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Plume231
3 891 abonnés
4 639 critiques
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3,0
Publiée le 13 juillet 2012
Deuxième film pour le grand Bergman avec cette oeuvre très dramatique dans la forme mais un fond étonnamment léger. Contrairement à beaucoup d'autres films postérieurs du cinéaste, l'image qu'il donne du couple est plutôt optimiste sachant faire face à l'adversité sans jamais perdre leur amour. L'ensemble est un peu déséquilibré du fait de quelques ruptures de ton un peu brusques, et l'hypocrisie et l'intolérance de certaines personnes plus prompts à condamner son concitoyen qu'à l'aider sont montrées à très gros traits ; mais l'attachement qu'on éprouve pour les deux protagonistes et l'humour de certains personnages secondaires, avec une mention pour les deux cocos qui ont l'air de sortir tout droit d'une oeuvre de Marcel Carné période préverienne, font de ce film une bouffée d'air certes pluvieuse mais fraîche.
Les gens sont tous méchants, cruels, égoïstes... c'est ainsi que les héros du film voient les choses. Liés tout d'abord par ce qu'on pourrait appeler un amour de circonstance (ils passent une nuit ensemble parce qu'ils n'ont pas assez d'argent), ils en viennent à devenir fous l'un de l'autre. Et pourtant il est repris de justice, elle est enceinte d'un inconnu. Mais au sens de Bergman, ce sont eux les saints. Les démons étant les bourgeois installés confortablement dans leur petit chez eux, les propriétaires impitoyables, l'administration insensible. Ce sont eux, la "société" dans laquelle ne peuvent s'intégrer les deux amoureux malheureux. En dépit de ce constat pessimiste, ce deuxième film de Bergman se révèle finalement être un conte joyeux, chantant la joie de vivre et le bonheur des êtres purs et insouciants. Ici, l'amour conjugal est beau, grand, indéfectible. Profitons de ces sages idylles avant que le vent ne tourne et nous apporte de terribles scènes de la vie conjugale et une effroyable vie de marionnettes. D'autre part, tous les personnages ne sont pas des monstres, mais ils ne sont correspondent jamais à l'image d'Épinal du saint (bien au contraire) : le repris de justice et la femme facile (qu'on peut penser) que sont les héros, mais aussi deux minables voleurs, une voisine acariâtre et même le pasteur qui ne sont pourtant pas toujours bien vus chez Bergman. Il est vrai que cette douce romance contraste beaucoup avec ce que l'on désigne par "les chefs-d'œuvre de maturité" du cinéaste, et que l'aspect conte de fée (avec l'ange gardien-narrateur) peut agacer, mais malgré cela, Il pleut sur notre amour mérite de figurer dans les Bergman les plus agréables à regarder.
Un second film qui techniquement propose beaucoup de choses intéressantes. Le scénario dénonce l'hypocrisie des "honnêtes gens" et flirte avec le fantastique mais s'avère finalement un peu trop timide et gentil, on est seulement en 46 tout de même.
Drame. Une femme abandonnée, seule, rencontre un ex-taulard. Ils s'aiment, trouvent un chalet pour dormir. Lui, il trouve un travail. La femme est enceinte d'un amant précédent. Drame. Réconciliation. Mariage...
Premier film de Bergman. C'est du pur mélodrame. Le thème est banal. La réalisation présente quelques trop courtes séquences de recherche esthétique. Le film est donc d'un intérêt moyen, parfois pénible à suivre... car trop systématique dans les malheurs du couple. Mais, ici et là, il y a quelques prémices des futures oeuvres du grand maître. (les 2 vagabonds)