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    Les Otages
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    5 critiques spectateurs

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    selenie
    selenie

    6 250 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2019
    Si le réalisateur s'attarde sur des détails du quotidien de l'époque, c'est bien à partir de la nomination des 5 otages que le film prend toute sa dimension. Le chemin emprunté par les 5 otages pour rejoindre leur geôle est aussi drôle que tragique (ils sont dans l'obligation d'effectuer chacun une pause laxative causée par la peur), une scène qui sera dénoncée par beaucoup comme humiliante pour l'honneur de la France ! Par là même, ce chemin sera ré-emprunté avec une séquence encore plus tragi-comique qui appuie aussi sur la couardise de petits bourgeois qui se cachent derrière leur prétendu honneur social. Cet équilibre entre drôlerie et drame est une réussite. Raymond Bernard reste ainsi fidèle à son pacifisme et dénonce l'héroïsme et la bêtise guerrière.
    Site : Selenie
    Acidus
    Acidus

    721 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 juillet 2019
    Après avoir traité du quotidien du quotidien des poilus dans le film "Les croix de bois", Raymond Bernard revient une nouvelle fois sur la Première Guerre mondiale avec "Les otages". Cette fois, le cinéaste s'intéresse à l'arrière et plus précisément à un petit village occupé par les allemands. Film sympathique aux personnages attachants mais à l'intrigue cousue de fil blanc. Plutôt convenu donc mais garde une fraicheur malgré les années.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 726 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2011
    C'est encore grâce à Patrick Brion et à son cinèma de minuit que le grand public put (re)dècouvrir ce film mèconnu du patrimoine français! Grandeurs et petitesses de l'être humain où Raymond Bernard signe une ode sincère mais lucide au pacifisme! "Les otages" se dèroule en 1914, où pour punir un village de la Marne du meurtre d'un officier allemand, l'ennemi prend cinq notables en otages! Acteurs formidables où se dètachent Saturnin Fabre en père Rossignol! Le cinèaste qui signa la plus extraordinaire version des "Misèrables" met ici son talent au service de l'histoire qu'il raconte! il en est de même pour la partition musicale de Darius Milhaud qui est remarquablement mise en valeur! Un très joli classique...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 182 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2022
    Fils du célèbre écrivain Tristan Bernard, Raymond Bernard est un réalisateur aujourd’hui largement oublié dont les points d’orgue d’une carrière assez prolifique qui s’étendit sur quarante années à partir de 1917, seront d’abord « Les croix de bois » en 1932 consacré à la Grande Guerre à laquelle Raymond Bernard a participé courageusement (blessé deux fois), suivi d’une adaptation des « Misérables » de Victor Hugo qui est encore aujourd’hui jugée comme l’une des meilleures. En son temps, Raymond Bernard était donc un réalisateur estimé. « Les otages », film plus tardif, traite encore une fois de la Grande Guerre. Le choix du sujet n’est pas neutre alors que se profile en Europe une seconde Guerre Mondiale à laquelle personne n’a voulu croire. C’est la vie à l’arrière du front qui est ici mise en exergue par le biais d’une sorte de farce tragi-comique. Raymond Bernard à travers la vie d’un petit village de l’Aisne situé non loin du front ausculte tous les comportements humains face à la peur via des personnages hauts en couleur qu’il choisit à dessein pour embrasser tout l’arc social. Du maire du village à cheval sur les principes (Fernand Charpin) jusqu’au poivrot local souvent lucide (Dorville) en passant par le garde champêtre droit comme un i (Noël Roquevert) , le notaire soumis à son épouse (Pierre Larquey), le notable fort en gueule (Saturnin Fabre) ou encore le coiffeur qui ne pense qu’à se cacher derrière son ombre (Pierre Labry). S’ajoutent les deux jeunes tourtereaux incarnés par très belle Annie Vernay (morte tragiquement du typhus deux ans plus tard à peine âgée de 20 ans alors qu’elle voguait vers Hollywood) et Jean Paqui dont la romance clandestine va être brutalement interrompue par une immanquable mobilisation. Les disputes picrocholines animent joyeusement la vie des villageois un peu à la manière des provençaux chers à Marcel Pagnol quand la guerre débarque sans crier gare pour ensuite s’installer durablement avec la mort des premiers enfants mâles partis au combats, suivie de l’occupation par un détachement ennemi. spoiler: Soudain un officier allemand est retrouvé assassiné aux portes du village. L’intrigue avec la demande par les Allemands de cinq otages si le coupable ne se désigne pas est intelligemment construite pour montrer les réactions diverses face à la mort qui rôde
    . Sans tomber dans une emphase qui ne serait pas de mise, Bernard montre que le courage n’est pas si mal partagé qu’on le croie en général et qu’il finit même par être contagieux. Les hommes du village sont normalement saisis par la peur spoiler: mais la priorité de survie des familles est malgré tout préservée
    . On sait bien que la vie ne se passe pas souvent de cette manière, loin de là mais le cinéma de l’époque véhiculait des valeurs que l’on a fini par juger désuètes. Raymond Bernard qui avait payé dans sa chair la bêtise des hommes savait trop bien que le pacifisme aveugle n’était pas la solution de remplacement à la glorification de la revanche qui avait conduit toute une jeunesse au massacre dans les tranchées en 1914. Une leçon qui serait peut-être bonne à méditer aujourd’hui ? On saluera enfin la direction d’acteurs de Raymond Bernard qui parvient à parfaitement cadrer quand il le faut la nature cabotine des Saturnin Fabre, Fernand Charpin, Noël Roquevert et autres Pierre Larquey.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 novembre 2023
    Tourné à l'aube de la seconde guerre mondiale, ce film d'inspiration patriotique raconte une petite histoire de la Grande Guerre. Dans une localité de France, tout nouvellement occupée par les ennemis, un officier allemand est abattu. Cinq villageois sont constitués en otages qui seront exécutés si le coupable ne se livre pas.
    Le contexte du film de Raymond Bernard est doublement dramatique: à la fois par le sujet qu'il traite et par l'époque tourmentée, et bientôt tragique, où sont tournés "Les otages" (la carrière du film sera interrompue par l'Occupation). La vocation du film est d'appeler les Français, à travers l'exemple de ces ainés de 1914, à faire front devant l'adversité. à faire corps devant l'ennemi nazi. L'esprit de sacrifice, le renoncement aux querelles du passé alimentent le message clair des auteurs au moment où les otages, formant un groupe social hétérogène, surmonte leurs discordes et leurs égoismes généralement mesquins, figurés ici par l'antagonisme pas sérieux entre le maire du village (Charpin) et un grand propriétaire (Saturnin Fabre), aristocrate déclassé.
    La bonne idée de Raymond Bernard est cependant de se détourner de l'affectation du mélodrame. S'entourant de quelques uns des grands seconds rôles de l'époque (on ajoutera aux sus-nommés Larquey et Roquevert), le réalisateur allège la gravité du sujet en dessinant des caractères amusants, des figures à la Clochemerle incarnant une franchouillardise bon enfant et les incontournables, les savoureuses querelles de clocher. C'est cet aspect du film qu'on veut retenir et qui fait sa valeur, et certaines scènes sont d'ailleurs résolument comiques.
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