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Un visiteur
2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Il est vrai que ce film reste assez vague quant au propos que cherche à formuler Cavalier. La narration est découse et malgré les efforts du réalisateur pour assurer une unité dans le film (notemment par les très nombreuses répétitions), ça ne passe malheureusement pa. Passe encore qu'il faille un temp d'adaptation (le premier quart d'heure est assez pénible), on ne saisit pas l'interêt de ce jeu (qui semble tant amuser Cavalier car c'est bien là la seule logique du film) qu'est la volonté de perdre totalement le spectateur. Les plans s'additionnent à une vitesse effrénée, laissant à penser que le réalisateur ne maîtrise pas son film et qu'il l'a réalisé sans reflexion aucune, ce qui ne rends pas hommage au travail de Cavalier, quis'est retrouvé à monter son film avec plus de 900 cassettes de rushes !! D'où l'obligation d'une selection rigoureuse et intelligente des plans lors du montage : "Le Filmeur" n'en donne jamais l'impression. La logique se trouve plutôt ici dans le démontage justemment : plans qui s'enchaînent sans lien apparent puis apparition du fil narratif comme effet de répétition des images (le chien noir,la fenêtre...), rupture de la logique repétitive par le biais de notions temporels (Mort de Massoud, 11 septembre 2001) et de plans parraissant isolés intrinsèquement au film. Le démontage n'est pas seulement effet du montage mais il est également physique ici : déshabillement de sa Femme (dont la caméra semble se rapprocher de plus en plus (on la voit pour la première fois en ombre, la dernière fois, c'est un gros plan de ses pieds), allant même jusqu'à destructuration ; démontage du visage même d'Alain Cavalier dont le nez est atteinds d'un cancer et dont on lui prélève un bout d'oreille pour remplacer la partie nasale manquante. Toute chose n'étant pas à sa place, c'est bien sur le modèle de la rupture que s'oriente le film mais cela reste beaucoup trop abstrait et lointain pour le spectateur qui se demande ce qu'il fait là...
Pendant le premier quart d'heure, on essaie de comprendre le but du film, ou au moins son montage. Une fois que l'on a saisi qu'il n'y a pas de logique, on regarde sa montre et on attend. L'etoile, c'est parcequ'a deux ou trois reprises, on penetre vraiment l'intimité d'Alain Cavelier, et que une émotion se fait ressentir le temps d'un plan.