. Factotum est beaucoup trop polissé, mais reste un bon petit film
Ce film est un peu une version light de "Barfly" de Shroeder, surement parce que Bukowski n'ayant pas écrit directement le scénario de Factotum, l'équipe du film n'a pas voulu charger trop le tableau. Dommage, d'autant que les deux histoires étant assez (très) similaires, il est difficile de ne pas faire la comparaison. De même l'image est beaucoup plus lisse dans Factotum.
J'adore l'écrivain et ce film est formidablement fidèle aux bouquins. Matt Dillon est monstrueux. Cet atmosphère whisky, clope, sexe ... Et que dire de la BO, envoutante, déprimante à souhait. A réserver aux fans de Buk, les autres ne comprendront pas.
Entre poésie, débauche et insoumission. Matt Dilon est parfait, un film explosif, à la fois drôle et mélencolique, rempli d'impértinence et de mots tranchants.
Matt Dillon (pas mauvais mais souvent avec la même expression) traine sa carcasse crado et sa figure rougie tout au long de ses 85mn. Le film est plutot une succession de saynètes assez répétitives (il picole, il baise, il change de job, il picole, il baise etc....)et plus ou moins réussies mais le film manque de liant. Par moment on s'ennuie voire on s'agace de ce personnage glandeur et lymphatique. Les fans de Bukowski devraient s'y retrouver. Les autres pourront se laisser séduire par cette nonchalance assez gracieuse par instants et ce sens de l'humour décalé.
Un petit film à l'ambiance sombre, qui raconte les tracas d'un marginal alcoolique sans le sou qui ne parvient pas à conserver un boulot bien longtemps. Matt Dillon est bon, comme d'habitude, mais l'on a du mal à saisir le message que veut faire passer le film. Aussi suis-je tombé sur Factotum un peu au hasard, et Bukowski m'est parfaitement inconnu, donc... Une étoile pour les acteurs et l'atmosphère spéciale, particulièrement réussie.
Le monde désabusé, crade et profondément humain de Buchowski. Matt Dillon en pleine forme, donne vie à ce personnage hors du commun, héros avec Kérouac et Ginsberg de la beat génération, celle où le rejet de la société se faisait sans violences.
J'ai eu l'occasion de voir le film à la quinzaine des réalisateurs pour le festival de Cannes et c'est un petit bijou. Matt Dilon est méconnaissable, un sosi parfait de Bukowski tel que tout le monde se l'imagine, il est allé jusqu'à prendre des kilos pour parfaire la ressemblance.
Le film quand à lui est extremement fidèle à l'univers des romans, même personnages, même cynisme, même humour. Un très bon moment pour les fans de l'écrivain et un très grand premier film.
C'est du bon boulot m'ssieur Hamer que vous nous offrez là. Un film épuré, à l'abris des clichés qui rodent souvent autour de Bukowski. Car il n'est pas aisé de nous montrer un écrivain perdu, avaleur de bières sans tomber dans la caricature, le grotesque et la philo de comptoir. Et bien c'est réussi en tous cas. Les personnages sont attachants dans le sens où ils sont noyés dans un univers qui les dépassent et qu'ils subissent, tout en se persuadant du contraire. L'univers du célèbre écrivain est, à mon avis de lecteur, respecté (je pense à "Au sud de nulle part", par exemple). Et même si les vies des personnages oscillent entre pathétique et grotesque, on finit ça et là par surprendre un rictus aux bords de leurs lèvres: on est loin du tout glauque de rigueur de certains films pseudo-intellos. Inutile de préciser que Matt Dillon est, une fois de plus, le pillier du film, l'homme providentiel qui, loin d'osciller entre la brute et le gentleman, parvient à incarner les deux en même temps. Bref, je conseille fortement ce petit moment de bonheur à tous les amoureux des films simples mais riches, courts mais denses, lents mais captivants, j'en passe, et j'en passe, et j'en passe,...