Canet s'essaye une fois de plus à copier les américains. C'est réussit sur le plan strictement technique, beaux décors, belle musique, belle photographie. Et avec ça, il a un scénario en béton.
Malheureusement, n'est pas David Fincher qui veux.
Le père Canet n'arrive pas à égaler ses confrères américains, incapable d'installer une atmosphère tendue, de suspicion, de faux semblant, de jouer avec le spectateur, de bien distiller les éléments-clés de l'intrigue et nous filer des rebondissements au moment où on s'y attend pas.
L'autre point fâcheux reste, comme tous les films français, le casting!
Je n'arrive pas à me détacher de la tête les épisodes de Julie Lescaut, avec des acteurs impliqués artistiquement à un point inimaginable (j'ai moi-même du mal à me le figurer),
Avec pour commencer l'acharismatique (a privatif) François Cluzet, qui se contente de regarder dans le vide et enfiler les clopes (sympa pour un médecin...).
Et le reste de seconds rôles plus ou moins connus, notamment Marie-Josée Croze, la doublure officielle de Naomie Watts (je sais, personne n'est parfait), donnant l'impression à chaque fois que je vois un film (ou téléfilm) français qu'on fait du recyclage d'acteurs (qui a parlé de Victor Lanoux?).
Finissons par la mise en scène, qui manque le coche et passe à côté de la force du scénario, pour livrer un énième téléfilm français quelconque, poussif et longuet, dénué d'action, de suspense, et de réel intérêt, de profondeur, de personnages intéressants et émouvants, d'une histoire d'amour touchante.
On finira sur une touche positive : Guillaume Canet se contente d'une très courte apparition, et ça, ça vaux bien une étoile!