Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
calamarboiteux
28 abonnés
440 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 9 juin 2007
Où l'on vérifie encore que si Pévert pouvait écrire de somptueux dialogues, son talent de scénariste était faible. Car la trame de cette histoire s'apparente à celle d'un roman photo, et vire par moments au mélodrame pour midinette (scènes entre Malou et Jean). Le personnage de "la fortune", prédisant de manière sentencieuse les destins, pourtant bien joué, ne fait qu'ampouler l'ensemble; le père de famille nombreuse cabotine et fatigue. On craint la réapparition de ces deux personnages. Le rythme est lent, la première partie du film bavarde, les séquences sans intérêt abondent (épisode de la gitane par exemple). Que sauver ? D'abord la dernière partie du film, plus retenue, plus réaliste. Puis les personnages de Jean (Montant) et de Georges (Brasseur). Enfin la bande son, articulée autour de la chanson "les feuilles mortes", créée à cette époque. A voir par curiosité.
Dernier film du couple Carné-Prévert pour leur film le plus inégal. Il faut dire que réalisé un film en 1946 avec des allusions plus ou moins grosses sur la collaboration ne devait pas être facile. Pour ma part je trouve que ce film est dans la lignée de leur filmographie. Cependant il est vrai que le scénario a quelques faiblesses (des scènes presque hors-sujet) et des interprètes plus que justes comme Yves Montand (pas à l'aise, comme impressionné) et Nathalie Nattier.
S'inscrivant pleinement dans la lignée des drames poétiques qui ont fait la renommée de son auteur, « Les Portes de la nuit » est peut-être aujourd'hui l'une des plus belles réussites de Marcel Carné, ayant très peu vieilli et bercé par une mélancolie aussi troublante qu'émouvante. La collaboration Carné - Prévert prend pourtant ici une tournure plus onirique que de coutume, presque fantastique, mais les deux hommes trouvent un équilibre quasi-miraculeux pour offrir à cette histoire d'amour tragique une beauté, une douceur la rendant encore plus belle. Ce n'est toutefois que l'un des aspects d'une œuvre aux nombreux personnages, tous remarquablement interprétés et souvent forts d'une complexité, voire d'une ambiguïté (La Seconde Guerre mondiale venait de finir) vraiment audacieuse pour l'époque, les deux hommes semblant vouloir régler leur compte aussi bien aux collabos « purs et durs » qu'aux pseudo-résistants de mai 45, comme en témoigne quelques scènes particulièrement remarquables. Après c'est un peu lent, et peut-être le film aurait-il gagné à enlever quelques minutes par-ci par-là, toujours est-il que sa dimension lyrique et sa beauté viennent asseoir le statut de géant du cinéma français de l'auteur des « Enfants du Paradis » : une réussite.
Très poétique ( on voit la patte de Prévert!!) cette nuit dans un Paris inquiétant rongé par la guerre, cette histoire d'amour touchante, tout est beau. Musique de Kosma ( Joseph, pas Vladimir) magnifique! Yves Montand , Serge Reggiani excellent. Dommage que le jeu de l'actrice principale soit inégal. J'aurais mis 4 étoiles.
Prévert décrit admirablement ce Paris de l'après-guerre, où la peur rode toujours. Qui a fait quoi ? Ce héros n'est-il pas en réalité un collabo ? Période trouble idéale pour raconter une histoire d'ombres, de fantôches. Jean Vilar en Destin malicieux, Pierre Brasseur, bourgeois misérable, Serge Reggiani, pantin sans orgueil, Saturnin Fabre, ridicule dans son arrogance, et Yves Montand, le juste. Dommage que Nathalie Nattier ne soit pas à la hauteur de son personnage. Avec Arletty ou Maria Casarès, c'eut été un chef d'oeuvre.